L’un et l’autre sont mariés. Lui, sa femme fait des quantités de reproches et de plaintes, et il voit avec panique le temps qui passe et la vieillesse qui arrive… Quant à elle, son mari, en proie à une dépression, ne lui donne guère l’occasion de rire.
Tandis que l’homme du banc public est prêt à faire de l’humour et à apprécier la belle nature alentour. Et surtout sa présence à elle, toujours souriante. Il faut dire que c’est
Isabelle Carré qui l’interprète avec son charme, et sa jeunesse qui semble éternelle. Chaque jour, ces rencontres sur ce banc sont des moments de joie et de fraîcheur, et, peu à peu, de tendresse sinon plus… Leurs confidences sont de plus en plus intimes dans ce pas de côté…
Après plusieurs films tournés ensemble et quelques pièces de théâtre, Isabelle Carré et Bernard Campan se retrouvent à nouveau et c’est un réel plaisir. La chimie entre eux fonctionne à merveille, c’est certain, et ils le savent, car leur complicité est totale et leur jeu s’en trouve d’autant plus épatant. Chacun joue avec la confiance de son (sa) partenaire. On en redemande encore, et encore.
Toutes les répliques sont pleines d’humour et les rires du public fusent sans cesse, même si parfois les répliques sont empreintes de mélancolie. Ce n’est pas seulement drôle, il y a beaucoup de tendresse qui circule. Le spectacle est apprécié par tous les publics. Et les jeunes, comme les plus âgés, y prennent le même plaisir.
La mise en scène est excellente
Le passage du banc public aux appartements de l’un et de l’autre se fait aisément, sans lourdeur de déplacements de meubles ou autres, et le public repère aisément les lieux où l’on est. Et le fameux banc reste cependant au milieu de la scène. Avec de splendides images de nature en toile de fond grâce à des projections vidéo.
Dans des rôles très secondaires (mari, épouse, ou autre), Hélène Babu, Kelly Gowry, Stanislas Stanic et Pierre-Antoine Suarez complètent parfaitement la distribution.
Un spectacle à retrouver bientôt en tournée pour ceux qui n’ont pas eu la chance de le voir à Anthéa !
Caroline Boudet-Lefort
