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Alex Lutz a offert tout son talent à Anthéa !

L’entrée en scène d’Alex Lutz laisse le public éberlué ! L’acteur arrive sur un superbe cheval blanc qui fait un tour de piste sur l’espace scénique d’Anthéa. Le public rit d’emblée !
Et dès qu’Alex Lutz se met à parler, le rire du public se déchaine. Il lui raconte dans le désordre la vie de son père, Gérard, et lui rend ainsi un superbe hommage.

Le cheval est sorti et sur scène, seul, avec ses innombrables grimaces, Alex Lutz joue de tout son corps, qu’il étire et transforme en racontant qu’il voudrait être un Monsieur comme son père alors qu’il est imparfait : il se compare à une bougie, en oscillant comme une flamme.

Il offre au public un surprenant portrait de lui

Mais aussi un portrait de son père jusqu’à sa fin : celui-ci est mort soudain « Pouf d’un coup !  » Pour Alex, cela a provoqué surprise et choc. «  Si on peut prévoir, c’est quand même mieux  », dit-il. Il a beau essayer d’en rire cela tourne en amertume et même en chagrin. Certes, ils étaient si différents, mais comment ne pas voir les qualités qu’il avait même si elles étaient à l’opposé de celles de son fils
Maintenant qu’il est mort, il pense à lui et voudrait lui parler. Il avait « passé l’âge d’être vieux  ». Alors, il nous en parle en nous racontant son « mai 68 », ses jeans à pattes d’éléphant, et son « petit souci avec l’alcool  » - « ce qui est typiquement français », ajoute-t-il !

Il revisite la vie de son père, ses illusions, son divorce suivi d’un défilé de belles-mères

Assureur puis cadre. Et ensuite, viré de l’entreprise où il travaillait, alors il lance sa boîte pensant que seul compte le message sur le répondeur (alors qu’il n’y aura aucun retour…) Père impertinent, indiscipliné, il n’était pas le dernier à se mettre en rogne… Il était assureur et, après tout, il apportait une solution à tout problème.
Mais n’est-ce pas loin de ce qu’est son fils, cet anti héros burlesque au doux regard espiègle !!! Ce comédien, roi de la grimace et au corps désarticulé qui bouge dans tous les sens, comme une marionnette.

Après le départ du cheval, lui a succédé sur scène un chariot rempli d’objets hétéroclites !

Il y a de tout dans ce bric-à-brac : aussi bien un sèche-cheveux que des légumes ! Et Alex Lutz joue avec les objets de cette véritable œuvre d’art moderne du style Boltanski.
De grimace en grimace, Alex Lutz enchaîne avec vivacité une quantité de souvenirs qui disent son affection pour ce père et qui sont prétexte à rire, quoique ce soit fort touchant - malgré le rire, l’émotion est là aussi !
Dans ce nouveau spectacle, Alex Lutz offre tout son talent déjà récompensé par des Molières de l’Humour en 2016 et en 2020 ! À quand le suivant ? À n’en pas douter cet artiste, si virevoltant et si complet, est loin d’avoir fini de nous étonner et d’accumuler des récompenses en faisant rire ! Et rire encore !
Caroline Boudet-Lefort

Photo deUne ©Anthéa

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