Le réalisateur Ari Aster s’est fait un nom dans le registre du film d’horreur, ici, il affronte l’angoisse d’aujourd’hui où l’horreur est partout. Et donc la peur aussi que ce soit celle de l’autre, ou celle de la vérité !
Western contemporain
Les rues sont vides, les regards méfiants, les écrans partout, et chacun reste soupçonneux. La paranoïa devient envahissante dans cette ville fracturée où la violence n’est jamais loin.
Cela n’empêche pas les « fake news » et donc la méfiance et très vite la violence. De ce film, il nous reste le souvenir de coups de feu à gogo : mais, dans un pays obsédé par les armes à feu, il n’y a rien d’étonnant que la violence surgisse partout et à tout moment. C’est ainsi que le film dérange, malgré sa lucidité à toute épreuve.
Le chaos est constant et il est bien difficile de trouver une cohérence à ce que veut raconter Ari Aster dans ce western contemporain.
Après ces films chocs très intrigants : « Beau is afraid », « Midsommar » ou « Hérédité », on attendait mieux de « Eddington » qui aurait du davantage surprendre le public du Festival de Cannes où le film était présenté en compétition. Certes il a eu une remarquable montée des marches avec Joaquin Phoenix, Pedro Pascal, Emma Stone et Austin Butler, …
Mais ce n’est pas ce qui fait un « bon film », même si pour certains c’est un film fort intéressant et très intrigant !
Caroline Boudet-Lefort