Blanche est de plus en plus harcelée par son mari qui se découvre être possessif et qui donc la coupe de ses activités habituelles. Leur maison devient sa prison avec son pervers narcissique de mari qui s’acharne à lui poser question sur question. Cette vie sous le signe de la suspicion ne satisfait pas Blanche qui a pourtant un bon boulot (enseignante) et des collègues avec lesquelles elle copine volontiers.
Pour mettre un peu de piment dans sa vie, elle cherche sur internet une rencontre et tombe raide dingue d’un homme qui vit dans un coin perdu de forêt. Et lui aussi est tout autant amoureux, durant cette belle échappée d’une demi-journée. Mais ça, c’est dans le roman de d’Eric Reinhardt. Dans le film dont il est adapté, la rencontre se limite surtout à un tir de fléchettes, guère plus...
Il n’empêche : l’absence de Blanche durant un après-midi entraîne toute une batterie de questions de la part de Grégoire, véritable harceleur toxique, et la vie devient de plus en plus infernale avec d’interminables discussions, jour et nuit, car il l’empêche de dormir...
Au cours de scènes intercalées, les faits sont racontés à une interlocutrice hors champ (psy ? médecin ? commissaire ? juge ? avocate ? ...). Une femme interprétée par l’excellente Dominique Reymond qui reste neutre, lorsque Blanche lui confie comment son mari possessif n’a de cesse de l’isoler de son entourage et surtout de sa jumelle : double rôle pour Virginie Efira qui joue l’une et l’autre avec talent, face à un Melvil Poupaud, tantôt mielleux, tantôt harceleur éprouvant.
Réalisatrice, Valérie Donzelli a coécrit le scénario avec Audrey Diwan qu’elle a réalisé sans suivre à la lettre le roman à succès d’Eric Reinhardt. Mais le personnage du mari pervers narcissique et son emprise conjugale sont toujours là ! Et c’est un véritable cauchemar dans un excellent film ! (peut-être le meilleur de la réalisatrice dont on avait beaucoup aimé « La Reine des pommes » et « La guerre est déclarée » !)
Caroline Boudet-Lefort