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Jennifer Ajuriaguerra ou un regard… certain (2/3)

Sa passion des chevaux

En 2007, au détour d’un chemin en forêt de Rambouillet, elle fait une nouvelle grande rencontre, celle d’un cavalier qui lui déclare que le cheval :

« Ce compagnon plein d’une ardeur si noble est l’avenir de l’homme ».

Depuis, elle voit « le monde en cheval » et met le cap à de nombreuses reprises au Portugal où elle photographie le cheval lusitanien et des hommes de cheval, « aussi généreux que talentueux ».

Jennifer Ajuriaguerra, Antonio, Série Ambos, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

Pour les photographier, ses images illustrent des instants privilégiés.

« Le désir de fixer l’instant s’est manifesté dans l’intimité d’un manège au Portugal. Luis Valença fait connaissance avec un jeune cheval lusitanien, avant débourrage. Modulations de la voix, postures, points de contact... Mon oeil est témoin et mon coeur se dilate. J’assiste à la naissance du lien entre l’homme et le cheval, entre un grand écuyer et une oeuvre d’art vivante.
Ce lien à l’état d’ébauche déclencha chez moi une vive émotion. Il portait en devenir, une quête d’harmonie.
J’ai approché les chevaux lusitaniens au rythme de leur vie, avec retenue. A l’écoute de l’exercice quotidien et dans le flux des ajustements mutuels trouvés avec l’écuyer. Par des images, j’ai tenté de traduire l’émerveillement et le trouble qu’ils m’inspirent. »

Jennifer Ajuriaguerra, présentation d’Ambos,
Editions Ovadia, 2013

Jennifer Ajuriaguerra, Box bleu, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra
Jennifer Ajuriaguerra, Bleu sidéral, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

Son regard nous fait parcourir avec volupté l’animal qui se détend après un dur moment d’apprentissage ou les courbes généreuses d’une croupe au repos. Il nous fait caresser le crin de l’encolure après la douche, dans une relation fusionnelle entre l’homme et le cheval.

Jennifer Ajuriaguerra, Rivol, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra
Jennifer Ajuriaguerra, Saudade, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

« Somptueusement saisis par l’objectif du photographe, les chevaux de Jennifer de Ajuriaguerra déclinent des situations diverses, réalistes et esthétisées. Cavaliers et montures participent d’une mise en scène attentive au frémissement des bêtes, à leur regard étonné, à l’apparat de leur discipline, rassemblés dans le travail. »
Daniel Roche, Professeur au Collège de France,
Chaire de l’Histoire de la France des Lumières.

« L’image du cheval ibérique tel qu’il est en lui-même apparaît dès la préhistoire sur la grotte espagnole d’Altamira en forme de peintures pariétales polychromes….
Au premier coup d’œil, c’est une adhésion admirative pour leur beauté et leur vérité que nous donne à vivre Jennifer Ajuriaguerra »

Michel Henriquet,
Fondateur de l’association française du cheval lusitanien.

Jennifer Ajuriaguerra, Guerre et Paix, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

Avec force et douceur, la photographie devient chez Jennifer Ajuriaguerra tout à la fois peinture hyperréaliste ou peinture abstraite.

Jennifer Ajuriaguerra, Regard avoine, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

"Le cheval Lusitanien est une œuvre d’art vivante"… Maître Luis Valença résume par cette phrase l’expérience intense qui m’a été donnée de photographier et de filmer ses chevaux dans son Centre de Leziria Grande. Le cheval lusitanien porte en lui quelque chose qui vous dépasse et vous subjugue. Cette beauté puissante vous transporte et vous déstabilise, tour à tour.
De plus l’expérience humaine auprès de la famille Valença est rare.
Une excellence généreuse et ouverte aux autres. »

Jennifer Ajuriaguerra, interview, 2012

Jennifer Ajuriaguerra, Stalactite, 2011
©Jennifer Ajuriaguerra

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