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Jennifer Ajuriaguerra ou un regard… certain (1/3)

IMG/jpg/marcel_3.jpg Jennifer Ajuriaguerra, Gouttes 2, 1998 IMG/jpg/pieds_12.jpg IMG/jpg/pigeaon_1.jpg IMG/jpg/pied5.jpg IMG/jpg/pieds_3.jpg Jennifer Ajuriaguerra, Dahabeya 2, Série Dahabeya sur le Nil, 2002 Jennifer Ajuriaguerra, Etendards 1, série Etendards 2008 Jennifer Ajuriaguerra, Le temple, série Ombres 2002 Jennifer Ajuriaguerra, L'arbre et le pied, série Ombres 2008

Jennifer Ajuriaguerra, Marcel 3, série Marcel, 2001

Jennifer Ajuriaguerra, Gouttes 2, 1998

Jennifer Ajuriaguerra, Pied 12, série Empreintes 2002

Jennifer Ajuriaguerra, Pigeon 1, série Marcel, 2001

Jennifer Ajuriaguerra, Pied 5, série Empreintes 2002

Jennifer Ajuriaguerra, Pied 3, série Empreintes 2002

Jennifer Ajuriaguerra, Dahabeya 2, Série Dahabeya sur le Nil, 2002

Jennifer Ajuriaguerra, Etendards 1, série Etendards 2008

Jennifer Ajuriaguerra, Le temple, série Ombres 2002

Jennifer Ajuriaguerra, L’arbre et le pied, série Ombres 2008

Jennifer Ajuriaguerra est une photographe-vidéaste franco-américaine. Elle vit et travaille à Mouans-Sartoux et à Paris, quand ses reportages ne la mènent à travers le monde. Ce sont ses études sur la communication pré-verbale -adulte/nourrisson- qui ont contribué à façonner son regard, suite à une grande « rencontre » au Collège de France avec le neuropsychiatre français d’origine basque, Julian de Ajuriaguerra. C’est en effet dans le cadre de la chaire de neuropsychologie du développement de l’enfant où il enseignait, qu’elle apprend à observer et affûte son approche.

Jennifer Ajuriaguerra en reportage
©Jennifer Ajuriaguerra

Chargée de mission au Laboratoire de didactique et épistémologie des Sciences à l’Université de Genève, elle participe activement aux questions que posent la diffusion et l’appropriation des savoirs dans les musées pour enfants, notamment en relation avec la Cité des Enfants de Paris. Stimuler le désir d’apprendre est pour elle une grande priorité.

Ses premières réalisations

En 1998, elle réalise avec Tewfik Farès son premier court-métrage. Huracà 1724, un conte qui nous transporte dans le rêve vers les Amériques en prenant appui sur une des expositions, au Musée des sciences de Barcelone.

Jennifer Ajuriaguerra, Tewfik Farèz, Hurakà 1724, image du générique
©Jennifer Ajuriaguerra

En 1724, un galion chargé de mercure fait naufrage au large de Saint-Domingue, confiant à l’oubli des fonds marins les espoirs des passagers et l’histoire de leur déroute. Qui étaient-ils ? Quels étaient leurs espoirs ? Découverte en 1995, l’épave devient sujet de recherche, d’exposition et... de rêve dans un curieux édifice bleu surplombant Barcelone.

Exposition Hurakà, Batiment bleu, Musée de Barcelone
©Jennifer Ajuriaguerra

Avec poésie, son film interroge : comment chacun construit au quotidien sa propre histoire (des sciences), comment chacun peut partir à la rencontre des cultures et des personnages du passé, etc..

« Au fond des mers dorment une multitude de tentatives d’hommes et femmes »
« Tout est terminé, tout semble perdu… Est-ce que quelqu’un se souvient ? Il reste pourtant toujours quelque chose »
« Jadis objets insignifiants, nous sommes devenus mémoire, vous voici histoire !… »
« Des mots d’aujourd’hui à ceux qui n’ont pas laissé de réponse aux questions que nous leur adressons… »
« Le laboratoire retient et remonte le temps… (..), que va-t-on chercher si loin pour répondre aux questions d’aujourd’hui ?
« Le savoir se construit, se détruit et se transforme. D’élève on devient maître pour transmettre à son tour… »

Jennifer Ajuriaguerra, Hurakà, voix off (extraits)

En 2004, elle crée avec des amis une maison de production « Payenne production » et réalise Les coulisses d’un rêve. Ce documentaire a suivi de façon inédite la mise en place et le développement de la production d’un long-métrage, Paris je t’aime. Il relate « en direct » les moments de vie et d’émotions les plus significatifs autour d’un événement très particulier qu’est l’élaboration d’un film. Tâche d’autant plus complexe que Paris je t’aime comporte 18 séquences avec 24 réalisateurs prestigieux et internationaux qui tournent dans les vingt arrondissements de Paris. La production de Paris je t’aime a pris 6 ans, de l’idée à sa réalisation. Ce faisant, cette investigation cinématographique nous révèle la réelle intensité dramatique qui naît des conflits entre la création et le pouvoir de l’argent.

Jennifer Ajuriaguerra, Les coulisses d’un rêve, Flyer du DVD (2006)

Le spectateur « entre » totalement dans les coulisses de la production, et y découvre toute « la face cachée » : les instants de tournage, les bureaux des producteurs et les multiples négociations préalables pour boucler le budget, à Cannes, à Paris et en Allemagne. Il en résulte une comédie de moeurs au pays de la production cinématographique : un document inédit et passionnant, révélateurs des problèmes financiers et de ceux du montage.

Teaser : http://www.youtube.com/watch?v=pxSM...
Extrait : http://www.youtube.com/watch?v=ei4B...

En parallèle, elle poursuit sa quête photographique par plusieurs séries où ombres, fluidités et réalités se côtoient. Elles se nomment :

- La série Gouttes (1998)
- La série Marcel (2001)
- La série Dahabeya (2002)
- La série Empreintes (2002)
- La série Ombres (1998-2008)
- La série Etendards (2008).

Par des voies différentes, son projet est de nous donner à voir ce qu’on ne voit pas ou de montrer autrement ce qu’on voit habituellement. Par là, ses productions « poussent » en permanence à s’interroger et à dépasser ce qui l’insupporte : « les lieux communs ».

A suivre...

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