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Nouveauté au Musée d’Histoire et de Céramique Biotoises

Erick Ifergan présente "Traces" qui peuvent être interprétées comme ce qui reste d’un instant. L’exposition a lieu jusqu’au 15 octobre 2013. Une exposition révélée exclusivement par le Musée d’Histoire et de Céramique Biotoises.

Né au Maroc, Erick Ifergan grandit en France avant de s’établir aux Etats-Unis, plus précisément à Los Angeles.
Artiste protéiforme il commence très jeune par la photo avec un Haselblad, puis des clips vidéos, dont certains seront primés et enfin un long métrage Johnny 316, sorti récemment et déjà encensé par la critique.
Une seule constante durant toutes ces années : le dessin. Toujours le même motif. Des crayonnés qu’il réalise sur des carnets, des grandes feuilles, sur les murs, à tout instant. Comme une obsession, des lignes noires qui s’enchevêtrent et forment une danse infinie. Une sorte de musicalité visuelle qui force le regard à se perdre dans les méandres des nœuds et lignes élégantes jetés sur le papier par l’artiste.

Les images de son travail de photographe et de vidéaste sont suffisamment figuratives pour lui donner l’envie de s’échapper vers une abstraction qui n’appartient qu’à lui. Minimalistes, ses tableaux s’inscrivent dans un registre chromatique en noir et blanc. Epurées à l’extrême, les formes révèlent une calligraphie inédite dont le procédé s’apparente à l’écriture automatique. La comparaison s’arrête là, car les fils noirs d’Erick sont le résultat d’un travail quotidien qui s’étend sur de nombreuses années. Comme un musicien qui exerce ses gammes inlassablement, l’artiste noue et dénoue ses fils comme une nécessité qui ne le quitte jamais, une exigence d’absolu qui le pousse à affiner sa technique vers une pureté et une maturité quasi inaccessibles.
Mais comme cela ne suffisait plus, Erick a décidé que le dessin devait exister autrement et ses lignes et courbes se sont emparées de la céramique. Cette série, s’inscrit tout naturellement dans la continuité de l’ensemble de son travail. Leur construction relève de la
même attitude qu’il a pour la réalisation de ses films, de ses photos ou de ses vidéos. Un travail constant issu d’une impérieuse exigence de créer qui ne le quitte jamais.

ERICK IFERGAN Sans titre 70 x 100 cm céramique terre blanche émaillée blanc mat peinture acrylique 2012

L’exposition du Musée d’Histoire et de Céramique Biotoises, présente cet été ce travail jamais montré au public. Ces Traces ou encore ces empreintes, peuvent aussi être interprétées comme ce qui reste d’un instant, la mémoire d’un événement passé. Elles participent à l’éternité, à l’intemporalité. Erick n’appartient à aucun mouvement artistique. Son travail gravé sur le papier et maintenant sur la terre sont là pour nous rappeler que l’art est avant tout une expression de
liberté et d’indépendance dont il profite pleinement
.
En parallèle, Erick Ifergan réalisera pour l’exposition une installation vidéo reprenant le thème de la Trace qui sera projetée sur les murs du village et on pourra aussi la découvrir dans le parcours de l’exposition.

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