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Fin de cet événement Juillet 2017 - Date du 19 juillet 2017 au 22 juillet 2017

Sidi Larbi CHERKAOUI et Jeroen VERBRUGGEN : créations avec Les Ballets de Monte-Carlo du 19 au 22 juillet 2017

En 2002, alors qu’il débute sa carrière de chorégraphe, Sidi Larbi Cherkaoui se voit
décerné un trophée Nijinsky du « meilleur jeune chorégraphe » à l’occasion de la cérémonie des Nijinsky awards organisée par le Monaco Dance Forum. Il s’agit là d’une des toutes premières reconnaissances pour le jeune artiste belge. Depuis, celui-ci a connu un parcours fulgurant, jalonné entre autres par plusieurs créations pour les Ballets de Monte-Carlo. Chacune d’entre elle a profondément marqué la Compagnie et c’est toujours avec une immense joie que les danseurs et le chorégraphe se retrouvent... À quelques années d’écart, Jeroen Verbruggen entame le même parcours. Il rejoindra ainsi ses anciens compagnons des Ballets de Monte-Carlo, avec qui il a dansé pendant plus de 10 ans, pour leur proposer son univers excentrique et survolté.

SIDI LARBI CHERKAOUI - CRÉATION /// Memento Mori.

Souviens-toi que tu vas mourir. Cette expression latine séculaire est le point de départ de la nouvelle représentation du chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui. Comment la vie est-elle influencée par la conscience de la mort ? Cette question est abordée ici en explorant les trois étapes du processus de mort : Les moments avant, pendant et après la mort ? D’une part, le mystère de la mort inspire une très grande crainte mais, d’autre part, pour beaucoup, elle nourrit aussi une fascination particulière.
Comment peut-on vivre en sachant que la vie est brève et finie ? Et par-dessus tout : que laissez- vous de vous-même après la mort ? En travaillant à partir de souvenirs personnels et intimes, et de la fascination pour la mort des anciennes icônes du monde pop, Sidi Larbi Cherkaoui examine ce qui se passe pour ceux qui restent derrière lorsqu’un être cher meurt.
Avec Memento Mori, Sidi Larbi Cherkaoui présente la pièce finale de la trilogie qu’il a créée pour Les Ballets de Monte–Carlo. Dans la première partie, In Memoriam, il a exploré la signification des ancêtres et la façon dont ils continuent de vivre par l’intermédiaire de leurs descendants. Dans Mea Culpa, il approfondit davantage cette notion et explore les héritages négatifs que les ancêtres peuvent laisser et la culpabilité de ceux qui sont parmi les vivants. Avec Memento Mori, il achève maintenant cette réflexion avec la question de ce qu’on laisse derrière soi, en guise d’héritage.

JEROEN VERBRUGGEN - CRÉATION/// Massâcre

Les musiciens et les chorégraphes en reviennent toujours au Sacre du Printemps de Stravinsky… Fasciné comme tant d’autres par cette musique, j’ai souhaité à mon tour me confronter à cette oeuvre monumentale. Je l’ai donc explorée dans ses moindres détails : les notes de la partition, ses rythmes, ses harmonies. Ces dernières sont parfois résolument « jazzy », c’est ainsi que la version jazz proposée par « Bad plus » est devenue la musique la plus appropriée à mon projet. En essayant de ressentir au maximum et jusque dans mes entrailles cette nouvelle atmosphère, j’ai commencé à mettre en place un langage athlétique avec ses modèles et ses déclinaisons.
Contrairement à Nijinsky plaçant (jusqu’à l’obsession), le cercle au centre de sa réflexion, j’ai mis cette pièce dans une boîte carrée ! Les carrés et les rectangles suggèrent la rectitude, l’honnêteté.
Les carrés me rappellent par ailleurs les notions de fondations (celles des maisons), de tracés (ceux des parcelles de terre ou des jardins) et de champs à ciel ouvert qui nous relient au divin. Les carrés nous parlent souvent de concepts matérialistes, de choses établies… Mais ils soulignent aussi la dualité présente dans tout ce qui nous entoure, ils nous offrent un cadre, un terrain où les opposés se confrontent et parfois s’équilibrent. En isolant les deux parties de la partition et en les attribuant aux danseurs puis aux danseuses, j’ai souhaité faire ressortir au sein de ces deux groupes les sentiments de violence, de passion et de convoitise qui les animent. Après tout, Le Sacre du Printemps ne parle que de ça.

Notre monde évolue rapidement. Nous sommes traversés par son rythme effréné, par son « anormalité », par sa furie qui nous presse, nous pousse à agir rapidement et à effectuer des choix parfois de manière quasi instinctive. Notre nature humaine nous amène à prendre des décisions, c’est ainsi… Cette prise de décision à laquelle nous ne pouvons échapper malgré un contexte chaotique m’amène à me poser une question liée au Sacre : Lorsque nous désignons le faible et que nous le sacrifions pour nous purger de de notre égoïsme éhonté, quel processus se met en place ? Est-ce une élection ou bien un sacrifice ? À quel moment l’âcreté de ce rituel quasi amoureux fait place au massacre ? La frontière est floue et à travers ce travail, j’ai essayé d’explorer comment nous flirtons avec ces limites, à quel moment nous nous situons en-deçà ou au-delà du cercle de notre histoire où poésie et violence s’affrontent.
Quand je pense à mon travail sur Le Sacre du Printemps, j’ai à l’esprit l’image d’une plume déchue trouvée dans les endroits les plus étonnants, comme l’évocation d’un geste d’amour d’un ange gardien survolant l’agitation de notre monde.
« L’espoir est une chose avec des plumes » (Emily Dickinson)

Création mondiale de Sidi Larbi Cherkaoui pour Les Ballets de Monte-Carlo
Les 19, 20, 21 et 22 juillet 2017,
Salle Garnier, Opéra de Monte-Carlo
Memento Mori

Création mondiale de Jeroen Verbruggen pour Les Ballets de Monte-Carlo
Les 19, 20, 21 et 22 juillet 2017,
Salle Garnier, Opéra de Monte-Carlo

RENCONTRES PUBLIQUES AVEC LES ARTISTES :
20 juillet à 18h45
21 juillet à 18h45
22 juillet à 18h45
Rencontres animées par Laura Cappelle, critique danse au Financial Times.
Entrée libre sur présentation du billet du spectacle.

Artiste(s)

Sidi Larbi CHERKAOUI

Il a débuté comme chorégraphe en 1999 dans Anonymous Society, une comédie musicale contempo-raine d’Andrew Wale. Depuis lors, il a signé de nombreuses chorégraphies qui lui ont valu une série de prix, parmi lesquels le Fringe First Award et le Total Theatre Award à Édimbourg, le Barclays Theatre (…)

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Jeroen Verbruggen

Artiste de nationalité belge, Jeroen Verbruggen étudie la danse à l’Ecole du Ballet Royal d’Anvers. Il participe avec succès au « Prix de Lausanne 2000 » qui lui donne la possibilité d’étudier pendant un an à l’Ecole Nationale de Ballet du Canada à Toronto. Avec son solo qu’il chorégraphie (…)

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