Ibrahim Maalouf, surdoué du jazz

Ibrahim Maalouf, trompettiste, pianiste, compositeur, arrangeur et professeur de trompette franco-libanais

© Ibrahim Maalouf

Sa musique évoque souvent une litanie. Il utilise des thèmes répétitifs et envoûtants, inspirés des musiques arabes qui ont bercé son enfance. Ibrahim Maalouf est le seul trompettiste au monde à jouer la musique arabe avec la « trompette à quarts de tons », inventée par son père dans les années 1960.
Ses influences sont donc bien là. Il est d’ailleurs très attaché à ses racines. En témoigne notamment son projet d’Académie Internationale de Trompette Arabe (AITA), dans les montagnes libanaises à une heure de Beyrouth et de la mer.

Son premier album « Diasporas » (2007) est très marqué par la musique orientale, avec notamment l’utilisation du oud, instrument à cordes traditionnel très répandu dans les pays arabes.

Surprenant est son deuxième opus « Diachronism » (2010) qui mêle sonorités urbaines et technicité du son de sa trompette. Un titre avec Matthieu Chedid y est présent. Un mélange des genres détonant qui fait évoluer Ibrahim Maalouf vers un style encore différent de celui de son premier album.

Son dernier album « Diagnostic » (2011) remporte un succès public et Ibrahim Maalouf ouvre encore le son doux et pur de sa trompette à des influences diverses et variées.
Il nous fait voyager à Cuba et en Orient grâce à son fameux titre « Maeva in the wonderland ». Cette chanson est un véritable chef d’œuvre par le changement de rythme au beau milieu de la chanson : du binaire au ternaire, de la musique traditionnelle orientale à la musique cubaine.
Il renoue avec la musique classique et lancinante avec « Will be soon a woman ».
Sa musique est tantôt une fière fanfare, tantôt une ballade enveloppante.
Il ose même le duo avec le rappeur Oxmo Puccino sur « Douce ».

Album "Diagnostic" d’Ibrahim Maalouf sorti en septembre 2011

© Ibrahim Maalouf

Le dimanche 8 juillet, Ibrahim Maalouf a joué lors de la soirée d’ouverture du Festival de Jazz à Nice. Les cigales se sont tues et un moment magique a commencé au Théâtre de Verdure devant des centaines de spectateurs médusés.

A à peine 30 ans, il est déjà une référence du jazz, ouvert aux influences fusion, orientales et électroniques. Un talent explosif qui risque de régaler très longtemps nos oreilles par une musique sans cesse renouvelée !

Ibrahim Maalouf le 8 juillet sur la scène du Théâtre de Verdure

© Elsa Comiot

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