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St Tropez : Le rêve oriental de Charles Dufresne

Peintre autodidacte, Charles Dufresne a débuté sa carrière en réalisant des croquis dans les music-hall, les cafés-concerts, les cirques pour exécuter ensuite des tableaux d’après ces dessins : ce sont des pastels et des peintures à la colle.
Charles Dufresne est issu d’une famille de marins qui ont vécu à Granville et aux îles Chausey. Très jeune, il est apprenti graveur en plaques de cuivre, puis intègre à Paris, l’Ecole nationale des Beaux ?Arts dans l’atelier de François Ponscarme. Ensuite au service d’Alexandre Charpentier, graveur en médailles et sculpteur, il s’initie à la sculpture. Le soir l’artiste réalise des croquis,
dans les music ?hall, les cafés ?concerts, les cirques et exécute des tableaux d’après ces dessins : ce sont des pastels et des peintures à la colle.
En 1910, l’artiste reçoit une bourse du gouvernement général d’Algérie qui lui permet de séjourner durant deux ans à la ville Abd ?el ?Tif à Alger. Ce séjour a une importance considérable sur son évolution. Jusque ?là l’inspiration de sa peinture ne relève que de l’observation. Au contact de la nature orientale, Dufresne sent s’éveiller en lui une sorte de nostalgie des pays lointains, de paysages exotiques et de rêve colonial, qu’il tient peut ?être de son ascendance maritime. C’est à partir de ce moment qu’il se met à peindre des scènes de chasse orientale, des
jungles peuplées de fauves et des paysages exotiques.

Noces marocaines, huile sur toile
collection particulière © ADAGP

Cependant c’est à partir de 1910 que l’artiste découvre cet univers qui l’influencera tout au long de sa vie : l’orient.
La rencontre au Café des Deux Magots avec le docteur Mardrus, traducteur des "Milles et Une Nuits", et la bourse du gouvernement général d’Algérie, qu’il reçoit en 1910 et qui lui permet de séjourner durant deux ans à Alger, auront une importance considérable sur son évolution. C’est à partir de ce moment, que Dufresne se met à peindre des scènes de chasse orientale, des jungles peuplées de fauves, des paysages exotiques, thèmes qui caractériseront sa peinture d’avant-guerre.

Suite à sa mobilisation lors de la guerre de 1914-18, il traverse une période sombre caractérisée par des compositions massives d’apparence cubiste.
Parti s’installer dans le midi de la France, l’artiste revient alors à une peinture plus claire et aux tonalités colorées. Dufresne s’attache particulièrement à la Provence où il retrouve la mer et la végétation exotique découvertes à l’occasion de sa permanence en Algérie.
Fondateur du Salon des Tuileries, il meurt en 1938. La même année un hommage lui sera rendu à la Biennale de Venise.

Les Cavaliers, 1910/1914, aquarelle sur papier
collection particulière © ADAGP

L’ANNONCIADE, musée de SaintTropez

La chapelle Notre ?Dame de l’Annonciade a été érigée vers 1510 par la confrérie des Pénitents blancs. Vendu comme bien national sous la révolution, en 1950, le bâtiment entier fut mis à la disposition de Georges Grammont qui le fit transformer par l’architecte Louis Süe pour répondre à sa nouvelle fonction
muséologique. Le musée rappelle que la ville de Saint ?Tropez a été l’un des foyers les plus actifs de l’avant ?garde picturale au début du XXe siècle. Les collections présentées, s’échelonnant entre 1890 et 1950, appartiennent essentiellement aux mouvements pointilliste, nabi et fauve.

- L’Annonciade - Musée de Saint-Tropez
- Place Grammont 83990 Saint-Tropez
- 04 94 17 84 10
- Horaires : Ouvert tous les jours sauf le mardi
De 10h à 12h et de 14h à 18h
Fermé le jeudi de l’Ascension

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