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François LE DIASCORN

Rien dans l’enfance ni dans le milieu familial de François Le Diascorn ne le destinait à suivre une route artistique (au contraire, sur les conseils de son père professeur, il s’oriente vers un futur sage et prospère via Sciences Po. Excepté pour le sens qu’il a toujours eu de l’irréalité de la vie (enfant, il pensait que le monde n’était peut-être que la création de son propre cerveau, et que s’il cessait d’y penser, la terre pouvait se désintégrer !).

Tout a basculé pour lui lors d’un voyage à 17 ans en Égypte quand il rencontra un autre voyageur comme lui qui l’initia à la photographie (Pierre Marc Richard qui devait par la suite devenir un spécialiste de la photographie du XIXe siècle). Suivit un autre voyage en Inde en 1969, puis un deuxième dans le même pays deux ans plus tard. Tous ces voyages ont stimulé une passion naissante, celle de capturer en images l’irréalité du monde - ce dont il avait été conscient dès l’enfance - et qui lui permet paradoxalement de vérifier la réalité du monde à travers l’objectif de l’appareil.
Il a toujours initié et choisi lui-même ses sujets - ce qui équivaut à l’acceptation d’une certaine frugalité d’existence. Un tel acharnement à recréer le monde à l’image de sa vision se paye par une certaine solitude, et cela a été le cas pendant une partie de sa vie. Les images rigoureusement composées de François Le Diascorn résultent d’une nécessité passionnée de créer qui n’ait rien à voir avec la mode, le succès ou l’argent. Il continue à traverser la terre, photographiant tout ce qu’il rencontre sur la route mais avec une prédilection pour certains sujets : les animaux magiques, les bêtes de la mer, Bouddhas et Christs, anges et démons, hôpitaux et carnavals, arbres semblables à des humains, et hommes qui ressemblent à des arbres, enfants et nuages, animaux écrasés, moines et bergers ainsi que ses villes ou pays fétiches : Paris, Venise, Bénarès, l’Inde, l’Égypte, la Grèce. C’est à travers son troisième œil, l’objectif photographique, que François Le Diascorn essaye de comprendre le pourquoi et le comment de l’existence, spécialement la sienne, en capturant et en montrant la beauté et l’étrangeté du monde. Sa vie est un voyage permanent qui le mène d’un rêve éveillé à l’autre, une quête des messages transparents et fugitifs de la vie.

Son style de photographie est devenu « un art perdu ». Il ne modifie ni recadre jamais ses photos après la prise de vue. Le cadrage parfait dans un moment précis dans le temps est ce que donne à son œuvre sa qualité d’authenticité, de poésie et de magie.

Il a reçu nombre de récompenses et de bourses (en particulier une bourse de recherche et de création du Ministère de la Culture pour un voyage d’un an aux USA et une bourse Léonard de Vinci pour un projet au Japon). Ses photos ont été montrées dans de nombreuses galeries et musées en Europe et en Amérique et appartiennent aux collections d’institutions telles que la Fondation Cartier, la Bibliothèque Nationale de France, le Centre national des arts plastiques, la Maison Européenne de la Photographie, le Centre Pompidou, le Musée Nicéphore-Niépce à Châlon-sur-Saône, le Musée Réattu à Arles, le Musée Carnavalet à Paris….. En 2006, vente aux enchères « Trésors des Photographes », par Artcurial, à Paris de trois de ses photos vintage.

Source : http://www.lediascorn.com/biography.htm

Photo de Une : François LE DIASCORN

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