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Valerio ADAMI

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Les "Ligne(s) de vie" de Valério (...)

Né à Bologne en 1935, peintre, dessinateur, graveur, Valerio Adami, après une première exposition personnelle à Milan (1957) où il apparaît encore influencé par le Surréalisme de Roberto Matta, prend rapidement la voie de la Nouvelle Figuration et celle de la Figuration Narrative. Entre ligne et couleur, dessin et peinture, le travail de Valerio Adami (...)

Fin : Novembre 2018 Voir l'événement

Valerio Adami naît à Bologne le 17 mars 1935, dans une famille où la musique occupe une place prépondérante.

Il se découvre une vocation artistique alors qu’il n’est encore qu’écolier et réalise ses premières esquisses au milieu des ruines de la Seconde Guerre mondiale. Un voyage à Rome lui fait découvrir les chefs-d’oeuvre de l’Antiquité et de la Renaissance, et lors des séjours estivaux de sa famille à Venise, il commence à peindre sous la direction de l’artiste Felice Carena. C’est là qu’il rencontre également le peintre expressionniste autrichien Oskar Kokoschka, évènement qui influencera profondément sa vocation.
En 1952, il intègre l’Accademia di Belle Arti di Brera à Milan où il étudie le dessin jusqu’en 1955, notamment dans l’atelier du peintre Achille Funi. S’il apprend à partir des grands modèles de l’art antique et du néoclassicisme, ses premières toiles sont plutôt d’inspiration expressionniste, marquées par le souvenir des ruines de l’Italie de 1945.
Après ses études, il séjourne à Paris, puis à Londres. Le début de sa carrière artistique se nourrit de ses multiples rencontres et relations avec des écrivains et artistes de l’avant-garde internationale – Wilfredo Lam, Roberto Matta, Francis Bacon parmi d’autres. En 1959, la Galleria Del Naviglio de Milan accueille sa première exposition personnelle alors qu’il n’a pas vingt-cinq ans.
Il partage alors sa vie et son activité artistique entre l’Italie, Londres et Paris. En 1962, il épouse Camilla Cantoni Mamiani della Rovere, ancienne camarade de l’Accademia di Brera devenue peintre comme lui. Au fil des expositions – Kamakura, Boston, Londres, Kassel, Paris, Genève – sa peinture évolue vers un style personnel fait de formes en aplats de couleurs intenses, cernées d’un épais trait noir. Il entame une série de grands voyages dans le monde entier, qui deviendront une part importante de sa vie et une source d’inspiration pour sa peinture : Mexique, Argentine, États-Unis, Cuba, Brésil, Inde, Japon, Suisse, Israël, Espagne…

Valerio Adami (à gauche) et Jacques Derrida à la Fondation européenne du dessin D.R.

En 1970, le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris lui dédie une large rétrospective qui le consacre comme l’un des représentants majeurs de la Figuration Narrative, même s’il ne revendique pas son appartenance à ce mouvement artistique.
Sa peinture s’oriente alors vers un travail sur la mémoire individuelle et collective, évoquée par des portraits de grandes figures d’artistes et de penseurs ou des scènes inspirées de grands évènements de l’Histoire mondiale. Il se lie d’amitié avec Aimé et Marguerite Maeght, qui lui présentent les artistes de leur entourage.
Parallèlement à la peinture, les années 1970 le voient s’intéresser à des formes d’expression diversifiées : le cinéma avec le long-métrage Vacances dans le désert coréalisé en 1971 avec son frère, les oeuvres in situ comme les fresques murales de la First National City Bank à Madison, l’illustration en collaboration avec le poète Helmut Heissenbu ?ttel, l’affiche avec le philosophe Jacques Derrida. Il poursuivra ces pratiques dans les décennies suivantes.
À partir de 1980, Valerio Adami connaît une très large consécration au travers d’expositions et de rétrospectives prestigieuses dans les plus grands musées du monde : Paris, Milan, New York, Londres, Chicago, Madrid, Florence... Il reçoit de nombreuses commandes pour de nouvelles grandes oeuvres in situ : les vitraux de l’hôtel de ville de Vitry, une fresque pour le foyer-bar du théâtre du Châtelet, des toiles pour la salle des pas perdus de la gare d’Austerlitz.

Les passerelles qu’il établit depuis sa peinture vers la littérature et la philosophie trouvent leur réciprocité dans les nombreux articles, analyses et essais que lui consacreront les penseurs de son époque ; l’artiste entre par ailleurs au Collège international de Philosophie. En 1997, il met sur pied la Fondation européenne du dessin avec notamment Jacques Derrida et Carlos Fuentes. Couronné par le Prix international d’art graphique Do Forni à Venise en 2009, il peint le rideau des Ballets de Monte-Carlo deux ans plus tard.

Aujourd’hui, Valerio Adami partage son temps entre Paris et le lac Majeur. Il travaille à la rédaction de son autobiographie, qui devrait être publiée courant 2018.

Photo de Une DR

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