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Florence Lévy : « La création fait partie de mon quotidien »

Quelle route vous a conduit à l’écriture ?

Je n’ai pas eu un parcours d’écrivain ou d’illustrateur comme on aurait pu l’imaginer. J’ai commencé par la peinture, un art qui m’a toujours plu. J’expérimentais la peinture moi-même, avec ma propre sensibilité. Par la suite, j’ai bénéficié d’une formation à l’école des Beaux Arts d’Aix en Provence. Ça m’a été très formateur. Je me sentais un peu isolée dans mon atelier. J’ai opté pour l’écriture et l’illustration puisque je voulais tisser un véritable lien avec mes lecteurs.

Quels sont les rapports que vous entretenez avec les autres médiums ?

J’aime beaucoup la photographie. Elle occupe une place importante dans ma vie. La photo, ce n’est pas seulement voir, c’est surtout savoir regarder. Mon appareil photo est un de mes objets indispensables. Je l’ai toujours avec moi. Lorsque je me balade, ce qui m’intéresse est de pouvoir saisir un moment précis ou une émotion qu’on peut capter très rapidement.

DR

Vous êtes passionnée de dessin. Les dessins, c’est une chose… l’autre est de les publier, comme récemment avec « Bel et Olala ».

Effectivement, j’ai toujours voulu dessiner quelque chose pour les enfants et les adolescents. J’ai été surprise dans la mesure où je ne pensais pas savoir dessiner dans un style de BD. Ma méthode pour l’écriture et l’illustration de mon œuvre a été particulière. D’habitude, un écrivain, une fois qu’il a finalisé son album, il le peaufine et le fait relire à ses amis. Ce n’est pas mon cas. J’ai commencé par dessiner le dernier visuel de mon livre avant de remonter à l’envers. Mon histoire s’est déclinée progressivement avec les dessins. Mais j’ai d’abord dessiné l’album avant de commencer à l’écrire.

Lorsque vous écrivez, vous arrive t-il de penser à vos lecteurs ?

La seule chose que je savais c’est que je voulais qu’il soit accessible à tous. Et tenter de transmettre des valeurs nécessaires pour être heureux dans la vie. Je voulais porter un message pour le monde de demain, entre la jeunesse et l’espoir. Il s’adresse à tous ceux qui ont les yeux qui brillent.

Que pensez-vous du style et quelle place occupe-t-il dans vos œuvres ?

La création fait partie de ma vie au quotidien. C’est un mode de vie. On peut dessiner ou écrire comme on parle. Mes dessins sont davantage le reflet d’un ressenti sur un sujet ou quelque chose qui va me percuter. Ma peinture se lit. Je crée l’univers des personnages.

Quelles techniques utilisez-vous pour vos illustrations ?

J’ai beaucoup travaillé au crayon. J’utilise aussi le stylo à l’encre de chine. Puis je colore. C’est un peu comme ma peinture. J’utilise à la fois l’aquarelle, pastel, encre, l’huile. Je crée ma palette puis je mélange en fonction de ce qui me parle.

Lorsqu’on parcourt votre œuvre, on a l’impression que vous souhaitiez redonner du plaisir aux jeunes… Que faudrait-il faire selon vous pour transmettre aux plus jeunes l’envie de lire ?

L’envie de lire c’est vraiment prendre son temps de parler et de ressentir les choses. Cela passe par l’éveil des sens. Et par les cinq sens. Je fais souvent des ateliers de lecture ou d’illustrations. Quand je rentre en contact avec les jeunes, je tente de créer cet univers. Donner cette envie d’aller vers la lecture. Trouver la clé pour rentrer dans cette imaginaire et l’accès à cette créativité. Je propose des pistes pour les enfants. Ce qui m’intéresse, c’est le partage.

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