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Edito : D’heures en heures

D’heures en heures
La bourse en chute libre
Sans parachute doré
Et le CAC quarante vibre
Pour venir s’écraser
Dans nos salons blafards
Quand tous ces tendres spéculateurs
Et autres délicieux traders
On finit de faire leur beurre
Il ne nous reste plus
Qu’à compter les épinards
À la sauce discount
Le système est corrompu
Les banques sont en déroute
Les marchés foncent vers la banqueroute
Nous le reste du monde
On a les mains moites
À chaque seconde
L’émoi des fins de mois
À lécher des conserves en boîte
La bourse joue avec nos vies
Kerviel tutoie Machiavel
Madoff lui nous endoffe
Pour remplir leurs coffres
À coup de stratégies démentielles
Les traders d’aujourd’hui
Comme les spéculateurs d’hier
Ont la gueule de travers
Une gueule d’enfer
Et ils devraient se méfier
De tous ces tuyaux percés
On pourrait bien tous en crever…
D’ailleurs
En Somalie
En Éthiopie
Loin des bonus
Mais près de l’oubli
Certains ont commencé
À perdre plus
Que des taux d’intérêt.

© jch dusanter

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