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« Toute la vie », de Pascal Rambert

Nommé il y a deux ans, directeur du Théâtre de Gennevilliers, Pascal Rambert né à Nice en 1962 a déjà un parcours d’auteur (publié depuis 1988) et de metteur en scène jalonnés de succès dont certains ont défrayé la chronique.

Un regard radical pluriel

Nommé il y a deux ans, directeur du Théâtre de Gennevilliers, Pascal Rambert né ? Nice en 1962 a déj ? un parcours d’auteur (publié depuis 1988) et de metteur en scène jalonnés de succès
©Patrick Imbert

Son engagement, son regard radical, pluriel et contemporain ont remis en cause le pouvoir des tréteaux en puisant dans la réalité de l’acte de représentation une nouvelle grammaire. En renonçant aux principes fondamentaux du théâtre, en le soumettant à la question comme aux autres agents déstructurants du réel, le cinéma, l’opéra ou la danse, Pascal Rambert a accouché d’une œuvre en perpétuel mouvement, d’une poétique du plateau mis à nu duquel ne reste que la posture active des comédiens.

Au sortir du Lycée du Parc Impérial , Pascal Rambert entre au Centre Dramatique de Nice où il met en scène Marivaux, Dario Fo, Büchner puis ses propres textes : Désir, Les Lits. Météorologies qui reçoit le Prix spécial USA est joué à l’Espace Pierre Cardin à Paris où il s’installe dés 1984 afin d’offrir de nouvelles planches à ses rêves. En 1989, il se distingue en Avignon avec Les Parisiens et décroche avec « John & Mary » le prix Villa Médicis « Hors les murs ».

Toute la vie illustre que Pascal Rambert a accouché d’une œuvre en perpétuel mouvement.
©Patrick Imbert

Il met en scène d’autres univers, de Jan Fabre à Shakespeare tout en répondant à des commandes pour l’Opéra de Lille, le Théâtre National de la Criée ou France Culture. Son talent s’exporte à l’étranger et notamment à l’Experimental Theater Wing de New York où il travaille dés 1998 autour de « Gilgamesh » qui verra le jour en 2000 au Festival d’Avignon. En 2001, il crée Asservissement Sexuel Volontaire au Théâtre National de la Colline. En 2003, il est à Kyoto, pour écrire PARADIS en résidence à la Villa Kujoyama. Deux ans plus tard Pascal Rambert présente au Festival d’Avignon « After/before » et le « Début de l’A » qui agite la controverse autour de la création théâtrale contemporaine.

Lever un genou, c’est commencer ? monter dans le ciel, explique Pascal Rambert
©Patrick Imbert

Il explore le champ cinématographique

Nommé directeur du Théâtre de Gennevilliers en 2006 il succède à son fondateur Bernard Sobel, le "Pionnier " de la décentralisation en banlieue. Ses textes - publiés chez Actes Sud et aux Editions les Solitaires Intempestifs – sont créés en France, en Europe, aux USA et au Japon. Parallèlement il explore le champ cinématographique via plusieurs court-métrages. « Le 4éme est en préparation. Au cinéma j’aime explorer la scène du crime, revenir aux premières sensations, là ou tout a commencé ! »

©Patrick Imbert
©Patrick Imbert

Guère étonnant que le directeur artistique du Printemps des Arts invite en 2008 cette poésie protéiforme qui convoque l’écriture, le chant, la vidéo, la danse. « Ma rencontre avec Marc Monnet remonte aux années 80. Il y trois ans à sa demande j’ai mis en scène son premier opéra à Strasbourg. C’est une histoire d’amitié et d’affinités, nous partageons ensemble le désir d’ouvrir nos disciplines » explique Pascal.
Après avoir posé la question de la dramaturgie contemporaine et de son articulation, TOUTE LA VIE créée en 2007 au Théâtre de Gennevilliers (avec son école de danse et son conservatoire de musique Edgar Varèse) renoue avec le récit sous une forme très libre.

©Patrick Imbert

« Un peu à la manière du théâtre chinois ou japonais où faire un pas, c’est franchir une rivière. Lever un genou, c’est commencer à monter dans le ciel »

Plus d’information et programmation complète du Printemps des Arts :
www.printempsdesarts.com

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