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Vincent Corpet : comment créer par analogie

Parisien d’origine, Vincent Corpet est aujourd’hui pour la troisième fois à Nice, où il expose dans deux lieux emblématiques de la ville, le MAMAC et la Galerie des Ponchettes.

Des œuvres de la peinture figurative contemporaine qui retracent des souvenirs, mais aussi les griffes des grands personnages de l’histoire de l’art. Au MAMAC, Vincent Corpet s’oriente sur les toiles de Picasso, toujours à l’aide de ses trois personnages imaginaires qui mettent sur la toile l’image, la couleur et les lettres.

Une des œuvres exposées au MAMAC © Art Côte d’Azur

À partir d’une copie, l’artiste reproduit le dessin sur un fond noir, en lui rajoutant ses marques définitoires. À l’aide d’un pinceau, d’un cutter et d’une couleur forte, ses toiles deviennent des images en mouvement, qui cachent toujours le dessous de son imagination. « J’interviens dessus de trois façons différentes : une fois en grattant, une fois en rajoutant de la peinture et une fois en rajoutant des lettres ou des mots.

Performance au MAMAC © Art Côte d’Azur

Donc il y a trois interventions successives qui globalement brouillent la possibilité d’images claires. C’est une chose que j’aime beaucoup faire… ». Devant sa reproduction de l’œuvre de Picasso « Demoiselles d’Avignon », le regard pivote vers les images superposées, auxquelles l’artiste ne donne aucune explication. « Mes tableaux n’ont pas de titres. Ils ont un numéro, une date, une technique. Ils sont comme des pierres sur la plage qu’on laisse derrière nous et qu’on oublie… ». L’exposition est accompagnée par une vidéo, qui laisse la possibilité à Vincent Corpet de voir ses œuvres. Assis toujours au sol, au milieu de la toile, « je ne vois pas mes tableaux, je ne les vois jamais en entier, je ne vois que des bouts ». Cette vidéo est surtout un moyen didactique de montrer au public la fabrication de ses tableaux.

Vincent Corpet ©Art Côte d’Azur

À la galerie des Ponchettes, Vincent Corpet propose une toile libre de 13 mètres de long, intitulée « Poil à gratter ». Du grand format réalisé notamment à partir de châssis : « en France, on a une nomenclature des châssis, le plus petit fait 10x18 cm et le plus grand arrive à 195x130 cm. Si on prend la totalité des châssis qui sont répartis en paysage, et qu’on les pose côte à côte sur 2.70 mètres de large, on arrive à 13 mètres de long ; c’est pour cela que le tableau fait 13 mètres de long ».
Un artiste à découvrir impérativement jusqu’au dimanche 16 Mai à la galerie contemporaine du MAMAC et à la galerie des Ponchettes !

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