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Roman OPALKA

Evénements liés à l'artiste

A corps perdu

Au XXe siècle le refus de la figuration est théorisé par les avant-gardes abstraites. L’humain et la figure même de l’artiste s’efface au profit de l’oeuvre elle-même, le tableau n’est pas un espace d’introspection de son auteur, il ne doit pas incarner un fait anecdotique mais oeuvrer dans le sens d’un langage universel. Alors fidèle à une conception (...)

Fin : Octobre 2014 Voir l'événement

Né en 1931 à Hocquincourt (France)
Décédé en 2011 à Chieti (Italie)

A la fin des années 1950, il crée la série de peinture Les Chronomes, première tentative d’inscription du temps sur la toile. 1965 marque un tournant dans la vie d’Opa ?ka. Il conçoit un projet qui programme toute son activité future : il prévoit de transcrire la suite infinie des nombres. Chacune des toiles ne formant ainsi qu’un « détail » d’une même oeuvre, intitulée « OPALKA 1965/1- ? ». Si le début de cette oeuvre est fixé, à la fois temporellement et par l’unité de base, sa fin restait ouverte. Elle correspondra à la mort de Roman Opalka.

En 1968, il décide d’enregistrer sur une bande magnétique les chiffres qu’ils prononcent en peignant. Enrichissant ainsi ce projet de « capture » du temps, de l’instant.

Arrivé au nombre « 1 000 000 », en 1972, il décide de faire évoluer son travail. Dès lors, à chaque nouvelle toile entamée, il ajoute 1 % de blanc dans la peinture servant de fond à sa toile, initialement noir à 100 %. Petit à petit, les fonds blanchissent, marquant d’une nouvelle manière le temps qui passe. En 1972, il décide également de se photographier à la fin de chaque séance de travail, dos à sa toile. Ses photos sont appelées des "Extrêmes détails". Il suit à chaque fois le même protocole : cadre serré, éclairage lumineux et régulier, fond blanc, chemise blanche, cheveux qui blanchissent. Il vient peu à peu se fondre dans sa toile, y disparaître. Ce rituel est pour lui une façon de rendre compte de la dimension physique et humaine de son travail.

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