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Marc PIANO

Marc Piano est né le 8 août 1964 à Cannes. Dès l’âge de 11 ans, c’est à Vallauris qu’il découvre la céramique, en passant les vacances scolaires dans les ateliers, plus particulièrement celui de Pascali, lieu de fabrication des créations de Jean Marais.

1980-1983 : Inscrit à une formation de potier en alternance, il travaille à l’atelier de Jean Mathieu, le Pitop, situé à Vallauris.

1983-1986 : L’atelier de Jean Mathieu lui propose un poste de tourneur spécialisé dans la réalisation de séries Arts de la table.

1986-1988 : Il crée son premier atelier l’atelier du temple, au 17 de la rue Hoche à Vallauris dans le cadre d’une production axée sur la série.

1988 : Après avoir vendu son atelier, il effectue en Nouvelle-Calédonie un séjour d’un an pendant lequel il donne des cours de céramique de loisir. Puis, il poursuit son périple en Australie, à Brisbane, où il travaille pendant cinq mois dans un art shop, à la réalisation de céramiques utilitaires.

1990-1992 : Installé dans le village de potiers de Salins dans le Doubs, il se spécialise dans la réalisation de pièces de grandes dimensions à la demande de différents potiers locaux.

1992 : Marc Piano participe à la conception et à la réalisation d’une ligne de céramiques luminaires pour Jacques de Tonge.

1993-1995 : Afin d’enrichir ses connaissances, il diversifie ses expériences professionnelles en réalisant des céramiques de grandes dimensions à Aubagne, dans l’atelier Innocenti, faïencier de Marseille. Il réalise également des faïences en grès de type utilitaire dans les ateliers de Taber, situés à Gardanne et à Gréasque.

1995 : Suite au décès de son père, il revient vivre à Vallauris dans l’atelier de céramique que celui-ci y possédait, rue de Cannes.

1995-1998 : Parallèlement à la fabrication de céramiques de série pour de Tonge, il réalise une production personnelle de pièces uniques : série des Monstres.

1998-2009 : Après avoir restructuré le bâtiment de l’ancienne poterie où il s’est installé, il y aménage son propre atelier. Il en fait un lieu de création et de recherche personnelles ouvert sur la création artistique contemporaine et renforce cette position par son adhésion à l’association niçoise StArt, spécialisée dans l’organisation d’évènements culturels et l’édition de livres d’artistes.

Son atelier-galerie devient alors un lieu de rencontres : plusieurs expositions regroupant différents artistes locaux affiliés à cette association s’y tiennent chaque année. Ces rencontres, entre autres celles avec Bernard Abril ou Rey Bos, sont sources de débats et d’échanges importants pour sa créativité. C’est pour lui une période stimulante, riche en confrontations dans un contexte de grande convivialité. En cherchant à comprendre les processus créatifs des artistes côtoyés, Marc Piano saura faire évoluer ses travaux et donner du sens à ses recherches essentiellement orientées vers la visualisation de son monde intérieur. À travers son geste artistique, il donne libre expression à ce qu’il ressent : sa respiration, son corps, sa vie au quotidien avec sa famille. Ses expérimentations le conduisent entre autres, à interroger la notion de « limites de la normalité », démarche présente dans chacune de ses créations.

Et c’est vers une création personnelle de sculptures, de céramiques qu’il s’oriente, dans une démarche plasticienne en dehors des modes ou d’une appartenance à un quelconque mouvement artistique, tout en revendiquant une sensibilité particulière vis-àvis des créations de Germaine Richier, de la philosophie d’Antonin Artaud et du mouvement surréaliste. Son ouverture, sa disponibilité envers les artistes contemporains locaux l’amènent à la réalisation de créations communes avec des artistes tels que Patrick Bocca Rossa, Philippe Baldacchino, Renaud Lembo, Jean Salvatore Parisi, Bernard Alligand, Jürgen Waller ou encore Olivier Roy. Sculptures de type archaïque, ancestrales, les oeuvres de Marc Piano évoluent vers un art de type totémique, à travers un bestiaire sombre et fabuleux.

En 2005 Marc Piano a l’opportunité d’occuper un poste de conférencier et professeur de modelage et de céramique à l’International Academy of Arts de Vallauris.

En 2010 Les éditions Jacques Leloup passent commande d’une colonne destinée à être coulée en bronze et reproduite en huit exemplaires.

Refusant l’étiquette de potier, trop restrictive à son goût, il revendique le statut d’« homme de la terre ». Et c’est au rythme du « temps de la terre » qu’il s’exprime, que ses créations prennent corps, temps incompressible rendant cet artiste imperméable à l’agitation du monde contemporain, comme en témoigne cette force tranquille qui se dégage de lui. Héritier de la « Nouvelle Figuration » et d’artistes tels que Combas, Marc Piano poursuit inlassablement son travail d’« écriture d’histoires » à l’aide de bouts de terre dans une démarche sensiblement « picassienne ».

Texte et photo : dr site de l’artiste http://www.marcpiano.com/

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