| Retour

Jeffrey Hessing – trois continents en couleurs

Jeffrey Hessing - (c) H.Lagarde

À l’âge de l’initiation, Jeffrey Hessing se lance dans l’Art à la vitesse d’un rollercoaster américain. À 20 ans, il est déjà aux côtés de Leonard Baskin, sculpteur et artiste graphique, dans un Private Study qui le condamnera à une vie d’artiste. Il choisit alors de quitter ses études pour accompagner son Maître dans le chemin de la découverte. Au début, il privilégie le dessin à l’encre. Très vite, l’atelier de son Maître chargé de tableaux et de paysages, lui fait découvrir sa vraie illusion, la seule voie du déchaînement joyeux, la peinture. Son goal suprême, donner sa vision et répondre au monde physique « dans une exploration sans fin ».
Passion en poche, Jeffrey Hessing est invité en 1980 à séjourner à la Fondation Karolyi à Saint Paul de Vence. Il travaille sur les paysages, inspiré par l’apprentissage à l’ancien de Baskin et la « richesse culturelle de l’Europe ». Voyageur dévoué, son circuit traverse aussi les Alpes de Chamonix, où il rencontre des personnes auxquelles il rend hommage à travers des petites histoires tenues publiques dans son « Journal ». Quelques années plus tard, la Chine lui fait voir d’autres couleurs de la nature, à Hanghzhou ou Dianshan Lake.

Un tableau ça évolue, comme la vie !

(c) H.Lagarde

Ses peintures de paysages et d’intérieurs invitent le spectateur à regarder le monde avec des yeux et couleurs différentes. Fluides en aquarelles, elles remémorent celles de Turner à la fin de sa vie ou les paysages de Raoul Dufy. Installé à Vence après son séjour d’un an à la Fondation, Jeffrey Hessing continuera la peinture entre les séjours à New York et Boston, sa ville d’accueil et plus tard l’Asie. Ce dernier emblème de son parcours lui ouvrira les énigmes de la nuit. Toujours en couleurs, parfois chargées de sentiments, les peintures « Shanghaï » et « Night Lights » rappellent les traits d’une enfance passée en plein cœur d’une ville en mouvement.

Mes peintures ne racontent pas d’histoire

(c) H.Lagarde

Ce qui bouleverse dans le travail de Jeffrey Hessing c’est la jonction entre la beauté des natures, le comblement des grandes villes et la fureur d’une de ses dernières séries, « War ». L’art de la guerre, selon l’artiste, dérive d’un besoin rebelle de retranscrire sa vision des personnages et des cadres. On retrouve en premier plan les « French Soldiers en Afghanistan » suivis des « Palestinian Gunmen », sous les regards des « Femmes en Bagdad ». Depuis 8 ans déjà, cette série fait le tour de ses vécus, de ses regards de photos publiées dans les journaux mondiaux au temps des guerres actuelles. Car il aime les contrastes, autant dans la vie que dans les peintures. « Je l’ai fait pour toucher les gens, mais je suis contre la guerre, je suis un vieux hippie ». Jeffrey Hessing laisse naître dans cette démarche, des couleurs fortes sur la toile : le rouge, le bleu, le violet, la force rejoint le parcours d’un artiste qui peint ce qu’il ressent.

L’atelier de l’artiste à Nice
(c) H.Lagarde

Actuellement en exposition à la Galerie de l’Evêche à Vence et au Pucker Gallery de Boston !

pub