Jean-Antoine Hierro... aux pays des mille natures (1/5)
Né en 1960, originaire de Casablanca, Jean-Antoine Hierro est installé à Saint Paul de Vence et Nice depuis sa première adolescence. Largement autodidacte, il s’adonne à toutes les formes de créativité et très jeune il rencontre le succès. Il cumule les expositions de prestige : Paris (1981), Bâle (1982), Francfort (1982), Vienne (1983), Houston (1989) où il représente la France à l’exposition du bicentenaire. Il n’a pas encore trente ans !
- Jean-Antoine Hierro
- © DR
Jean-Antoine Hierro part de la peinture classique pour s’acheminer ensuite vers des pratiques dites « contemporaines », avec force collages, coulures, découpages et montages et compressions.
« Mon propos (…) est de donner à réfléchir sur la lisibilité de la peinture dans son format traditionnel actuel, et de faire prendre de la distance par rapport au côté sacré de l’œuvre d’art. (…) Mes œuvres sont par nature destinées à être découpées et transformées. Leur pérennité ne repose que sur le bon vouloir du spectateur, qui a le vrai pouvoir de faire et défaire les choses : c’est le spectateur qui est le vrai conservateur, c’est lui qui décidera, en acquérant l’œuvre, de la conserver. Je pose là le vrai problème de l’Art et de l’autre, de l’Art et la Galerie. L’œuvre d’art n’existe que par et dans le regard de l’autre, et sa volonté de la conserver. »
- Jean-Antoine Hierro, Peinture, Catalogue (2005)
Ses influences sont diverses ; elles vont de l’Action Painting au Pop Art en passant bien sûr par l’Ecole de Nice qui reste une forte référence pour lui.
« Arman, César. Je tiens César comme un artiste extraordinaire. Ils ne m’ont pas inspiré directement. Je me suis très souvent amusé à utiliser des pratiques qu’eux-mêmes avaient reprises ailleurs. On voit par exemple dans des études de Dalí des accumulations qu’Arman n’avait encore même pas imaginé faire. Dans l’Ecole de Nice, pour les avoir connus tous plus ou moins, je trouve qu’ils ont tous une légitimité incroyable. Ben, Farhi, Sosno […] on a été là devant un groupe d’artistes vraiment majeur. » Jean-Antoine Hierro, A propos de l’Ecole de Nice, interview de Céline Merrichelli
(Jean-Antoine Hierro) « revendique une filiation à l’Ecole de Nice, ce groupe d’artistes qui a bouleversé l’art contemporain dans les années 70 et 80 : Arman qui accumule les objets, César qui les compresse, Klein qui les peint en monochrome, Sosno les oblitère, Mas s’approprie un seul objet insolite, la « cage à mouche »... Ce rapport à l’objet transformé et hissé au rang d’oeuvre d’art a été assimilé par Hierro. La robe-objet devient une sorte de laboratoire expérimental pour toutes sortes de techniques : collage, accumulation, compression, oblitération, mais aussi coulées de peintures qui font référence à Arman. C’est aussi dans la galerie historique de l’Ecole de Nice, la galerie Ferrero, que Hierro a réalisé ses deux dernières expositions. »
. Site de la Galerie Ferrero : http://www.galerieferrero.com
Depuis, Jean-Antoine Hierro est en permanence à la recherche constante d’aventures nouvelles ; et ses productions se révèlent multiples et variées.
La suite dans la newsletter du 20 novembre prochain...
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Hierro Desvilles Art gallery
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