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Frédérique NALBANDIAN

Evénements liés à l'artiste

Exposition de Frédérique Nalbandian à (...)

Ainsi la grande vasque noire, utilisée pour son installation e ?volutive Adduction, (Hall des Archives De ?partementales, à Marseille) a pris l’apparence d’un cosmos ou d’un énorme bijou noir, rouge et or. Ses contenants d’eaux minérales issus de son installation pour les colloques de Cerisy sur Francis Ponge ont l’allure de petits corps sculptés, et (...)

Fin : Décembre 2015 Voir l'événement

Frédérique Nalbandian est diplômée de l’École Pilote Internationale d’Arts et de Recherches, Villa Arson, Nice.

Depuis ces années passées à expérimenter des formes en devenir, elle raffine sa science des matériaux et son intérêt pour la vaste et troublante question de l’écoulement du temps. Le savon occupe toujours une place prépondérante dans son travail de sculptrice, mais aussi le plâtre et le verre.

Au gré des occasions, ces substances se chargent d’eau, d’air, de pigment rouge carmin et de poudre de charbon, s’en laissent imprégner et même meurtrir. Des échanges chimiques s’opèrent donc à l’évidence dans des installations qui épousent les lois de paysages en friche ou dialoguent avec des espaces architecturaux chargés de sens. Dans ces travaux d’où émergent autant de volumes en équilibre que de structures « intranquilles », l’artiste décline des motifs tels que le cercle et la colonne.

Dans d’autres réalisations qui disent quelque chose du rapport de l’homme au monde, il s’agit de l’oreille et de l’entente, de mains en prière et de quasi-silence.
Ici, des réceptacles avec leurs larges surfaces de vibrations, là, des concrétions faites de plis et de méandres comme ceux du cerveau par exemple.

Indéniablement, ces œuvres, de par leur force répétitive et leur pouvoir d’intégration de signes langagiers — il faut écouter les titres que l’artiste attribue à ses oeuvres —, imposent l’idée d’une quête entée sur le poétique et hantée par ce qui en fait le prodige : l’éclosion du sens, sa possible déhiscence, sans le recours à l’argumentation ou au moindre système dialectique.

Enfin, il faut dire que Frédérique Nalbandian exécute nombre de dessins où surgit avec plus ou moins de netteté sur le papier, un tissage entre références à l’histoire de l’art et im-précis d’anatomie. Une partition, pourrait-on dire, entre ce qui relèverait du désir de décrire le tournoiement du ciel et celui de remettre l’homme au centre du système…

Texte de Ondine Bréaud-Holland (extraits du dictionnaire des artistes)

Plus d’infos sur http://eva-vautier.com/

Photo de Une : Portrait de Frédérique Nalbandian © Galerie Eva Vautier

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