De l’architecte au peintre

Quelle route vous a conduit à la peinture ?

J’ai toujours griffonné sur des bouts de papier. Depuis tout petit, je dessine des voitures de sport. J’ai fait la rencontre d’un vieil ami ébéniste qui m’a redonné le goût à la peinture il y a quelques années. J’ai toujours peint pour mes loisirs, mais je ne l’ai pas fait de manière continue. La peinture est une passion qui remonte à mon enfance. Petit, j’ai toujours été fasciné par les lumières électriques des fêtes foraines. Je trouvais qu’il y avait un côté merveilleux en raison des nombreux reflets. Cette lumière je la retrouve depuis que j’habite sur la Côte d’Azur. Disons que nous avons ici un luxe de lumière. Aujourd’hui, je suis tout simplement dans un univers qui me donne envie de m’exprimer.

Quelles circonstances vous ont poussé à passer à l’acte ?

J’ai commencé des études d’architecture puis j’ai pratiqué la restauration de maisons anciennes, de manoirs ou de maison de pays pendant quarante ans. De manière assidue et continuelle, je faisais des dessins de rues ou de bâtiments. En 2008, je me suis arrêté volontairement professionnellement pour peindre. Il me restait quelques années avant de m’arrêter… Je peignais et j’exposais déjà dans la région de Nantes. Mais j’avais envie d’autre chose. Depuis mon arrivée sur la Côte d’Azur, une région que j’adore, je n’ai jamais cessé de peindre. Je me consacre exclusivement à la peinture.

Où puisez-vous votre inspiration ?

Ce qui m’inspire c’est ce qui m’interroge. Plus principalement dans l’architecture. Dans mes tableaux, on retrouve toujours des bâtiments, des rues ou des compositions architecturales. C’est très rare que je peigne des scènes de campagne. Je suis un passionné d’architecture, et je la prolonge dans mes tableaux. Les deux se combinent. J’aime les belles choses : je suis esthète. J’ai toujours essayé de l’être à travers les bâtiments que j’ai restaurés pour mes clients.

Quelles sont les techniques que vous utilisez ?

J’utilise toujours l’acrylique. On peut la reprendre rapidement. Je l’apprécie également pour sa transparence et sa souplesse. C’est un matériau qui me convient personnellement. Il me permet de m’exprimer avec les lumières.

Avez-vous des références ?

Eugène Galien Laloue, un véritable peintre témoin de son temps.Il a illustré essentiellement la ville de Paris avec toutes les caractéristiques de la modernité de l’époque. Il a peint les principaux quartiers de Paris avec une force extraordinaire. Comme lui, je peins des scènes urbaines dans lesquelles j’essaie de ressortir la vie.

Depuis quatre ans, vous avez quitté Nantes pour vous installer sur la Côte d’Azur. Votre région natale ne vous manque-t-elle pas ?

Pour ma famille et mes amis j’y retourne. Mais je suis très heureux sur la Côte d’Azur. Elle me permet d’exprimer au mieux mon travail. Je peins les palaces, les casinos… Tout ce que je retrouve ici.