Un espace dédié à Vernassa à la Faculté

Hommage à Moebius, 1971

© Cédric Forino

L’Université Nice Sophia Antipolis, en son Pôle Saint-Jean d’Angély 1 accueille en son sein un large espace dédié aux œuvres de Vernassa.
Est-ce pour son indéfectible lien avec la recherche ?
Michel Dray (L’art, optique mentale) décrit son œuvre comme intégrant naturellement une « perception simultanée, multisensorielle ». « Ces mises en structures d’ordre plastique apportent une visualisation, une représentation analogique et tangible des phénomènes physiques explorés par la démarche scientifique et elles confirment l’importance des sources émotionnelles de l’observation naturelle ».

Edmond Vernassa est donc un chercheur… sans le savoir !

Comme l’avait relevé Rodolphe Cosimi dans son interview de l’artiste pour Art Côte d’Azur (numéro d’avril 2010), juste avant sa mort, en février 2010, le physicien Pierre Coullet a trouvé des similitudes entre les recherches de Vernassa et le mouvement et le monde scientifique. Comme l’évoque Vernassa dans cette interview, « Pierre Coullet ne veut pas croire que je n’ai pas fait d’études supérieures et il ne comprend pas comment j’ai pu trouver tout cela sans les mathématiques. […] Je suis très étonné, moi aussi, je ne comprends pas qu’on puisse réaliser de telles choses par le calcul… ».

Edmond Vernassa prendrait certainement la création de cet espace comme une « boutade », mais cela lui plairait sûrement aussi de se retrouver au milieu d’étudiants et de chercheurs. La reconnaissance atteint donc son paroxysme pour cet autodidacte scientifique.

Cette salle, visible aussi de l’extérieur, grâce à ces immenses baies vitrées illumine cette université un peu terne, et lui donne enfin un peu de cœur à l’ouvrage.

Vue de l’espace Vernassa depuis l’extérieur

© Elsa Comiot

Oeuvre de Vernassa à l’Université Saint Jean d’Angély

© Elsa Comiot