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Patrick Moya : L’art dans le nuage

A l’heure où émerge le cloud computing, un artiste qui vit depuis longtemps dans le nuage informatique, s’interroge sur l’avenir de l’art.

Cet essai en format de poche, signé Patrick Moya (son premier ouvrage en tant qu’auteur) est une réflexion sur l’avenir de l’art, de l’artiste, de sa relation avec le monde réel et le monde virtuel. En 25 chapitres, courts, mais très denses,
l’auteur nous dévoile ses réflexions et se pose (nous pose) des questions essentielles à l’heure où le “réseau” occupe une place de plus en plus importante dans notre vie quotidienne, où l’usage du “nuage informatique” se développe...
Des “bonus” sous forme d’interviews, une biographie de Moyaet une bibliographie complète viennent clôturer l’essai. L’art dans le nuage est aussi la première collaboration entre la maison d’édition Baie des Anges et l’artiste Moya.

“L’art dans le nuage, c’est un art évaporé et insaisissable, qui
forme l’image de la créature par l’agglomération de million de
gouttelettes reflétant dans chacune d’entre elle l’image du tout, tel
un hologramme. Plus prosaïquement, l’art dans le nuage, c’est un
art qui n’appartient plus matériellement à l’artiste. Il n’est plus
dans son atelier ni même dans son ordinateur, mais dans des serveurs,
quelque part, sans qu’on puisse jamais savoir où, car au fil
des sauvegardes et des transferts, le lieu de stockage n’est jamais
certain...”
(extrait)

DR

Né en 1955 à Troyes de parents d’origine espagnole, Patrick MOYA a fait ses études à la Villa Arson de Nice avant de poser nu comme modèle aux Beaux-Arts durant dix ans dans le but de "devenir la créature à la place du créateur".
En 1998, il entre à la galerie Ferrero, célèbre pour défendre les plus grands artistes de l’Ecole de Nice. En 1999, apparaît la Dolly, une brebis malicieuse qui deviendra l’identité visuelle des soirées techno Dolly Party et va enrichir son univers. Refusant de se limiter, Moya veut être partout, toucher à tout : dés 1985, il utilise un ordinateur Thomson MO5 pour écrire son nom, et bientôt, réalise des images puis des films en 3D, dans lesquels il réinvente son univers. Dès février 2007, il s’installe dans Second Life (SL) : sur l’île virtuelle qu’il possède dans ce web en 3D, le créateur est enfin devenu une créature qui vit dans son oeuvre. Aujourd’hui il participe à la Renaissance virtuelle : c’est
du moins le titre de la première grande exposition des artistes de SL, qui eut lieu en 2009 dans le musée d’anthropologie de la ville de Florence, où une salle entière était consacrée, déjà, à la Civilisation Moya. En 2011, une nouvelle Civilisation Moya voit le jour sur les murs du centre d’art La Malmaison de Cannes : une fresque-installation de 90 mètres de long par 4 mètres de haut qui raconte son aventure artistique. Cette exposition, reproduite à l’identique dans Second Life, permettait au visiteur de rencontrer l’avatar de l’artiste et de parcourir en sa compagnie son univers virtuel. Et aujourd’hui, l’aventure continue dans le réel comme dans le métavers…

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