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Nice : Le début de l’année sur les planches du TNN

L’année commence bien au Théâtre National de Nice. 2012 sera une fois de plus placée sous le signe de la création, la révélation artistique et la rêverie. Demandez le programme du mois de janvier !

Médée du 6 au 28 janvier ? Création

Pierre Corneille ? Adaptation Collectif 8 ? Mise en scène Paulo Correia ? Avec Gaële Boghossian, Laurent Chouteau, Stéphane Kordylas, Stéphane Naigeon, Fabrice Pierre, Amandine Pudlo ? Dramaturgie, costumes Gaële Boghossian
 ? Musique Fabrice Albanese ? Scénographie Jean-Pierre Laporte ? Vidéo Paulo Correia, Thomas Cottenet, Olivier Coucke ? Lumière Alexandre Toscani ? Assistant à la mise en scène Félicien Chauveau ? La robe de Médée est créée par Bibian Blue ? Production Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte d’Azur, Collectif 8 ? En collaboration avec 8°C et Mediacom

L’héroïne de la pièce est la magicienne Médée, qui, répudiée par Jason après lui avoir donné deux enfants, accomplit sa vengeance en empoisonnant la nouvelle épouse de Jason, Créüse, et en égorgeant ses propres enfants. Le dernier acte se termine par la fuite de Médée sur un char tiré par deux dragons et par le suicide de Jason.
OEuvre sublime et provocante, cette tragédie possède la précieuse qualité de remettre en cause nos jugements quotidiens. Médée, mère infanticide, le sujet est délicat et très vite tranché par la morale commune. L’acte est, a priori, insupportable, inexcusable. Pourtant Corneille dans cette tragédie donne à voir, et peut-être même à comprendre au spectateur, le cheminement de Médée. Cheminement radical mais à la hauteur des pouvoirs de cette femme-magicienne [...]
Petite-fille du Soleil, Médé est dotée d’un regard perc ?ant. Elle est lumière et obscurité. Mais aussi monde d’en haut et monde d’en bas. Magicienne, elle a les capacités de sortir du monde des hommes. Pour représenter le merveilleux qui sous-tend cette tragédie, le genre heroic fantasy nous semble être, aujourd’hui, une splendide transposition contemporaine de cet univers. Les deux mondes sont matérialisés par deux lieux : celui, empreint de magie, où Médée a été isolée, qui s’ouvre sur un autre monde, celui des humains, où les personnages se croisent, négocient, évoluent, vivent et meurent. La composition musicale s’appuie sur l’opéra de Charpentier : Médée. Le propos est, à l’image des autres domaines artistiques, de prendre inspiration dans la matière classique pour interpréter, s’approprier et porter cette tragédie avec la force et les moyens techniques de créateurs contemporains. Médée est une machine à fabriquer du monstrueux, elle nous invite à plonger dans l’invisible et l’étrange, loin de toute psychologie, avec abandon et délice. ? Gaële Boghossian, Paulo Correia

Le Roman d’un trader le 10 janvier ? Reprise

Jean-Louis Bauer ? Mise en scène Daniel Benoin ? Avec Marie-Julie Baup, Paul Chariéras, Christiane Cohendy, Paulo Correia, Lorànt Deutsch, Tchéky Karyo ? Décor Jean-Pierre Laporte ? Lumière Daniel Benoin ? Costumes Nathalie Bérard-Benoin ? Production Théâtre National de Nice - CDN Nice Côte d’Azur ? Durant la tournée (janvier > avril 2012 - voir détail plus bas), le spectacle fera l’objet d’une retransmission en direct sur France Télévisions.

 ? Voilà une pièce qui en dit autant sur la crise financière que 20 livres, colloques et conférences. Elle est l’oeuvre de Jean-Louis Bauer et extraordinairement mise en scène par Daniel Benoin qui, une fois de plus, fait preuve d’une inventivité et d’une intelligence rares. Inspiré de Jérôme Kerviel, son personnage principal est un trader qui a fait perdre à sa banque 25 milliards d’euros... Le texte est très fort et incite à la réflexion en évitant lourdeur et didactisme. ? Jean-Christophe Buisson, Le Figaro Magazine
 ? Jean-Louis Bauer a concocté une comédie féroce et disjonctée. Lorànt Deutsch est cet elfe d’une fraîcheur diabolique, le nez collé aux consoles vidéo dès l’enfance. Daniel Benoin signe un spectacle brillant, d’une clarté tranchante. ? Odile Quirot, Le Nouvel Observateur
 ? Toute ressemblance avec des personnes existantes n’est pas forcément fruit du hasard. C’est parce que la tragique destinée du héros (lumineuse intelligence de Lorànt Deutsch) vous rappelle un fait divers que les répliques se chargent d’une férocité dévastatrice. Mais le dramaturge, porté par une distribution remarquable soumise aux feux trépidants d’un spectacle tenu, tendu, rapide et beau (images vidéo, lumières, son), excède l’anecdotique. C’est le tableau, sidérant de vérité, de la société qui est ainsi soumis à notre réflexion. ? Armelle Héliot, Le Figaro

L’année commence bien au Théâtre National de Nice !
©TNN

Tori no tobu takasa du 19 au 21 janvier

Une adaptation japonaise de la version hyper-brève de Par-dessus bord de Michel Vinaver ? Adaptation et collaboration artistique Oriza Hirata ? Traduction Michel Vinaver avec la participation de Rose-Marie Makino ? Mise en scène Arnaud Meunier ? Avec Hiromi Asai, Philippe Durand, Tomohito Hatanaka, Elsa Imbert, Akiko, Ishibashi, Moanda Daddy Kamono, Michiko Kudo, Nathalie Matter, Hideki Nagai, Hiroshi Ota, Tadashi Otake, Hiroshi, Otsuka, Kotaro Shiga, Reiko Tahara, Hiroshi Takahashi (Bungakuza), Ruriko Temmyo, Kenji Yamauchi ? Production
La Comédie de Saint-Étienne - CDN, Théâtre de la Ville - Paris, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - Scène Nationale, Comédie de Caen - CDN de Normandie, Culturesfrance et la Ville de Paris dans le cadre de leur convention, ONDA, Théâtre National de Bretagne - Rennes, Ambassade de France au Japon ? Avec le soutien d’agnès b. ? Sous le haut patronage de l’Ambassade du Japon en France ? Texte édité chez L’Arche Éditeur ? Passages en japonais surtitrés en franc ?ais

La vie d’une petite entreprise familiale française de papier toilette rachetée par une multinationale américaine. Michel Vinaver en fait le miroir de l’évolution de la société française au tournant de 1968, sous les effets de la mondialisation naissante.
 ? C’est un pari un peu fou de réunir sur un plateau dix-sept comédiens et de se projeter au Japon en même temps qu’en France. Voilà un pari réussi qui demande à l’évidence une belle énergie, tout de suite palpable : les comédiens japonais déploient une interprétation très physique et maîtrisent les arts martiaux sur le bout des doigts. Ils crèvent l’écran, pour ainsi dire, et n’ont pas peur d’explorer leurs limites respectives. Ils prouvent un bonheur évident à jouer, chantent, pratiquent l’art de la comédie musicale et naviguent du japonais au franc ?ais avec un charme fou et une dextérité confondante. ? Marina Da Silva, L’Humanité

Michel Boujenah Enfin libre ! le 24 janvier

“À très vite.” Michel Boujenah nous a fait cette promesse il y a deux ans. Il revient sur le grand plateau de la salle Pierre Brasseur pour terminer sa tournée sur les routes de France.
 ? Concert zygomatique de personnages campés en variations, changements de tons et de registres bien menés ; l’artiste a su faire naître les sourires, s’épanouir les rires, mais également susciter les larmes. De tendresse et de pudeur, à la frontière de l’intime. Chapeau bas l’artiste, même sans couvre-chef ! ? LaMontagne

Les ballets C de la B, Alain Platel, Frank Van Laecke Gardenia les 27 et 28 janvier

Sur une idée de Vanessa Van Durme ? Mise en scène Alain Platel, Frank Van Laecke ? Avec Vanessa Van Durme, Griet Debacker, Timur Magomedgadzhiev, Andrea De Laet, Richard “Tootsie” Dierick, Danilo Povolo, Gerrit Becker, Dirk Van Vaerenbergh, Rudy Suwyns ? Production Les ballets C de la B, NTGent, La Rose des Vents - Villeneuve d’Ascq, TorinoDanza, Biennale de la danse de Lyon, Tanz im August - Berlin, Théâtre National de Chaillot - Paris, Brighton Festival, Centro Cultural Vila Flor Guimaraes, La Bâtie - Festival de Genève, Festival d’Avignon

Sur les musiques de Claude François, de Dalida ou encore de Charles Aznavour, Alain Platel et Frank Van Laecke, sous le regard protecteur de Vanessa Van Durme, mettent en scène une troupe de cabaret qui reprend du service pour une dernière revue. Chacun vient saluer, c’est la dernière... l’histoire peut commencer.
 ? Une pièce émouvante. Cruelle. Drôle parfois aussi. Très tendre avant tout. Si spectacle il y a, c’est celui de l’intimité de ces gens qui ont accepté de revivre en quelque sorte leur passé et d’en témoigner en confiance pour être acceptés, reconnus. Impossible de ne pas être captif de ce cadeau-là. Avec ses amis, Vanessa Van Durme recolle les morceaux de sa vie pour une photo de groupe inoubliable. ? Rosita Boisseau, Le Monde

- Théâtre National de Nice – Promenade des Arts – 06300 Nice
- 04 93 13 90 90
- www.tnn.fr

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