MON TOUT EST DANS LA VILLE Les enfants de Nice ont la parole…

Il est important que la jeune génération niçoise ait accès à une culture urbaine et architecturale nécessaire à chaque citoyen.

Le but de cette action pédagogique est donc de donner à des écoliers et collégiens des ZEP de l’Ariane, Pasteur, Bon Voyage, Saint-Augustin, Nice Nord, Magnan et La Madeleine, la possibilité de mieux appréhender Nice, apprendre à la connaître, la respecter, à la vivre avec plaisir, sans perdre de vue sa fonction principale de lieu d’échanges. Il n’est pas question de faire jouer l’enfant à l’architecte ou à l’urbaniste, mais de le préparer à être un futur acteur de sa ville.

L’exposition "Mon tout est dans la ville" restitue la parole des élèves et les impressions des enseignants et des architectes qui ont œuvré ensemble durant un an. Elle est le reflet d’une passionnante aventure qui a formé 5.400 enfants en tout (23 à 25 classes par an) et 600 enfants en 2010.

« Ici à l’Ariane, ils ont détruit le Saint Pierre pour refaire les bâtiments. Avant c’était tout sombre, pour l’instant c’est tout clair, c’est agrandi. » Fabio à l’Ariane / Ecole Jacques Prévert / Chloé Bettini / CM2

"Mon tout est la ville", un concept très abstrait pour des enfants
qui pensent ne pas vivre à Nice, mais à Bon Voyage ; pour qui le
paysage urbain n’est que routes, barres d’immeubles et saletés.
Lorsque le Forum d’Urbanisme et d’Architecture de la Ville de
Nice a parlé de son projet de faire intervenir des architectes de la
ville de Nice dans les écoles de ZEP, l’idée paraissait intéressante
mais terriblement difficile à adapter aux enfants. Pourtant, il
était nécessaire d’expliquer aux
élèves le fonctionnement d’une
ville, ses clés et leur place dans
celle-ci pour qu’ils puissent la
respecter et la préserver.
Pour la plupart des enfants de
l’école, Nice n’est qu’à quelques
arrêts de tramway, mais
peu d’enfants se sentaient
appartenir à cette ville qui a
beaucoup à leur offrir, s’ils prenaient
le temps de la découvrir
et de l’apprivoiser.
Le projet "Mon tout est la ville" s’inscrit parfaitement dans cette
démarche pédagogique. Les quatre séances proposées aux
élèves leur permettent de comprendre le fonctionnement de la
ville, la place de leur quartier et les différents endroits où ils
peuvent se rendre avec l’école ou avec leurs parents.
Le travail sur le livre-plan permet de visualiser et de mettre un
nom sur les différentes structures qu’offre la ville de Nice. Le questionnaire
pose des mots, des concepts
sur cette ville méconnue. Le projet
créé par les élèves avec l’aide de
l’architecte permet d’approfondir le
travail fait en classe et de donner
un objectif concret aux enfants.
Au fil des années, les enfants
ont pu travailler sur un plan de
leur quartier pour identifier les
bâtiments qu’ils aimaient, ou
encore visualiser la "sky line"
du tramway et y situer les
bâtiments qui la composent,
leur histoire, et leur importance
dans la richesse de la ville.
La cinquième et dernière séance est tout aussi essentielle. La
visite des bâtiments de l’Opéra et du Palais de justice offre un
véritable bon culturel.
La visualisation de leur production dans un lieu officiel et majestueux
comme le Forum d’Urbanisme et d’Architecture permet de
légitimer leur travail et de donner une réelle importance à ce
qu’ils ont fait. C’est vraiment le moment où ils réalisent tous les
enjeux de ce projet et qu’ils
prennent conscience qu’ils ont
conçu quelque chose de "beau"
et de constructif, exposé aux
yeux d’un large public.
Le travail "clé en main" proposé
par le Forum d’Urbanisme et
d’Architecture est un réel atout
pour les enseignants qui se perdent
parfois entre les objectifs
pédagogiques et la réalité du
terrain. La plupart des enfants
qui ont participé à ce projet ont
acquis une fierté d’appartenir à
la ville de Nice, ils ont pu commencer à apprendre à la respecter,
à la comprendre et à l’apprivoiser. Bien sûr, le chemin vers une
citoyenneté réfléchie est long, mais ce projet, surtout mené à
l’école élémentaire, est un guide vers une conscience de la ville,
de ses enjeux et de ses besoins…
"Nous tenons à remercier toute l’équipe qui nous a accompagnée
et sans laquelle ce projet n’aurait pas pu être réalisé.”
 Maëlle Verger
 Cécilia Tronconi

  Comment te déplaces-tu dans la ville ?
 Quels sont tes repères pour ne pas te perdre ?

 Je me déplace en bus. Mes points de repère sont les arrêts
de bus.
 Hamza à Saint Augustin / Ecole du Bois de Boulogne / Frédérique Maury / CM1

 Mes points de repère sont la mer parce qu’elle est grande, et
l’observatoire parce que c’est le plus haut.
Sandra à Ecole de Bon Voyage / Mohamed Ben Hassen / CM1

 Pour me repérer dans la ville je regarde où est l’Observatoire.
J’y vais, je suis le Paillon et j’arrive.
Willem à l’Ariane / Ecole Jacques Prévert / Chloé Bettini / CM2

 Quels sont les changements que tu connais dans la ville,
dans ton quartier ?

 On a mis le tramway au centre ville. Ça nous permet de nous
déplacer plus rapidement.
Yassine à Saint Augustin / Ecole du Bois de Boulogne / Ingrid Huniau / CM2

 Les vélos bleus qui sont arrivés dans la France mais en
particulier à Nice et dans mon quartier. Les chantiers évoluent
de jours en jours. Tous les ans il y a la fête du Travail et toutes
les semaines j’apprends des choses nouvelles.
Edina à Saint Augustin / Ecole des Moulins / Martine Risso / CM1

 Ici à l’Ariane, ils ont détruit le Saint Pierre pour refaire les
bâtiments. Avant c’était tout sombre, pour l’instant c’est tout
clair, c’est agrandi.
Fabio à l’Ariane / Ecole Jacques Prévert / Chloé Bettini / CM2

  Si tu avais trois mots pour décrire ta ville, trois images,
trois couleurs, trois sons...

 Les couleurs de la ville. Du bleu, comme la mer et le ciel. Du
gris, comme le tram et les routes, du rouge et du noir, comme
l’OGC Nice. Dans notre quartier, il y a, du jaune, comme le
soleil et les mimosas. Du vert, comme les herbes et les oliviers...
et autant de couleurs que d’habitants !
Amine, Nasra et Timothée à l’Ariane / Ecole Marcel Pagnol / Celine Sovieri / CE2