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L’Opéra sous le signe de l’ouverture

Après une année de fonctionnement, la nouvelle équipe
de l’Opéra de Nice, avec Jacques Hédouin comme
directeur général et Alain Lanceron comme conseiller
artistique, entend bien consolider ses acquis et s’ouvrir à
de nouveaux univers. Sa programmation 2010-2011 en est
un bel exemple : art lyrique, danse et musique symphonique seront au rendez-vous pour le plus grand bonheur des publics, de plus en plus larges.

Ballet La Campanella (c) D.Jaussein

Après l’Opéra de Lyon, l’Opéra de Paris et le Théâtre du Châtelet, c’est à l’Opéra de Nice que Jacques Hédouin déploie, depuis le mois d’octobre 2009, ses compétences. « Notre ministre-maire, Christian Estrosi, m’a confié la mission de refonder l’identité institutionnelle et le projet artistique de l’Opéra de Nice, précise-t-il. Après une période flamboyante où la programmation lyrique et symphonique était une référence, l’Opéra de Nice a été moins actif. À nous aujourd’hui de le redynamiser ». Et cela passe par une politique d’ouverture. Ouverture du répertoire avec le choix de présenter des œuvres majeures du répertoire français, italien, allemand et russe, et parmi les sept titres prévus, deux qui n’ont jamais été donnés à Nice : Orlando Furioso de Vivaldi et L’Elixir d’amour de Donizetti. Des chanteurs, chefs d’orchestre et metteurs en scène sont également accueillis pour la première fois. « Les Dialogues des Carmélites, de Francis Poulenc, du 7 au 16 octobre, n’ont pas été joués à Nice depuis 28 ans ! souligne Jacques Hédouin. Créée en italien à la Scala de Milan en 1957, puis reprise au Palais Garnier en français cinq mois plus tard, cette œuvre nous a semblé être l’œuvre idéale pour commémorer le 150e anniversaire du rattachement de Nice à la France. Cette production du Nederlandse Opera d’Amsterdam, en avant-première française, sera l’occasion de recevoir pour la première fois à Nice le directeur Michel Plasson, le metteur en scène canadien Robert Carsen et la jeune soprano Karen Vourc’h. Et les quatre autres titres, Fidelio de Beethoven, La Cenerentola de Rossini, Boris Godounov de Moussorgsky et Elektra de Strauss, n’ont pas été donnés depuis douze à quinze ans. Sans oublier le répertoire baroque auquel nous souhaitons donner un nouvel essor ».

Marco Polo - (c) D.Jaussein

Attirer les jeunes

En ce qui concerne les concerts symphoniques, l’Orchestre Philharmonique de Nice propose 120 rendez-vous musicaux, des grands concerts symphoniques au ballet, en passant par la musique de chambre. Sans oublier l’Ensemble Apostrophe qui fera découvrir au public de belles pages du répertoire musical contemporain. « Nous initions par ailleurs de nouvelles collaborations avec l’Ensemble
Baroque de Nice et l’Orchestre Régional Cannes Provence Alpes Côte d’Azur », ajoute Jacques Hédouin. En outre, le Ballet de l’Opéra de Nice, sous l’appellation « Ballet Nice Méditerranée » et l’impulsion d’Eric Vu-An, propose quatre nouveaux programmes ouverts sur le monde : Marco Polo, Don Quichotte, En sol, Création, The enveloppe et Sylvia…

Viva Verdi - Ballet mai 2010 (c)D.Jaussein

Du grand spectacle en perspective ! L’ouverture, c’est aussi celle vers d’autres univers artistiques, avec les « Passerelles méditerranéennes » qui, de la Turquie à la Grèce, l’Algérie, l’Italie et l’Espagne, proposent un voyage musical jalonné de découvertes.

Autre ouverture importante : celle vers de nouveaux publics, et notamment les jeunes.

« Il est grand temps de faire venir à l’Opéra des publics non habituels », commente Jacques Hédouin. Les « concerts en famille du dimanche matin » d’une durée d’une heure à partir de 11h (7 euros pour les parents, gratuits pour les enfants), promettent de jolis moment de surprise, avec du piano, du symphonique, du lyrique, des ballets, des percussions et même du jazz… Autre opération en direction des jeunes : « 1 000 collégiens et lycéens en soirée à l’Opéra ». Au cours de la saison, une classe sera accueillie à chaque représentation, quel que soit le spectacle, pour la très modique somme de 5 euros. Les élèves auront droit aux meilleures places de 1ère et 2ème catégories. Quant aux étudiants, des places au tarif unique de 5 euros seront à leur disposition, dans la limite des places disponibles, à toutes les représentations.

L’orchestre au grand complet
(c) D.Jaussein

Ouverture hors les murs

Enfin, l’Opéra de Nice s’ouvre « hors les murs », avec des représentations au Conservatoire National à Rayonnement Régional, au Théâtre National de Nice, au Forum Nice-Nord, au Théâtre de la Photographie et de l’Image, au Musée National Marc Chagall ou encore à l’Espace Magnan, mais aussi dans d’autres villes et villages du département, grâce au soutien renouvelé du Conseil Général des Alpes-Maritimes. Au total, l’Opéra de Nice prévoit, pour sa saison 2010-2011, 40 % de levers de rideau supplémentaire par rapport à l’année dernière.

Et avec cette volonté affichée d’ouverture, si vous n’allez pas à l’Opéra, l’Opéra ira à vous !

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