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Le Musée de la Photographie se dé-robe…

On s’attendait à voir à l’exposition « Se dérober… » des corps dissimulés. C’est le cas… parfois.

Olivier Lécine, Directeur du Musée de la Photographie de Mougins, devant une œuvre de Floriane de Lassée
© Elsa Comiot

Mais une bonne partie des œuvres dé-voile au contraire beaucoup : au lieu de couvr-ir sous un voile, on dé-couvre, des corps nus ou presque nus. Bien sûr, me dit Olivier Lécine, Directeur du Musée de la Photographie de Mougins : « Se dérober veut aussi dire enlever la robe ! » Ah ces hommes… Et forcément, il faut que les artistes l’entendent dans ce sens ! Heureusement, beaucoup montrent les corps, les actes des hommes de façon subtile. Le corps de la femme n’est jamais aussi beau que quand il se dérobe derrière un voile de tissu ou de la buée.

Extrait de l’oeuvre d’Olivier Calvel
© Olivier Calvel

La brume enveloppe les corps, les terroristes se cachent, non pas pour mourir, mais pour observer leur funeste dessein. Une femme est enfermée (et se dissimule) dans un verre d’alcool, métaphore réalisée par Olivier Calvel. Le corps de la femme est sublimé chez Floriane de Lassée. Classiquement, « on porte tous des masques » chez Marc Lathuillière. Coquine œuvre Bambi chez Stéphanie Skabo. Le chasseur revisité chez Sarah Van Marcke, où comment l’homme doit se fondre dans la nature (ici la culture) pour se cacher.

Œuvre de Stéphanie Skabo, Galerie Dans Le Ciel
© DR

C’est donc une bonne surprise que de constater que chacun a interprété le thème comme ça l’arrangeait. Le résultat est cohérent et l’on peut dire qu’Olivier Lécine est arrivé à ses fins : « j’ai commencé à parler de ce thème à quelques artistes il y a environ 2 ans ». Alors pourquoi se dérober, Monsieur Lécine ? Car « souvent on se cache derrière les réseaux sociaux ou encore les artistes cherchent à dissimuler certaines choses ».

L’exposition aura lieu jusqu’au 23 juin au Musée André Villers.

Œuvre de Sarah Van Marcke
© DR

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