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Rêves d’architecture à l’Espace de l’Art Concret

Exposition jusqu’au 27 octobre 2013 à Mouans-Sartoux.

Avec l’exposition Rêves d’architecture, l’Espace de l’Art Concret poursuit une programmation axée cette année sur les relations entre arts plastiques et architecture. Après l’inauguration en mars dernier de l’exposition présentée à la Donation Albers-Honegger : Yves KLEIN / Claude PARENT, Le mémorial, Projet d’architecture, cette manifestation constitue une réponse à l’hommage rendu par un architecte, Claude Parent, à un artiste et ami Yves Klein.

La figure fantasmée de l’architecte apparaît en filigrane tout au long du parcours sans que l’on puisse y associer une personnalité bien réelle. Si l’on décèle parfois des évocations des grands noms de l’architecture, tel Oscar Niemeyer à travers l’oeuvre d’Andrea Sala, des réalisations emblématiques ou des styles bien définis, cela restera à l’état de latence, avec l’idée d’une présence quasi-fantomatique.

Andrea Sala Palme di Oscar, 2008 ed. 3/3 (ed. 3) Pastel, béton 72 x 67 x 67 cm et 40 x 48 x 48 cm Courtesy Federica Schiavo Gallery, Rome © droits réservés

Loin d’être une présentation des architectures utopistes, cette exposition propose de réunir des plasticiens qui intègrent dans leur démarche une réflexion sur l’architecture en reprenant dans leur travail les différentes étapes d’élaboration du projet architectural : de la conception à la réalisation, du plan à la maquette jusqu’à une possible mise en oeuvre de la construction, comme chez Veit Stratmann et Eden Morfaux qui réalisent des travaux dans l’espace urbain en jouant sur une fonctionnalité supposée, possible, mais indéterminée…

Eden Morfaux RELIEF CONCRET, 2010 Série de 8 bas reliefs Béton 70 x 100 cm Production Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussignon - Sérignan © droits réservés

Nous découvrons au fil du parcours un ensemble « d’objets » que nous pouvons apparemment sans difficulté relier au vocabulaire de l’architecture mais les plans de Wilson Trouvé, Bertrand Lamarche ou encore Wesley Meuris nous font basculer dans une dimension fictionnelle dont la logique interne échappe aux cadres et codes établis. De même, les maquettes de Rémy Jacquier nous font pénétrer dans un processus autant plastique que mental.

Rémy Jacquier Pavillon Parker # 6 - Maquette 1/7°, 2011 Bois, carton 45 X 70 X 60 cm Courtesy de l’artiste et galerie Bernard Ceysson, Paris © droits réservés

Les artistes repoussent les limites du réel en explorant la force d’évocation de la notion de projet et la fragilité de son devenir. Les pliages d’Eve Pietruschi, les sculptures de Morgane Tschiember sont autant de projections, de modélisations de réalisations à venir, d’espaces à habiter dans lesquels toutes les notions d’échelle sont renversées.

Morgane Tschiember Bubbles, 2012 Verre, béton et acier Dimensions variables Courtesy de l’artiste © droits réservés

Il reste donc un monde à construire à partir de l’existant, en se nourrissant de ce qu’il nous offre, de ses restes, de ses ruines comme dans le travail de Simon Boudvin ou d’Emmanuel Régent ; un monde à bâtir à l’aide de matériaux solides pour tenter parfois périlleusement de sauvegarder un équilibre précaire comme chez Vincent Ganivet, ou Benjamin Sabatier ; un monde, enfin, à la limite du visible, qui apparaît dans les oeuvres de Laurent Mareschal, ou qui est sur le point de s’évanouir, que l’on tente de retenir comme dans l’oeuvre d’Estefanía Peñafiel Loaiza.

Emmanuel Régent Valles Marineris, 2012 Inox 10 x 1,5 x 0,6m Courtesy galeries Espace à Vendre / Baraudou, Nice / Paris et I love my job, Paris

Espace de l’Art Concret
Directrice : Fabienne Fulchéri
Château de Mouans – F 06370 Mouans-Sartoux
Tel : 00 33 (0)4 93 75 71 50

Pour plus d’informations : www.espacedelartconcret.fr

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