Mécénat : l’architecte-paysagiste Jean Mus redessine le Jardin du Musée

Jean Mus est à l’origine de nombreux aménagements prestigieux en France et dans le monde (restauration de la Fiorentina à Saint Jean Cap Ferrat, Château Paul Ricard à Marseille, presqu’île de Saint Tropez, parc en Algarve au Portugal, des jardins privés aux Seychelles, Arabie Saoudite..).

De la Préhistoire à nos jours, le musée restitue l’histoire de la Provence orientale dont les traditions solidement ancrées dans la vie quotidienne ont févorisé l’émergence d’identités locales fortes.
Dans cet hôtel particulier qui a conservé sa distribution originelle en salles d’apparat et espaces privés, reconstitutions de pièces où il ferait bon vivre et expositions didactiques se côtoient harmonieusement.
Beaux-arts, archéologie, ethnologie, arts décoratifs...restituent à la demeure son atmosphère de maison aristocratique, donnant à chaque objet et chaque fois que cela est possible, sa place logique dans une habitation : salons, chambres, cuisine...

Le charmant jardin (930mètres carré) complanté de rosiers, d’un citronnier, de haies de buis et d’un superbe magnolia fut redessiné suivant les conseils du Vicomte de Noailles en 1967 à partir d’un inventaire établi en 1778.

Il est agréable de s’y promener et d’admirer la façade à l’italienne, ornée d’une porte à l’encadrement de marbre.
La série télévisée "Dans un grand vent de fleurs" d’après un roman de Jeanine Monputet et quelques séquences du film "Coco Chanel et Igor Stravinski" de Jan Kounen ont été tournées dans cette demeure.

"Nous avons découvert un jardin endormi disposant d’un potentiel énorme en matière de composition des espaces et de patrimoine arboré : présence de vieux sujets de palmiers des Canaries, d’un magnifique magnolia, de plaqueminier, néflier du Japon, cyprès de Provence...Autant d’essences exotiques témoins vivants du brassage botanique issu de grands voyages du XIX ème siècle, où l’on se plaisait à rapporter graines, boutures et jeunes plants afin de les acclimater dans nos jardins.
Nous allons pouvoir sublimer et diversifier cette végétation en apportant d’autres essences de manière à réécrire une nouvelle composition végétale respectueuse de ce patrimoine.
Nous allons donner un second souffle à ce jardin par des plantations d’agrumes dans des de très belles poteries : clin d’oeil à l’histoire de nos parfumeries et à la route des parfums entre la Chine et la Méditerranée. De nouvelles senteurs donneront plus d’ampleur et résonance au jardin. Nous souhaitons dégager un espace de réception plus moderne au centre du jardin qui pourra accueillir des manifestations diverses. Cet espace multimodal sera un formidable outil pédagogique de plein air.

En accompagnement de grandes émergences végétales, une végétation plus diffuse, discrète et ciselée marquera les saisons par un contraste de couleurs douces (bleu et blanc).
Agapanthes, jasmin de Grasse, sarcoccoca, pélargoniums, constitueront les parterres fleuries et parfumés qui s’égraineront entre les haies de buis.
En pied de façade du musée, le jardin trouve plus de rythme par la juxtaposition de contreforts d’ifs taillés et de vivaces à fleurs qui dialoguent avec l’harmonie architecturale de cette façade.

Bien entendu, cette restructuration de jardin se fera en tenant compte des nouvelles normes de sécurité afin d’ouvrir le jardin au public.

En soirée une ambiance de clair de lune : la scénographie lumineuse imaginée permettra en toute simplicité de révéler l’architecture végétale des grands arbres et la magnifique modénature de la façade du musée. Comme un semis d’étoiles, des projecteurs de sols encastrés souligneront la nuit et ses courbes.
Enfin nous dégagerons de nouvelles perspectives dans le jardin Nord/Sud et Est/ Ouest, réorganisant ainsi la distribution des espaces et des sous-lieux, agrémentés de bancs pour méditer au Jardin."
Jean Mus