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Festival d’Art Sacré à Antibes

Pour sa 22e édition, le Festival d’Art Sacré d’Antibes confirme son image d’une manifestation de grande qualité artistique au service de la musique. Avec une
programmation riche, pleine de découvertes, il offre au public antibois et régional l’opportunité d’intenses soirées musicales au cours du mois de septembre.

La cathédrale d’Antibes © DR

Dans la Cathédrale située sur les remparts du Vieil Antibes, la sélection de cette année a commencé avec Un Requiem Allemand de Johannes Brahms interprété par le Choeur Régional Alpes Côte d’Azur sous la direction de Michel Piquemal. Cette oeuvre sacrée en 7 mouvements est la plus longue composition de Brahms, soixante-dix minutes environ qui lui ont assuré la célébrité. Portant la marque de la souffrance éprouvée par Brahms à la mort de sa mère, cette oeuvre à l’humanisme puissant touche à l’universel. Pour L’âge d’or de la trompette sacrée, l’un des meilleurs représentants de cet instrument au plan international, le trompettiste Romain Leleu, est accompagné par son ensemble à cordes Convergences. Les sons de son instrument s’envolent glorieusement en toute majesté dans des oeuvres de Neruda, Respighi, Vivaldi, Fauré, Gluck, Puccini, Tchaïkowsky, Arban et Bellini. Une magnifique soirée !

C’est à la Chapelle Sainte Anne - Saint Martin de Vallauris qu’ont été jouées les Sonates pour flûte et cordes de Rossini. Composées pour des quatuors quand le jeune Rossini avait 12 ans, on peut déjà y admirer le talent de celui qui composera plus tard les célèbres opéras connus de tous. Retour dans la Cathédrale d’Antibes pour une soirée d’exception la Passion selon Saint Jean, une des oeuvres majeures de Bach. Cet oratorio majestueux est donné par une centaine d’exécutants, avec les Choeurs du Festival et l’orchestre Régional Provence Alpes Côte d’Azur sous la baguette d’Alain Joutard. Une exceptionnelle pléiade de solistes - qui ont dû avoir des difficultés à trouver leur place dans l’espace limité du choeur de la cathédrale – a développé un talent admirable dans cette oeuvre qui regorge de mystère et de passion, et qui élève l’âme par l’équilibre serein entre voix et instruments. Sorte d’oeuvre théâtrale, La Passion de Saint Jean est une interprétation poétique, musicale et religieuse d’un épisode fondamental des Evangiles. Incarné dans le Christ, Dieu, devenu humain est donc mortel. C’est le récit des souffrances de cette mort que les solistes, aux voix splendides, chantent avec toute la gravité requise.

Le Choeur d’enfants du New Collège Oxford sous la direction d’Edward Higginbottom prouvera le prestige de la polyphonie chorale dans des oeuvres très diversifiées de Britten à Poulenc en passant par Palestrina et Gibbons. La pureté des voix enfantines donne sans effort une clarté et une délicatesse éloignées de tout apparat.

Dans la merveilleuse Chapelle Saint Bernardin, située dans le Vieil Antibes et restaurée en 2008, de la musique du temps de la Renaissance dans les cours de l’Europe du XVIe siècle par l’ensemble Les Voix Animées. Un programme intitulé De Chapelles en Palais propose des oeuvres chantées de White, Byrd, Tomkins, Henri VIII, Josquin Des Prez et Moralès, des compositeurs dont il est rare d’entendre la merveilleuse musique fragile de délicate.
Pour rendre hommage aux 500 ans de la Chapelle Saint Bernardin, le Festival, organisé par son directeur artistique Philippe Depetris, se terminera par une procession des pénitents et une messe solennelle, dans la Cathédrale d’Antibes, avec des chants sacrés des villages du haut pays niçois.

Jusqu’au 29 septembre à Antibes
Pour plus d’infos : http://www.antibes-juanlespins.com/...

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