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Excellent bilan de la 7e édition des Nuits Carrées !

Il se dit dans le métier que la septième édition d’un festival est une année charnière. Avec près de 6 000 personnes, le festival a battu le week-end dernier son record de fréquentation, malgré des conditions météorologiques capricieuses. Un succès mérité pour cet événement qui allie avec maestria une programmation unique, un tarif accessible, une organisation impeccable, et un cadre somptueux.

A contrario des grosses « machines » estivales qui misent sur une programmation sans risques, les Nuits Carrées démontrent, cette année encore, la force d’une offre basée sur la découverte.

Parmi les temps forts du festival, on retiendra la prestation de Patrick Watson. Avec des compositions aux sonorités pop et une voix sublime, il a offert au public des Nuits Carrées un instant magique et intense. Un concert généreux et intime, puissant et fragile à la fois, marqué par le souci du partage.

Le lendemain, c’était au tour d’Akua Naru de littéralement renverser l’amphithéâtre du Fort Carré avec une fusion hip hop délectable. A joue tendue claque attendue : la chanteuse afro-américaine, accompagnée d’une formation cosmopolite de musiciens issus des quatre coins du monde, a mis tout le public d’accord par sa présence et son énergie dévorante.

Impossible également d’être resté insensible à la carte blanche confiée à Bumcello - Cyril Atef à la batterie et Vincent Ségal à la contrebasse - accompagné de Magic Malik à la flûte traversière. Trois musiciens exceptionnels qui, à force d’improvisation en tout genre, ont emmené le public dans une transe musicale débridée et finement déjantée.

En clôture, c’est le légendaire Pete Rock, aux manettes d’un DJ set old school, qui a fini d’électriser l’enceinte du Fort Carré. Mélange de classe et de force tranquille !

Nuits Carrées 2013
© Tabas

Atypique, singulière et qualitative, la programmation des Nuits Carrées conquiert une audience de plus en plus large. Avec un tarif de 10e la soirée et 15e les deux soirs, ce festival s’affirme comme l’un des évènements les moins chers, si ce n’est le moins cher, de la région. Un pari d’autant plus osé que ce site nécessite la mobilisation d’une énergie considérable avec une équipe de 120 personnes pendant toute une semaine.

Si les Nuits Carrées sont la seule manifestation à voir le jour dans le somptueux amphithéâtre du Fort Carré, c’est parce que l’installation de ce site entièrement vierge d’eau, d’électricité et de structures d’accueil, représente un défi autant technique qu’humain. Un festival techniquement réglé comme du papier à musique et mené de main de maître par une équipe de professionnels du secteur.

Inutile d’aller chercher plus loin les éléments du succès. Une programmation riche et surprenante, un tarif fédérateur, des conditions d’accueil exceptionnelles, soulignées par une scénographie étudiée et chaque année renouvelée : voici le cocktail savamment dosé et orchestré des Nuits Carrées.

Découvertes Nuits Carrées « Pop n’ Girls » 09/02/13
© Nuits Carrées

En attendant l’édition 2014, on pourra retrouver dès le 16 novembre à la médiathèque Albert Camus d’Antibes, la nouvelle saison de Découvertes Nuits Carrées. Et même si les Nuits Carrées ont trouvé leur vitesse de croisière, toute l’équipe réfléchit déjà aux 10 ans pour offrir au public une expérience nouvelle. Affaire à suivre donc...

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