ROUEN : Le Courtivore !!

Le principe du Courtivore est simple : réunir le public et des cinéastes amateurs et
professionnels autour de leurs courts-métrages pour découvrir, échanger et
récompenser la création émergente. Dans une ambiance conviviale, les finalistes sont
élus grâce au vote du public à la fin de chaque acte.
Pour clôturer chaque soirée, le Courtivore offre carte blanche à une association amie
ou partenaire afin de lui permettre de valoriser ses activités auprès du public.
Le festival s’achèvera le 8 juin par la finale où le public consacrera ses coups de coeur.
Suite au succès des précédentes éditions, cette dernière soirée se déroulera cette
année au cinéma Omnia à Rouen afin d’accueillir un plus grand nombre de spectateurs.

Comment est née cette idée d’un festival de courts-métrages à Rouen ?

- Elian Pirio : Je suis arrivé dans l’association il y a environ 5 ans et je n’étais donc pas présent lors de sa création.
La légende raconte que tout a débuté dans la caféteria de la faculté de psycho/socio. Un petit groupe
d’étudiants avait assisté à un festival de courts-métrages et voulait créer la même chose à Rouen. Il
s’agissait surtout de valoriser les travaux amateurs. Puis, le festival est devenu de plus en plus populaire
à Rouen et connu à l’extérieur de l’agglomération. Aujourd’hui, nous recevons en moyenne 300 films
professionnels ou amateurs par an, de toute la France et même de l’étranger.

Quel esprit avez-vous insufflé à l’édition 2011 ?

 Elian Pirio : Nous essayions toujours de varier les genres. On s’imagine souvent que les courts-métrages sont des
comédies qui fonctionnent comme des « blagues », où la chute doit être drôle et inattendue.
Mais dans
le court-métrage, comme dans le long-métrage, il existe toutes sortes de genres : des films policiers,
fantastiques ou historiques, des comédies sociales ou sentimentales mais aussi des films expérimentaux,des films d’animation ou des documentaires.
Au sein du Courtivore, nous avons plaisir à proposer une programmation variée, représentative de la
création cinématographique. Ainsi, lors d’une même séance, nos spectateurs peuvent passer par
plusieurs émotions. Mais que les amateurs du genre se rassurent, il y aura encore beaucoup de comédie
et d’humour dans cette sélection 2011 !

Et puis, l’esprit du festival se forme aussi en fonction de ce que nous recevons et des goûts des
membres du jury de sélection. Cette année, au sein de l’association, 5 personnes ont visionné tous les
films afin de constituer la sélection du festival. Nous essayons de retenir ce qui se fait de mieux.
Chaque année, des tendances ressortent. Ainsi, il y a quelques années, nous recevions beaucoup de films
traitant de tabous de la société, comme l’homosexualité, la violence envers les femmes et la
xénophobie. L’an dernier, nous avons eu de nombreuses propositions à propos de la crise sociale. Assez
naturellement, les réalisateurs s’inspirent beaucoup de la société dans laquelle ils vivent. Cette année j’ai
l’impression qu’on revient à des choses plus romantiques ou à des comédies un peu caustiques. Je crois
que c’est lié au besoin de rire et de s’évader.
Enfin, il y a de plus en plus de films d’animation. C’est un genre qui se développe énormément grâce à la
démocratisation des moyens techniques et à la diminution des coûts de production. Les films
d’animation offrent de plus grandes possibilités aux réalisateurs de laisser libre court à leur imagination
et d’inventer des univers complètement nouveaux.

Vous avez fêté les 10 ans du festival l’année dernière. Quels sont vos projets pour la
prochaine décennie ?

 Elian Pirio : L’année dernière, la barre symbolique des 10 ans a permis à l’équipe de prendre conscience du chemin
parcouru : nous avons réussi à faire vivre et évoluer le festival sur une longue période, ce qui est rare. Le
public est composé de nombreux fidèles et est complété chaque année par de nouvelles personnes.
Je ne crois pas que nous manquions d’ambition en souhaitant tout simplement que cela continue pour
la prochaine décennie.
Cette aventure est nourrie de rencontres, ce qui est très important pour nous. Nous sommes de plus
en plus sollicités par d’autres associations et d’autres organisateurs de festival pour créer des
partenariats. Cela prouve que nous sommes identifiés comme une association compétente dans le
domaine de la diffusion de courts-métrages.
Cela me paraît important de continuer à consolider cette réussite. Et pourtant, au sein de l’équipe,
personne n’était initialement formé à l’audiovisuel ou au cinéma !