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TOULON : Kurt WEILL - "Street scene"

Ce chef d’œuvre créé à Broadway en 1947 sera dirigé par une spécialiste du genre Scott Stroman dans une nouvelle production mise en scène par Olivier Benézech connu à la fois dans le domaine de la comédie musicale et celui de l’opéra.

« Dans soixante-quinze ans, Street Scène passera pour mon œuvre majeure ».

Lorsque Kurt Weill décide de composer un véritable opéra américain, il a derrière lui essentiellement deux modèles : Puccini et Gershwin. Il maîtrise aussi la technique nouvelle de la musique de film et celle de la comédie musicale de Broadway.
En 1929, Elmer Rice connaît un très grand succès avec sa pièce Street Scene adaptée la même année en Français pour l’Apollo Theater.
En 1931, King Vidor en fait un film. Weill s’intéresse de près à cette œuvre dont le sujet le touche directement. Il collabore avec Hope Emerson qui réalise le livret en retravaillant la pièce de Rice et avec Langston Hughes pour les lyrics.
Pour Street Scene, Weill procède comme la plupart des compositeurs d’opéra. Tout d’abord, il choisit un sujet qui peut s’adapter aux différents moments de l’opéra : récitatifs, airs, cavatines, ariosos, duos, trios, ensembles, chœurs. Fort de son expérience de la comédie musicale, il allège l’œuvre en utilisant dans de nombreux passages le dialogue parlé, vivant et efficace pour faire avancer l’action. Il mêle également un dialogue chanté, très naturel, avec un langage parlé sur fond orchestral, ce qui lui permet d’ « aller et venir naturellement entre le dialogue et la musique ». Weill parle lui-même de musique d’ambiance.
Sa partition évolue en fonction de l’action : évocation tantôt poétique, tantôt populaire voire parfois triviale, d’un grand lyrisme expressif, et surtout une musique où il introduit des motifs récurrents, qui préparent l’auditeur au drame qui va survenir.
Weill disait souvent qu’il voulait attirer un vaste public sans sacrifier pour autant la haute qualité artistique de sa musique.
Il divise son opéra en acte, scènes et numéros qui s’enchaînent avec un grand naturel, tout en étant sous-tendu par un plan tonal d’ensemble très construit, à la manière classique.
Dès le premier acte, Weill présente dans l’air de Mrs Maurrant, presque tous les motifs musicaux qui apparaîtront de façon cyclique dans l’opéra. Il place déjà le personnage au cœur du drame (Somehow I never could believe).
Les emprunts aux blues, aux folksongs américains et les scènes de rue populaires font la richesse de Street Scene, œuvre à la construction très élaborée où qualité et accessibilité sont remarquablement mêlées.

Kurt Weill (1900-1950)

Kurt Weill est né à Dessau le 2 mars 1900.
Il prend ses premières leçons de musique à dans sa ville natale avec Albert Bing. Puis il suit les cours de la Hochschule für Musik de Berlin.
Il est d’abord assistant chef d’orchestre et chef d’orchestre dans les théâtres de Dessau et de Lüdenscheid.
En 1921, il s’installe à Berlin où il est, jusqu’en 1925, élève et collaborateur de Ferruccio Busoni.
En 1925, il compose sa première œuvre importante, le Concerto pour Violon et Vents puis Der Protagonist, opéra qui est créé à Dresde avec succès.
Il crée en 1927 Royal Palace. Sa rencontre avec Bethold Brecht est déterminante.
En 1927, ils signent un Singspiel Mahagonny, puis Aufstieg und Fall der Stadt Mahagonny (Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny).
En 1928, Der Zar lässt sich photographieren (Le Tzar se laisse photographier) débouche la même année sur Die Dreigroschenoper (L’Opéra de Quat’sous) sur un livret de Brecht. Ce chef-d’œuvre fait scandale et devient très populaire.
Sur des textes de Brecht, il compose encore en 1929 la cantate Der Flug der Lindberghs (Le Vol de Lindbergh), l’opéra Happy End et en 1930 Der Jasager (Celui qui dit oui).

En 1932, il crée Die Bürgschaft (La Caution).
L’ensemble de son œuvre est interdite par les nazis. Kurt Weil émigre à Paris en 1933, puis la même année à Londres où il compose un ballet Les Sept Péchés Capitaux, Marie Galante, et Der Silbersee (Le Lac d’Argent).

En 1935, il crée à Londres A Kingdom for a Cow (Un Royaume pour une Vache). La même année, il s’installe aux USA où il obtient en 1943 la nationalité américaine. Il se specialise alors dans la composition de musiques de films, de chansons et des comédies musicales dont Johnny Johnson (1936), Knickerbocker Holiday (1938), Lady in the Dark (1941), One Touch of Venus (1943), The Firebrand of Florence (1945), Down in the Valley (1948), Love Life (1948), Lost in the Stars (1949).
En 1947, il compose Street Scene, livret de Elmer Rice et Langston Hughes. Cet « opéra américain » est l’une des œuvres les plus remarquables de la dernière période créatrice de Weill. Elle présente une formidable synthèse entre opéra européen et la comédie musicale américaine.

Kurt Weill meurt le 3 avril 1950 à New York, alors qu’il était en train de travailler sur une comédie musicale d’après Mark Twain.

Olivier Bénézech - Mise en scène

"Street Scene est la réalisation d’un rêve pour Kurt Weill : celui d’une œuvre dramatique musicale sérieuse pour la scène de Broadway, afin d’ouvrir un champ neuf aux chanteurs, musiciens, écrivains et compositeurs. Weill a ainsi été l’un des seuls grands compositeurs du vingtième siècle à considérer le genre « Broadway » comme un style d’expression artistique aussi riche que l’opéra de répertoire. Il s’est appuyé sur une dramaturgie efficace, populaire au bon sens du terme, avec une prise sur un réalisme social propre à captiver toutes les générations. Avec cette œuvre, Weill a apporté une réponse concrète aux errances de l’opéra d’aujourd’hui, synonymes de rupture avec le public à cause de langages musicaux et de livrets parfois abscons.
Street Scene est un hymne au melting-pot américain qui se retrouve dans l’espace symbolique et démocratique d’une rue de New York, dans le quartier pauvre du Lower East Side. C’est une radiographie sonore des classes moyennes inférieures, émaillées de cris, de rires et de lamentations, et ponctuée de danses dans la pure tradition du Musical américain. Mais, et c’est là son originalité, Street Scene est aussi une œuvre qui prend ses racines dans la mythologie de l’Opéra, avec des ensembles et des airs proches d’un Puccini qui serait allé flirter avec Gershwin.
Considéré comme le chef d’œuvre de Kurt Weill, cet American Opera est, depuis sa création, présenté sur de nombreuses grandes scènes lyriques d’Europe et d’Amérique. En voici enfin la création en France !"

Olivier Bénézech

Olivier Bénézech exerce un travail de metteur en scène fondé sur la découverte d’œuvres, le mélange des genres et la pédagogie. Ainsi ont été mis en place des projets liés à la littérature, à la poésie, la musique du XXe : Max Jacob, Radiguet, Apollinaire, Cocteau, Satie, Poulenc, Auric, Christiné, Xavier Leroux, en collaboration avec différentes structures (Opéra Comique, Opéra de Rennes, Scène Nationale de Macon, le Cargo à Grenoble, l’Esplanade de St Etienne). Il travaille aussi avec les auteurs vivants : Mark Foster (La Grotte d’Ali de Richard Demarcy à l’Opéra de Lyon), Michèle Reverdy (Le Précepteur de Jacob Lenz à l’Opéra de Rennes et à l’Espace des Arts de Chalon et Le nom sur le bout de la langue texte de Pascal Quignard) et Jean Michel Damase (L’As-tu Revue ? à l’Opéra Comique). L’équilibre avec les grandes œuvres classiques a été accompli avec Boris Godounov (Au Festival d’Orange et à l’Opéra de Lyon avec Valery Gergiev et la troupe du Théâtre Mariinsky), Don Giovanni à l’Opéra de Marseille, Idomeneo, à l’Opéra de Nice, et Pelléas et Mélisande dirigé Marco Guidarini (reprise en 2007 à l’Opéra de Toulon avec Jean-Luc Tingaud). Olivier Bénézech s’intéresse à de nouvelles rencontres entre l’univers du théâtre et celui de la musique, en s’inspirant des pratiques anglo-saxonnes : pas de « hiérarchie » entre les genres. L’important est la qualité du projet, son originalité, sa faculté à rassembler de nouveaux publics pour le spectacle vivant. Dans cet esprit il a créé, pour la manifestation « Lille 2004 » et la réouverture de l’Opéra de Lille The Cradle will rock, « pièce de théâtre en musique » de Marc Blitzstein, œuvre culte des démocrates américains ; une nouvelle version de la célèbre comédie musical Un Violon sur le Toit au Théâtre Comédia et au Casino de Paris, (nomination pour le meilleur spectacle musical aux Molières 2006) ; deux opéras de Poulenc (La Voix Humaine et Les Mamelles de Tirésias) à l’Opéra de Toulon en 2006. Associée au Médium de Menotti, cette production a ensuite été présentée en tournée à l’Opéra de Lille et sur les scènes nationales du Nord, et au Grand Théâtre de Reims (2007).
En 2008 à l’auditorium de la BNF à Paris, création française de la version opératique de Krapp ou la dernière Bande de Samuel Beckett, une nouvelle version du célèbre Grease au Théâtre Comédia à Paris (reprise au Palais des Congrès fin 09), et Metropolitain, « Socio Musical Revue » franco américaine à la Péniche Opéra dans le cadre du Festival Diva.
Olivier Bénézech prépare la première représentation scénique contemporaine d’Amadis, tragédie lyrique de Lully et Quinault pour les opéras d’Avignon et de Massy.

Synopsis

Opéra en 2 actes de 1947
Musique de Kurt Weill
Livret d’Elmer Rice
Lyrics de Langston Hughes

L’action se passe dans la ville de New-York dans les chaudes journées du mois de juin

Acte I

- 1 - Introduction et premier ensemble. Dans un des pauvres quartiers de New York, par une soirée d’une chaleur suffocante, les locataires d’un immeuble bavardent d’une fenêtre à l’autre ou en groupe devant le porche.
- 2 - Blues. Henry, le concierge, chante en sortant les poubelles.
- 3 - Scène et Trio. Les plaintes au sujet de la chaleur font place aux commérages sur la liaison d’une locataire, Mrs Maurrant, et de Sankey, le ramasseur de lait. Mrs Maurrant elle-même se joint au groupe juste avant que Sam, un gentil et sérieux garçon amoureux de Rose, la fille de Mrs Maurrant, ne s’arrête un instant sur le chemin de la bibliothèque.
- 4 - Arietta. Buchanan, dont la femme est sur le point d’accoucher, se plaint des fatigues de la paternité - au grand amusement des femmes - jusqu’à ce que les cris de son épouse ne le rappellent.
- 5 - Scène et Air. Maurrant rentre du travail ; sa brutalité envers sa douce femme révèle une nature dominatrice, intransigeante. Après qu’il est monté à leur appartement, Mrs Maurrant exprime avec passion son ardent désir de bonheur et termine sur une note d’optimisme désespéré en déclarant sa foi en un jour meilleur.
- 6 - Scène et Quatuor. Sankey passe et Mrs Maurrant, sous prétexte d’aller chercher son jeune fils Willie, s’éclipse. Les commères en tirent leurs conclusions, et se demandent ce qui se passerait si Maurrant venait à le savoir.
- 7 - Sextuor des glaces. L’apparition de Lippo, locataire italien de cet immeuble multiracial, avec des glaces pour tout le monde, déclenche un panégyrique enthousiaste de cette institution bien américaine, le salon de dégustation de glaces.
Maurrant, qui a observé de sa fenêtre les mouvements de sa femme, rejoint le groupe. Lorsqu’elle revient, il semble accepter l’explication qu’elle donne de sa brève absence, mais sa colère contenue éclate au cours d’une discussion politique avec Kaplan, le père de Sam, qui a des idées avancées.
- 8 - Air. La discussion a commencé par un désaccord sur la discipline parentale. En déclarant qu’il n’y a pas de raison pour que les choses changent, Maurrant trahit une fois de plus sa nature inflexible.
- 9 - Scène et Ensemble. Un groupe d’écoliers frais émoulus entrent en chantant l’hymne de leur école. Parmi eux se trouve Jenny Hildebrand, qui vient juste d’obtenir une bourse. Avec le concours de son frère et de sa sœur, Charlie et Mary, elle décrit la cérémonie et tous les voisins la félicitent chaleureusement. La fierté de sa mère est néanmoins assombrie par le fait qu’elle a été abandonnée par son mari et que sa famille doit être expulsée le lendemain pour non-paiement du loyer. Tout le monde tente de les réconforter, et Lippo propose une danse ; Mrs Maurrant accepte - mais s’arrête confuse quand Sankey passe. Maurrant, manifestement mal à l’aise, reproche aigrement à sa femme de danser au lieu de s’occuper de ses enfants. Il s’en va, pour passer la soirée à boire. Une fois les Maurrant disparus, les langues vont à nouveau bon train au sujet de la rencontre dramatique de Maurrant, sa femme et Sankey. Sam, surprenant la conversation, reproche aux commères leur esprit de meute.
- 10- Arioso. Tous s’en vont, sauf Sam, qui chante sa solitude avant d’aller lui aussi se coucher. Rose entre avec Easter, un collègue de bureau, qui essaie de flirter avec elle. Elle le repousse.
- 11- Scène et Chanson. Easter dit à Rose que si elle devient sa maîtresse, elle pourra devenir actrice à Broadway et vivre dans le luxe.
- 12- Cavatine et Scène. Rose, romantique comme sa mère, rejette la froideur des diamants en faveur de la chaleur de l’amour. Easter s’en va. Dérangée par Buchanan, dont la femme est en train d’accoucher, Rose offre immédiatement ses services et ceux de sa mère et court chercher le docteur.
- 13- Chanson, Scène et Danse. Mae Jones et Dick, personnages grossiers et frustes, paraissent ; ils se saoulent, dansent et s’éloignent en titubant.
Quand Rose revient, elle est accostée par un autre membre de cette épouvantable famille, Vincent Jones. Sam vient à son secours mais est assommé par Vincent, qui s’en va. Sam est réconforté par Rose, qui reconnaît ses qualités supérieures malgré son peu de force physique.
- 14- Duo et Finaletto. Rose et Sam se confient l’un à l’autre, et expriment leur désir commun d’échapper à ce cadre déprimant pour une vie meilleure. Rose déclare à Sam qu’elle l’aimera toujours et aura toujours foi en lui, même si la vie est triste. Ils se souhaitent affectueusement bonne nuit.

Acte II
Scène I
- 15- Introduction et Jeux d’enfants. Le lendemain matin. La rue et l’immeuble se réveillent, les gens commencent à vaquer à leurs occupations, des enfants sortent jouer aux gages. Buchanan déclare sa reconnaissance envers Mrs Maurrant pour son aide lors de la naissance de sa fille : elle a passé toute la nuit avec eux. Maurrant part au travail - il a dit qu’il serait absent jusqu’au lendemain - mais avant son départ. Rose lui reproche son attitude envers sa mère : ne pourrait-il être plus aimable ?
- 16- Scène et Trio. Il retourne sa colère contre elle, puis s’en prend à sa femme pour avoir passé toute la nuit dehors, refusant d’accepter l’explication qu’elle s’occupait d’une pauvre jeune mère. Une amère querelle s’ensuit, puis Maurrant, à moitié saoul, s’en va. Mrs Maurrant explique à Rose qu’elle s’est efforcée d’être une bonne épouse et mère, mais que son mari a toujours paru indifférent. A quoi bon vivre, si personne ne vous comprend, déclare-t-elle. Willie sort pour aller à l’école. Rose essaie - en vain - de le persuader de faire un brin de toilette.
- 17- Chanson. Sa mère, grâce à son tact affectueux, a plus de succès. Sam survient et Rose lui parle de l’offre d’Easter. Sam est consterné. Mieux vaudrait qu’ils partent ensemble, déclare-t-il.
- 18- Duo et Scène. Rose accepte, et ils rêvent ensemble à un avenir idyllique, jusqu’à ce qu’Easter arrive pour accompagner Rose à un enterrement. Sankey arrive ; Mrs Maurrant l’invite à monter chez elle en lui disant qu’elle doit lui parler. Pendant ce temps-là, deux huissiers arrivent pour expulser la famille Hildebrand. Maurrant revient inopinément. Horrifié, Sam essaie de l’empêcher d’entrer, mais en vain. On entend des cris et des coups de feu. La police est très vite sur les lieux, mais quand Maurrant, qui a tué Sankey et mortellement blessé sa femme, sort en courant, il leur échappe et disparaît dans un sous-sol. L’ambulance arrive ; Rose revient et devine immédiatement ce qui s’est passé.
- 19- Scène chorale et Lamentation. Tandis que la foule choquée murmure avec animation, Mrs Maurrant est transportée dans une ambulance qui démarre ensuite.

Scène II Plusieurs heures plus tard
- 20- Berceuse. L’expulsion des Hildebrand suit son cours. Deux bonnes d’enfant s’arrêtent, regardent la scène et font des commentaires jusqu’à ce qu’un policier les éloigne.
- 21- Scène. Sam et sa sœur Shirley consolent Rose de leur mieux. On entend à nouveau des coups de feu : Maurrant a été capturé. Il est amené par deux policiers. Rose insiste pour lui parler.
- 22- Finale. Maurrant essaie d’expliquer à sa fille que, bien qu’il n’en ait peut-être pas donné l’impression, il aimait sa femme et que les commérages et l’idée de la perdre l’avaient rendu fou. La foule murmure sa sympathie avant de se disperser, laissant Sam et Rose seuls ensemble, devant maintenant réaliser que tout a changé, que le temps des rêves est passé. Rose a décidé de partir, mais seule. Sam est désespéré.
C’est à nouveau le soir, et commérages et plaintes reprennent. Des vies se sont achevées, des rêves se sont évanouis, mais une autre vie commence juste, de nouveaux locataires ont remplacé la famille expulsée : rien n’a vraiment changé...

Opéra Toulon Provence Méditerranée
Bd de Strasbourg
83000 TOULON
- Direction : Claude-Henri Bonnet

- Tarif Gala 69€/52€/40€/27€/9€ (ajouter 1€ prime de location)
- Tarif normal 66€/50€/38€/25€/9€ (ajouter 1€ prime de location)

- Tarif réduit 15% : Groupe + de 10 pers., Comités d’entreprise, Associations, Clubs du 3ème Age
- Tarif réduit 50% : Scolaires, Etudiants – de 26 ans, Demandeurs d’emploi
- 15€ pour les personnes à mobilité réduite titulaires d’une carte Cotorep (80%) GIG, GIC

( photo du logo de l’article issue de musicnotes.com)

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