ORANGE : Claude Phillip, retour en terres romaines...

– On dit de la « Mare Nostrum » qu’elle fut le berceau des arts et nos ancêtres les « homos mediterraneus » n’en renieraient pas les richesses. Parmi ces quelques joyaux du bassin des « anges » le « Théâtre » fait figure de colosse aux pierres pérennes et émouvantes.

Quarante années durant l’artiste en arpente les plus beaux sites : lieux de culture et d’histoire sans cesse observés, techniques parfaites et beautés singulières dont Claude Phillip photographie les lignes « architecturales »... c’est ce travail de toute une vie qu’il expose à présent au Musée d’Art et d’Histoire d’Orange.

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– Pas de souci majeur pour les oublieux. L’exposition « Voyage au cœur des Théâtres Antiques de la Méditerranée » laisse filer le temps jusqu’en Février prochain (28 Février 2011) et donne à voir les remarquables compositions de

Claude Phillip à Epidaure, Athènes, Delphes, Delos, Rome, Pompéi, Taormine, Fréjus, Petra, Pergame ou encore Ephèse…

– Une soixantaine de clichés en couleur et noir et blanc épousent ainsi les formes parfaites de ces théâtres antiques souvent méconnus, perdus entre les. De la civilisation romaine l’on connaît les rites et les mythes : l’art théâtral en fait partie et tient même une place prépondérante, naviguant parmi les disciplines devenues profanes de la Rome alors toute-puissante. Héritier des célébrations dionysiaques (théâtre grec antique), l’hémicycle romain peuple les bords de la méditerranée, témoignant d’un véritable engouement colonial. Des clichés exposés l’on saisit toute l’importance d’une conquête romaine à marche forcée étendue jusqu’aux confins de la méditerranée. Claude Phillip en magnifie ainsi les preuves ambitieuses.

– Dans la plus pure tradition classique, le voyage en la « Mare Nostrum » se décline par le biais de grands auteurs, à l’instar de Chateaubriand, Lord Byron, Lamartine, Gérard de Nerval…qui en romançaient la beauté sereine.

– Claude Philip suit à son tour les prédicats du périple initiatique, choisissant quant à lui le chemin des grands photographes... Dès 1973, accompagné de sa femme et de ses enfants, il rapporte plus de 400 clichés d’un voyage encore balbutiant. Entre 1980 et 1996, il organise une cinquantaine d’expositions et en 1999, repart sur les routes et entame de nouvelles créations.
Que l’on aime ou non à parfaire ses connaissances historiques, Claude Phillip effectue ici un travail professionnel et artistique de qualité : cet écrin sied à la valeur d’un vestige théâtral millénaire. Et non des moindres.