Festival de quatuors à cordes en pays de Fayence

Des jeunes artistes s’aventuraient sur la voie si exigeante, mais si riche, du quatuor. Ainsi émergeaient, en France, les quatuors Rosamonde, Ysaÿe, Parisii, Manfred, Arpeggione. Ils poursuivent encore leur route aujourd’hui avec le succès que l’on sait. Il y a vingt ans, on commençait donc à évoquer un « renouveau du quatuor à cordes ».

Et aujourd’hui ? Ce renouveau s’est amplement épanoui avec un grand nombre de compositeurs qui écrivent pour cette forme, tel Jean-Michel Bossini dont Broken Times, son cinquième quatuor, fut créé il y a trois ans par les Parisii en clôture du Festival. Avec également quantité de brillantissimes jeunes quatuors accueillis par le Festival de Fayence : les Psophos, Aviv, Casals, Parker, Modigliani, Ébène ou Ardéo que le Festival de Fayence recevra l’année prochaine.

Un des quatuors reçus à Fayence Ardéo

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Naissance d’une aventure

Il y a vingt ans, à la demande du Comité Départemental du Tourisme du Var était créé le Festival de quatuors à cordes en Pays de Fayence. L’aventure débutait avec les quatuors Fine Arts, Manfred, Kocian, Ysaÿe, Giovane Quartetto Italiano et Orlando. Tous sont encore en activité aujourd’hui. Et cette aventure perdure grâce à l’engagement constant des partenaires institutionnels et privés, à la ténacité de la ommunauté de communes qui en assure l’organisation, à tous les villages du Pays de Fayence et à la Ville de Saint-Raphaël qui accueille la Classe de maîtres. Grâce également à vous tous, public fidèle et passionné qui accompagne le Festival depuis tant d’années !

4 cordes dans un même accord

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La vingtième édition cette année !

Deux évènements marqueront ce vingtième anniversaire :
 la présence de Michael Londsale qui, avec la complicité du Quatuor Ysaÿe, lira les textes qu’il a écrits en contrepoint des Sept dernières paroles du Christ de Joseph Haydn.
 Autre évènement, la venue de Bernard Fournier qui vous accompagnera tout au long de ce festival. Bernard Fournier est l’auteur d’une magistrale Esthétique du quatuor à cordes et d’une Histoire du quatuor à cordes dont les deux premiers volumes sont déjà parus, de
Haydn à l’entre-deux guerres, soit plus de trois mille deux cents pages !

Il nous a proposé de prendre l’Opus 132 de Beethoven comme fil conducteur de cette vingtième édition. C’est le premier grand quatuor de l’histoire de la musique écrit en la mineur, tonalité que l’on retrouve dans l’Opus 29, « Rosamonde » de Schubert, l’Opus 51 n°2 de Brahms et le Septième de Dvorák. Par son inspiration religieuse il peut évoquer « Les Sept dernières paroles du Christ » de Haydn. Par son chant intérieur, il renvoie aux « Voces intimæ » de Sibelius. Son architecture, la forme « en arche », le rapproche de l’Opus 13 de
Mendelssohn, des Quatrième et Cinquième, et même Deuxième, de Bartok. Enfin, il est une source de réminiscences, de citations et de vénération pour nombre de compositeurs de la deuxième moitié du XXe siècle, tels Boucourechliev, Marco Stroppa, Franco Donatoni ou Luigi Nono.

 Et aussi pour fêter ce vingtième anniversaire, le Festival de quatuors à cordes en Pays de Fayence recevra les quatuors Ysaÿe et Kocian, - qui étaient déjà là pour la première édition -, Prazak, Parker, Amati et de Leipzig. Isabelle Fraisse verra la création de son Troisième quatuor par le Quatuor Ysaÿe. Et ce sont les Kocian qui transmettront leur expérience lors d’une classe de maîtres de trois jours au Centre culturel de Saint-Raphaël.
On n’a pas tous les jours vingt ans !

La classe de maîtres du Quatuor KOCIAN

(du 27 au 29 octobre 2008 )
C’est en parallèle du Festival que le Quatuor Kocian donnera une classe de maîtres du lundi 27 au mercredi 29 octobre dans les locaux de l’École de musique de Saint-Raphaël.
Il est toujours extrêmement intéressant de voir des jeunes filles et des jeunes gens, passionnés de musique de chambre, se lancer à corps perdu dans le monde du quatuor et y donner le meilleur d’eux-mêmes : nous en accueillons certains quelques années après dans le Festival,
à l’orée d’une carrière professionnelle prometteuse, ainsi les quatuors Ébène, Modigliani et, l’année prochaine, Ardéo !!

Cette classe de maîtres est ouverte à des quatuors constitués, six au maximum, désirant se perfectionner au contact de quartettistes chevronnés de notoriété internationale. Les années précédentes, ce furent les quatuors Lindsay, Melos, Talich, Artis, Parisii, Vermeer et Ysaÿe qui dispensèrent leur enseignement.
Les quatuors stagiaires retenus sont exonérés de frais pédagogiques et chaque membre perçoit un forfait de 230 ! pour ses frais de séjour et de transport. Un cours public-audition sera donné le mercredi 29 octobre dans l’auditorium du centre culturel de Saint-Raphaël et les quatuors stagiaires participeront à un concert public à l’église de Saint-Paul-en-Forêt, le jeudi 30 octobre à 15h30.

Une session de musique de chambre, musique d’ensemble.

Des cordes et parfois... une clarinette !

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Dans le prolongement de la classe de maîtres, une session de musique de chambre se déroulera, du 27 au 29 octobre, au centre culturel de Saint-Raphaël, sous la direction de Janette Filippas-Pantin, professeur de musique de chambre au Conservatoire national de région Toulon Provence Méditerranée et de Jean-Michel Bossini, compositeur et professeur à l’École de musique municipale agréée de Saint-Raphaël.
Cette session est largement ouverte à tous les élèves et étudiants d’écoles de musique et de conservatoires, quels que soient leur instrument et leur âge.

Programme détaillé

 Vendredi 24 octobre
 21h Eglise de Fayence | Quatuor YSAŸE (France) et Michael LONSDALE, récitant Haydn : Les Sept dernières paroles du Christ en croix (HOB. III 50-56) (1786-1787) - Textes de Michel Serres

 Samedi 25 octobre
 16h Salle d’Animation de Tanneron | Concert-lecture | Quatuor YSAŸE
L’Opus 132 de Beethoven avec Bernard Fournier, musicologue
21h Eglise de Bagnols-en-Forêt | Quatuor PRAZAK (République tchèque)
Haydn : Quatuor en ré majeur op.50 n°6 – « La Grenouille » (Hob.III 49) (1787) Martin ! : Quatuor n°6 (H.312) (1946) Dvoák : Quatuor n°13 en sol majeur (op.106 – B.192) (1895)

 Dimanche 26 octobre
 21h Eglise de Tourrettes | Quatuor YSAŸE Brahms : Quatuor n°3 en si bémol majeur (op.67) (1875) Fraisse : 3e Quatuor (2007) Beethoven : Quatuor n°15 en la mineur (op.132) (1825)

 Lundi 27 octobre (ouverture en parallèle de la classe de maîtres du quatuor Kocian)
 21h Eglise de Montauroux | Quatuor PARKER (Etats-Unis) - Lauréat du Concours de Bordeaux 2005 Webern : Langsamer Satz (M.78) (1905) Bartok : Quatuor n°4 (Sz.91) (1928) Beethoven : Quatuor n°12 en mi bémol majeur (op.127) (1824)

 Mardi 28 octobre
 21h Eglise de Mons | Quatuor AMATI (Suisse)
Haydn : Quatuor en ré majeur op.76 n°5 (Hob.III 79) (1797)
G.F. Haas : Quatuor à cordes n°2 (1998)
Schubert : Quatuor n°13 en la mineur – Rosamonde (op.29 – D.804) (1824)

- Mercredi 29 octobre
 14h30 Auditorium du Centre Culturel de Saint-Raphaël* |
Cours public avec les stagiaires de la Classe de maîtres du Quatuor Kocian
 18h Auditorium du Centre Culturel de Saint-Raphaël* |
Audition des stagiaires de la Session de musique d’ensemble animée par Janette Filippas-Pantin et Jean-Michel
Bossini
 21h Eglise de Seillans | Quatuor de LEIPZIG (Allemagne)
Isaak : Sequentia de « Choralis constantinus » (XVIe siècle)
Mendelssohn : Quatuor en la mineur (op.13) (1827)
Brahms : Quatuor n°2 en la mineur (op.51 n°2) (1873)

 Jeudi 30 octobre
 15h30 Eglise de Saint-Paul-en-Forêt** |
Concert des quatuors stagiaires de la Classe de maîtres du Quatuor Kocian
 21h Eglise de Callian | Quatuor KOCIAN (République tchèque)
Schubert : Mouvement de quatuor n°12 en ut mineur – « Quartettsatz » (D.703) (1820)
Sibelius : Quatuor en ré mineur – « Voces Intimæ » (op.56) (1908-1909)
Smetana : Quatuor n°1 en mi mineur – « De ma vie » (1876)

 Vendredi 31 octobre
 21h Palais des Congrès de Saint-Raphaël | Quatuor KOCIAN & Michel PORTAL, clarinette Haydn : Quatuor en sol mineur op.74 n°3 – « Le Cavalier » (Hob.III 74) (1792-1793) Schulhoff : Quatuor n°1 (1924)
Mozart : Quintette pour clarinette et cordes en la majeur (K.581) (1789)

Les artistes

 QUATUOR YSAŸE
 Guillaume Sutre, violon
 Luc-Marie Aguera, violon
 Miguel da Silva, alto
 Yovan Markovitch, violoncelle
Le Quatuor Ysaÿe a été formé en 1984 alors que ses membres étaient encore étudiants au Conservatoire de
Paris. Il a pris le nom d’Eugène Ysaÿe (1858-1931), violoniste, quartettiste et compositeur dont le
rayonnement musical sur son époque continue d’influencer la nouvelle génération.
 Dès sa création, le Quatuor Ysaÿe a la chance de travailler avec Walter Levine (Quatuor LaSalle) et le Quatuor Amadeus à Cologne. En 1988, il accède à la renommée internationale en remportant le Premier prix
du Concours de quatuors à cordes d’Évian, pour la première fois décerné à une formation française. Depuis cette date, le Quatuor Ysaÿe est invité dans le monde entier. n septembre 2006, il a achevé l’intégrale des soixante-neuf quatuors de Haydn au Festival de Besançon. En mars 2008, il a donné l’intégrale des quatuors de Beethoven à Paris.
 Le Quatuor Ysaÿe fonde en 2003 son propre label, Ysaÿe-Records dont le catalogue comprend aujourd’hui des parutions, récompensées par la critique, consacrées à Haydn, Schumann, Mozart, Beethoven, Fauré,
Magnard et Franck.
 En 2006, l’enregistrement d’un concert à Londres comprenant des oeuvres de Debussy, Fauré et Stravinsky est édité dans la collection « Wigmore Live ». Souhaitant permettre à de jeunes musiciens de réaliser leur premier enregistrement dans les meilleures conditions, il crée, avec le soutien du Conseil général de la Sarthe, « Nascor », une collection qui leur est dédiée. Ces labels sont distribués par « Harmonia Mundi ». Ayant à coeur de jouer et de faire découvrir la musique d’aujourd’hui, le Quatuor Ysaÿe a suscité la création ’oeuvres d’André Boucourechliev, Pascal Dusapin, Éric Tanguy, Thierry Escaich. En novembre 2001, le Grand prix de l’Académie Charles Cros lui est décerné pour l’enregistrement de l’intégrale des quatuors à ordes d’André Boucourechliev. En avril 2006, le Quatuor Ysaÿe a créé le quintette avec clarinette du compositeur autrichien Friedrich Cerha, dans le cadre de la rétrospective qui lui a été consacrée au Konzerthaus de Vienne. Dès 1993, le Quatuor Ysaÿe fonde, au sein du Conservatoire supérieur de Paris – CNR, une classe consacrée spécialement au quatuor à cordes. Lors de ses différentes tournées, ses membres ont enseigné à Vilnius, Los Angeles, São Paulo, Jérusalem, Aldeburgh et Riga, aux académies de Nice, de Villecroze et de Flaine, ainsi que pour la classe de maîtres du Festival de quatuors à cordes en Pays de Fayence à Saint-Raphaël.
Le Quatuor Ysaÿe vient pour la cinquième fois en Pays de Fayence. - Depuis plusieurs années il a développé une relation artistique privilégiée avec Bernard Fournier, il était donc tout naturel qu’il fût encore présent cette année pour ce vingtième anniversaire.

 MICHAEL LONSDALE

L’immense Michael Londsale pour une lecture en ouverture du Festival

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Après une enfance passée au Maroc, Michael Lonsdale s’installe avec sa mère à Paris et suit les cours de théâtre de Tania Balachova de 1952 à 1955. Il monte sur les planches pour la première fois en 1955 sous la direction de Raymond Rouleau dans Pour le meilleur et pour le pire qui se joue au Théâtre des Mathurins. Il débute au cinéma l’année suivante dans C’est arrivé à Aden de Michel Boisrond. En 1958, Gérard Oury, son partenaire de Pour le meilleur et pour le pire, passe à la mise en scène et lui offre un rôle dans La Main chaude.
 Michael Lonsdale est un des plus célèbres seconds rôles du cinéma français. S’il a rarement interprété des rôles de premier plan, il s’est illustré dans de nombreux films d’auteurs ou commerciaux. Dans sa carrière riche d’une centaine d’apparitions, on décèle une certaine fidélité pour les réalisateurs amis que sont Jean- Pierre Mocky, Marguerite Duras ou Joseph Losey. Michael Lonsdale sait se glisser dans la peau de personnages très divers. Son flegme britannique, sa diction posée et sa prestance lui permettent d’incarner des grands bourgeois ou des notables : vice-consul dans India song (1974) de Marguerite Duras, il devient président de la République dans Les OEufs brouillés (1975) de Joël Santoni puis revêt la robe ecclésiastique pour s’illustrer en moine dans Le Nom de la rose (1985) de Jean-Jacques Annaud. Il est même un saint dans Le Bon Roi Dagobert (1983) de Dino Risi. Lonsdale sait aussi jouer les comiques, comme il le prouve au début de sa carrière dans Snobs ! (1961) de Jean-Pierre Mocky. L’assurance que lui confère son physique imposant est parfois mise à mal. Dans Baisers volés (1968), François Truffaut fait de lui un riche personnage tourmenté de ne pas être aimé. Il récidive en 1967 dans La mariée était en noir où l’acteur est un politicien sûr de lui qui finit asphyxié, enfermé dans un cagibi par Jeanne Moreau. Louis Malle et Luis Buñuel se chargent quant à eux de faire émerger les côtés douteux de l’homme aux manières trop raffinées. Il est ainsi un confesseur pédophile dans Le Souffle au coeur du premier ou un chapelier masochiste et exhibitionniste dans Le Fantôme de la liberté (1974) du second. Ses plus célèbres films commerciaux sont sans doute Hibernatus (1969) d’Edouard Molinaro et Pierre Cosson et Moonraker (1978) de Lewis Gilbert, où il incarne l’ennemi de James Bond.
 Et Michael Lonsdale mène une carrière sur les planches. Il participe à plusieurs pièces à succès comme L’Amante anglaise (1968) ou La Mouette (1991). Il se lance dans la mise en scène de spectacles musicaux avec Sa négresse Jésus (1973) puis s’essaie à l’opéra avec notamment Erzsebet (1983). Il met en scène des pièces classiques, dont Les Fiançailles de Franz K (1988). ll interprète aussi un certain nombre de dramatiques pour la télévision. Il joue dans L’Intérêt des familles (1973) de Joseph Drimal ou dans Maigret et la Grande Perche (1991) de Claude Goretta. On retrouve sa voix dans de nombreux courts-métrages animaliers.
 En 1983, il passe à la réalisation avec un moyen métrage, La Voix humaine, d’après un texte de Jean Cocteau. Michael Lonsdale est passionné par la peinture et expose ses toiles régulièrement.

 QUATUOR PRAZÁK
(Samedi 25 octobre 21h Eglise de Bagnols-en-Forêt)
 Václav Remes, violon
 Vlastimil Holek, violon
 Josef Kluson, alto
 Michal Kanka, violoncelle
Le Quatuor Prazák s’est constitué, comme fréquemment pour les ensembles de Bohême, durant les études au Conservatoire de Prague de ses différents membres (1974-1978). En 1978, le quatuor remporte le Premier prix du Concours international d’Évian, puis le Prix du Festival du Printemps de Prague l’année suivante. Ses membres décident alors de se consacrer totalement à une carrière de quartettistes. Ils travaillèrent à l’Académie de Prague dans la classe de musique de chambre du Professeur Antonin Kohout, le violoncelliste du Quatuor Smetana, puis avec le Quatuor Vlach, enfin à l’Université de Cincinnati auprès de Walter Levine, le leader du Quatuor LaSalle. Ils suivirent alors les traces des ensembles désireux de se familiariser avec le
répertoire moderne, en particulier de la deuxième École de Vienne.
 Aujourd’hui, les Prazák se sont imposés dans tout le répertoire d’Europe centrale, que ce soit celui des oeuvres de Schoenberg, Berg, Zemlinski et Webern qu’ils programment lors de leurs tournées en Europe (en particulier en Allemagne), conjointement aux quatuors de la première École de Vienne, ceux de Haydn, Mozart, Beethoven et Schubert, que dans celui de la Bohême-Moravie d’hier et d’aujourd’hui, les oeuvres de Dvorák, Smetana, Suk, Novák, Janácek, Martinu, Schuloff… ainsi que des compositeurs contemporains qu’ils analysent à la lumière de leur expérience du répertoire international de Haydn à Webern. En 1986 le violoncelliste Michal Kanka a pris la succession de Josef Prazák.
 Suite à leur contrat d’exclusivité avec le label Praga Digitals, ils se sont fait connaître au plan mondial et se sont définitivement hissés au premier rang des ensembles internationaux, à l’instar de leurs aînés américains(Juilliard et LaSalle) et européens (Alban Berg). Ils ont entrepris une intégrale des quatuors de Beethoven (2000-2003) dont les quatre premiers volumes disponibles ont fait l’unanimité auprès de la critique spécialisée.

 QUATUOR PARKER
(Lundi 27 octobre 21h Eglise de Montauroux)
 Daniel Chong, violon
 Karen Kim, violon
 Jessica Bodner, alto
 Kee-Hyun Kim, violoncelle
« Le Quatuor Parker : l’un des tout jeunes quatuors les plus accomplis et un futur grand quatuor à suivre. » Antoine Mignon, Classica
 Décrit par le Washington Post comme un « quatuor qui propulse la musique d’une façon irrésistible, avec une grâce d’une souplesse extraordinaire », le quatuor Parker est lauréat du Premier grand prix du Concours international de Bordeaux (2005) et celui du Concerts artists guild international de New York. Le Quatuor Parker a été fondé par quatre étudiants talentueux du New England Conservatory de Boston en
mai 2002 et a travaillé avec les plus grands professeurs de musique de chambre aux Etats-Unis, tels Donald Weilerstein, Kim Kashkashian, Martha Strongin, Roger Tapping, Paul Katz, Lucy Stolzman et les quatuors Emerson, Takács, Tokyo…
 Depuis ses triomphes aux concours de New York et de Bordeaux, le quatuor joue sans arrêt à travers les Etats-Unis. Ses débuts à Weill-Carnegie Hall furent un énorme succès, le New York Times écrivit : « Le
quatuor se distingue d’autres quatuors par un équilibre parfait, une sonorité parfaite enrobée de couleurs lumineuses. »
Aussi à l’aise à Carnegie Hall qu’au bar du coin, le quatuor s’est engagé à promouvoir la musique classique dans les espaces non-traditionnels. En 2006, il entame une tournée des bars de la côte est des Etats-Unis et en 2007 accepte une résidence au Bar Barbès de Brooklyn à New York, en parallèle à sa résidence au prestigieux centre de musique de Caramoor. En 2006, le Quatuor Parker enregistre les Deuxième et Cinquième quatuors de Bartok pour le label Zig Zag
Territoires. En 2008, l’enregistrement des quatuors de György Ligeti sort sous le label Naxos.

 QUATUOR AMATI
( Mardi 28 octobre 21h Eglise de Mons)
 Willi Zimmermann, violon
 Anahit Kurtikian, violon
 Nicolas Corti, alto
 Claudius Herrmann, violoncelle
Constitué en 1981, le Quatuor Amati remporte le Premier prix au Concours d’Évian en 1982 et le Concours Karl-Klingler de Munich en 1986.
 Son travail intensif avec le Quatuor Amadeus ainsi qu’avec Walter Levine (premier violon fondateur du Quatuor LaSalle) a été décisif dans l’évolution artistique du Quatuor Amati.
Le Quatuor Amati aime collaborer régulièrement avec un soliste – pianiste, instrumentiste à vent ou à cordes.
 Il trouve ainsi une nouvelle source d’inspiration en compagnie de Krystian Zimerman, Bruno Canino, Marie- Josèphe Jude, Heinrich Schiff, David Geringas, Eduard Brunner, Paul Meyer, Vladimir Mendelssohn ou
Gérard Caussé. Parallèlement à la musique classique et romantique, le Quatuor Amati se consacre également à la musique
de son temps et confronte volontiers les oeuvres peu connues de notre époque (Ives, Steuermann, Szymanowski, Bohnke, etc.) avec celles, reconnues, du passé. Invité à se produire sur les plus grandes scènes musicales européennes, il effectue plusieurs tournées par an
en Asie et aux Etats-Unis et a fait, en mars 2001, ses débuts au Carnegie Hall de New York. Le Quatuor Amati a enregistré plusieurs disques dont deux ont reçu le Grand prix de la Critique allemande
(Chostakovitch, Szymanowski et Ravel). Le magazine Le Monde de la Musique lui a décerné un « Choc » pour son enregistrement des trois premiers quatuors opus 50 de Haydn. Le Quatuor Amati est invité pour la deuxième fois en Pays de Fayence

 QUATUOR DE LEIPZIG
(Mercredi 29 octobre 21h Eglise de Seillans)
 Andreas Seidel, violon
 Tilman Büning, violon
 Ivo Bauer, alto
 Mathias Moosdorf, violoncelle
Fondé en 1988, le Quatuor de Leipzig, qui compte trois anciens premiers pupitres du Gewandhaus, a à son répertoire plus de deux cents oeuvres de cinquante-cinq compositeurs différents. De nombreux prix internationaux ont couronné une discographie de plus de soixante enregistrements qui vont de Mozart à John Cage. Parmi ces prix, mentionnons le « Diapason d’or », le Prix classique de Cannes et « l’Écho » pour un disque consacré à Richard Strauss. Sa version d’une intégrale de Schubert n’a reçu que des éloges et le magazine Répertoire classe l’interprétation de La Truite, avec Christian Zacharias au piano, parmi les meilleures du genre. Au Quatuor de Leipzig s’ajoutent, à l’occasion, d’autres partenaires, tels Karl Leister,
Michael Sanderling, Hartmut Rohde, Alfred Brendel, Olaf Baer ou Giora Feidman. Le Quatuor de Leipzig a aussi enregistré tous les quatuors à cordes de la seconde École de Vienne. Comme membres de l’Ensemble Avantgarde Leipzig, les chambristes se consacrent aussi à la musique
contemporaine, partageant ainsi leur temps entre la musique du XXe siècle et celle des grands maîtres de tous les temps.
Depuis ses débuts, le Quatuor de Leipzig a effectué des tournées dans plus de quarante pays en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Afrique du Nord, en Asie du Sud-Est, en Australie, au Japon et en Israël.

 Jeudi 30 octobre 21h Eglise de Callian
Vendredi 31 octobre 21h Palais des Congrès de Saint-Raphaël & Michel Portal

 QUATUOR KOCIAN
(27 - 29 octobre Classe de maîtres avec le Quatuor Kocian)
 Pavel Hula, violon
 Milos Cerny, violon
 Zbynek Padourek, alto
 Václav Bernásek, violoncelle
Le Quatuor Kocian s’est constitué au cours de l’été 1972, après avoir terminé ses études à l’Académie de musique et des arts dramatiques de Prague, comme beaucoup d’ensembles tchèques de niveau international
(tels les quatuors Prazák, Stamicz, Panocha…). Préparé par le professeur Antonin Kohout (violoncelliste du Quatuor Smetana), il se présente d’abord sous la dénomination « Le Nouveau Quatuor à cordes », puis prend en 1975 le patronyme du virtuose et pédagogue du violon Jaroslav Kocian (1883-1950).
Le quatuor poursuit une grande carrière internationale et a enregistré les quatuors « dédiés à Haydn » de Mozart (Denon), l’opus 20 de Haydn (Orfeo), l’intégrale de l’oeuvre pour quatuor de Erwin Schulhoff
(Supraphon) et, en première mondiale, l’intégrale de l’oeuvre pour quatuor à cordes de Paul Hindemith (Praga Digitals) à l’occasion du centenaire du compositeur. Il prépare une série consacrée à la musique française avec des partitions de César Franck, Édouard Lalo, Ernest Chausson, Albéric Magnard, Albert Roussel.., montrant ainsi la continuité des affinités qui demeurent entre les cultures musicales tchèques et françaises. En 2002, il a commémoré le trentième anniversaire de sa fondation, en particulier en France lors de la tournée
organisée pour l’Année de la musique tchèque en France, « Bohemia Magica ». Le répertoire actuel est un des plus vastes parmi les ensembles de quatuors à cordes et se répartit sur les trois
grandes périodes de l’histoire de la musique d’Europe centrale. La première comprend des partitions encore peu parcourues dues à des compositeurs de Bohême du temps de Haydn et de Mozart : Frantisek Adam Mica (1745-1811), Karel Stamitz (1745-1801), Pavel Vranicky (1758-1808), Antonin Reicha (1787-1836) qui parcoururent l’Europe musicale de l’époque, mettant leur art au service des cours impériales et princières. Comme tous les grands ensembles internationaux, les Kocian sont les interprètes du grand répertoire romantique, celui germanique d’origine allant de Mozart à Bruckner en passant par Beethoven, Schubert, Mendelssohn, Weber, Schumann et Brahms, dont les oeuvres constituent l’essentiel de leur programmation, auquel il faut joindre celui des compositeurs tchèques qui créèrent l’école nationale, Bedrich Smetana (1824- 1884), Antonin Dvorák (1841-1904), Leos Janácek (1854-1928) et Vitezslav Novák (1870-1949). Ils font également une large place à la musique du XXe siècle. Ils honorent d’abord leur propre école en interprétant les oeuvres de Bohuslav Martinu (1890-1959), Erwin Schulhoff (1894-1942) et en acceptant des créations
(Ivana Loudova), mais également les patrimoines français, avec les quatuors de Debussy, Roussel, Dutilleux… et russe avec ceux de Prokofiev et de Chostakovitch.
C’est la quatrième fois que le Quatuor Kocian participe au Festival de quatuors à cordes en Pays de Fayence.

- MICHEL PORTAL
 Clarinette

Michel Portal, pour une soirée exceptionnelle

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Michel Portal est un musicien aux multiples facettes : clarinettiste classique, il obtient les premiers prix de clarinette du Conservatoire national supérieur de musique de Paris en 1959, du Concours international de Genève et du Jubilé suisse en 1963, et le Grand prix national de la musique en 1983.
Michel Portal est un soliste et chambriste hautement inspiré, alliant à une lecture limpide et rigoureuse des oeuvres qu’il interprète, une expressivité hors norme, le plaçant sans conteste à l’écart des chemins habituels. Il joue régulièrement avec Georges Pludermacher, Christian Ivaldi, Maria Joa Pirès, Bruno Canino, Michel Dalberto, Marie-Josèphe Jude, Laurent Korcia, Paul Meyer, Youri Bashmet, Gérard Causé, Tabea
Zimmermann…, les quatuors Sine Nomine, Ysaÿe… Il se passionne également pour la musique contemporaine, qu’il s’attache à défendre depuis le tout début de sa carrière. Il a travaillé avec Kagel, Stockhausen, Berio, Boulez et Globokar, et participé à de multiples
concerts avec l’Ensemble Musique Vivante de Diego Masson. Improvisateur recherché, il se produit régulièrement avec la danseuse Carolyn Carlson (Théâtre de la Ville à Paris, Helsinki en 1992, Hambourg en1993, Lausanne en 1996).
En juillet 1995, il participe au Festival Orlando aux Pays-Bas et travaille auprès de György Kurtag. Radio France lui consacre, en 1995, un portrait : il donne en création mondiale le concerto pour clarinette et
orchestre de Franco Donatoni avec l’Orchestre Philharmonique de Radio France sous la direction de Diego Masson et, en création française, le double concerto de Wolfgang Rihm avec l’Orchestre National de France
en février 2006. Michel Portal poursuit dans le domaine de l’avant-garde des recherches axées sur les problèmes de la création commune. Passionné par le jazz, il s’entoure des meilleurs musiciens européens : Henri Texier, Daniel Humair, Martial Solal, Jean-François Jenny-Clark…, et crée le Michel Portal Unit. Refusant depuis toujours que la musique se fige, il laisse courir son imagination et sa fantaisie dans l’improvisation où il abandonne parfois la clarinette pour le bandonéon ou le saxophone. Ses partenaires américains sont Jack Dejohnette, Mino Cinelu, Charlie Haden…
Michel Portal compose avec succès des musiques de film. Il a obtenu trois Césars pour « Le Retour de Martin Guerre », « Les Cavaliers de l’orage » et « Champ d’honneur ». En 1990 et 1995, il reçoit un Sept d’Or pour la meilleure musique de téléfilm. En novembre 2005, il reçoit le Prix in honorem de l’Académie Charles Cros pour l’ensemble de sa carrière et, en février 2006, une Victoire d’honneur lors de la cérémonie des Victoires de la musique classique. Pour couronner la saison 2005-2006, le Syndicat professionnel de la critique de théâtre, de musique et de danse lui décerne le Grand prix de la critique.

Informations pratiques

www.quatuors-enpaysdefayence.com

 Tarifs
Tarif unique : 21 euros
Sauf vendredi 31 octobre 21h, Palais des Congrès de St-Raphaël pour Quatuor Kocian & Michel Portal : tarif à déterminer.
Et :

  Cours public avec les stagiaires de la classe de maîtres du Quatuor Kocian
Mercredi 29 octobre 14h30, Auditorium du Centre Culturel de Saint-Raphaël & Audition des stagiaires de la Session de musique d’ensemble animée par J. Filippas-Pantin et J.-M. Bossini
Mercredi 29 octobre 18h, Auditorium du Centre Culturel de Saint-Raphaël
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservations au 04 98 11 89 00.

Concert des quatuors stagiaires de la Classe de maîtres du Quatuor Kocian
Jeudi 30 octobre 15h30, Eglise de Saint-Paul-en-Forêt
Entrée libre dans la limite des places disponibles. Réservations au 04 94 76 02 03.

Affiches 2007

Renseignements et réservations
- Pour le Festival
Syndicat intercommunal du pays de Fayence
50 route de l’Aérodrome 83440 Fayence
Tél 04 94 76 02 03 • Fax 04 94 84 15 54
Email : [email protected]
ou sur le site www.quatuors-enpaysdefayence.com

 Pour la classe de maîtres du Quatuor Kocian
Daniel Bizien
37 boulevard Joseph Garnier 06000 Nice • Tél / Fax 04 93 52 26 38 [email protected]

 Pour la session de musique de chambre / musique d’ensemble
École de musique municipale agréée
Centre culturel, Place Gabriel Péri 83700 Saint-Raphaël
Tél 04 98 11 89 30 • Fax 04 98 11 89 39
[email protected]
Offre spéciale hébergement
Tél / Fax 04 94 19 10 60
[email protected] • www.saint-raphael.com