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TNN - SAISON 2018-2019

La scène niçoise propose pour cette nouvelle saison 2018-2019 une affiche très diversifiée avec du choix pour tout le monde, un choix dont Irina Brook, directrice du TNN, s’est montrée très fière grâce à un programme fort riche avec - outre le théâtre - du cirque, de la danse, des marionnettes, un festival « jeune public », des ateliers de théâtre, des visites de coulisses... Il y en a pour tous les goûts et tous les âges et les spectateurs n’auront que l’embarras du choix dans cette programmation dévoilée par Irina Brook, avec son incomparable charme habituel dans son sourire, dans sa voix, dans ses gestes.

Comme elle l’a dit, le principe du « spectacle vivant », c’est l’aventure, c’est l’inconnu et parfois un spectacle génial un soir sera différent le lendemain, selon la réceptivité du public. Car c’est lui qui porte les comédiens dans leur jeu plus ou moins inspiré, exubérant ou froid. Cela reste toujours un mystère !
Cette programmation est concoctée par toute l’équipe du TNN, avec l’espoir que son choix sera celui du public.

Comme les années précédentes, Irina Brook insiste sur des spectacles engagés, manière d’exorciser le mal-être ambiant et de résister à une société mercantile.

La programmation est présentée dans diverses catégories.

D’abord le classique avec « Le Malade imaginaire » l’ultime pièce écrite par Molière et mise en scène par Michel Didym qui est également l’interprète d’Argan (avec André Marcon). « Bouvard et Pécuchet » de Flaubert, adapté et mis en scène dans l’esprit des Deschiens, par Jérôme Deschamps. « La Dame aux camélias » d’après le roman de Dumas fils, adapté par Valérie Mréjen et Arthur Nauzyciel. « Le Chant du cygne » une courte pièce de Tchekhov dans laquelle théâtre et réalité se confondent et où Roger Jendly et Adrien Gygax procurent une intense émotion au public.
« On ne badine pas avec l’amour » de Musset, adapté et mis en scène par Eva Doumbia, mêlant la culture africaine au badinage romantique.
Et enfin, toujours au chapitre classique, Shakespeare bien sûr, avec « Shake Nice ! » en mars et dont nous reparlerons alors.

« Partons à l’aventure !  » regroupe plutôt des spectacles marqués par leurs interprètes ou par leur originalité qui les rend inclassables.
Ainsi dans « Opening night », l’immense Isabelle Adjani reprend sur scène le rôle de l’immense Gena Rowlands dans le film réalisé par John Cassavetes qui s’était inspiré de la pièce de John Cromwell. Dans « T’es toi ! » Eva Rami raconte la suite de son excellent « Vole ! ». Nous sommes donc très impatients ! Isabella Rossellini évoque l’intelligence des animaux dans « Link Link ».

Irina Brook voulait réunir théâtre et foot et son rêve devient réalité dans « Stadium » : notre curiosité est affûtée au maximum !

Requiem pour L., un pari réussi d’Alain Platel et Fabrizio Cassol DR Chris Van der Burght

Lancé pour résister à la société libérale actuelle et à l’ultra-individualisme
contemporain, « Réveillons-nous !  » devient un slogan repris chaque année, avec une programmation qui alerte sur la plupart des problèmes actuels.
Dans « Calek », Charles Berling transcende, par son jeu d’une humanité poignante, le journal intime d’un homme broyé par le système nazi en Pologne.
David Ayala propose un récital poétique et musical sur les textes du poète Palestinien Mahmoud Darwich, dits par Simon Abkarian et Ariane Ascaride.
Avec émotion, Raphaël Personnaz livre « Vous n’aurez pas ma haine », le texte inclassable d’Antoine Leiris sur les événements du Bataclan. Le scandale du Médiator est écrit et mis en scène par Pauline Bureau dans « Mon coeur ». Une femme perd son boulot, son logement, la garde de ses enfants, ses droits ... dans « La vie trépidante de Laura Wilson » de Jean-Marie Piemme.

De la danse ou du moins «  toujours en mouvement !  », un spectacle dont on entend beaucoup d’éloges est conçu par Yoann Bourgeois : « Scala » qui mêle cirque et théâtre.
L’audacieux Alain Platel a adapté le « Requiem de Mozart » pour que quatorze danseurs traduisent avec leurs corps l’émotion des rites d’adieu dans « Requiem pour L. ». Des équilibristes (Tsirihaka Harrivel et Vimala Pons) racontent, de façon incroyablement insolite, la vie de couple dans " Grande ". Sur une idée originale d’Inbal Ben Haim, « Racine(s) ». est une pièce de cirque poétique entre ciel et terre. Dans « Eins zwei drei », Martin Zimmermann subjugue entre humour, acrobatie et clownerie. Enfin, « Frontières » est un spectacle cinématographique et onirique de Joris Frigerio.

Family fun : durant les vacances de la Toussaint, est proposé un Festival de spectacles pour enfants de tous âges (voir programme) dont l’un dès l’âge de deux ans, « Le Petit bain ». Areuh, areuh ! et déjà au théâtre !

Le lever du rideau du TNN est pour bientôt – le 12 octobre ! A chacun de faire son choix parmi tous ces spectacles alléchants !

Caroline Boudet-Lefort

Photo de Une : "Quand Isabella fait la bête, c’est un ange. La comédienne présente un spectacle gai, enlevé, tout d’esprit et de cocasserie. »
Le Figaro
DR Brigitte Lacombe

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