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TNN 2O19-2020, la saison des 50 ans !

Quel enthousiasme lorsque Thierry Tordjman, directeur par intérim, et Ella Perrier, secrétaire générale, ont dévoilé le programme de la saison 19-20 du Théâtre National de Nice ! Un programme qu’ils ont ensemble concocté avec ardeur devant accomplir cette mission entre le départ d’Irina Brooks et l’arrivée de Muriel Mayette-Holtz, nouvelle directrice artistique qui a déjà eut une même responsabilité à la Comédie-Française dont elle fut administratrice de 2006 à 2014, avant d’être celle de la Villa Médicis à Rome, durant 3 ans. Nommée en août, elle prendra ses fonctions dès le 1er novembre.

Avec 45 spectacles, cette programmation se présente comme très diversifiée (théâtre, danse, musique, nouveau cirque, marionnettes, ...), ce qui devrait combler tous les goûts d’un public aussi exigeant soit-il.

Candide
@ J. Sfar

Un « classique » est à l’affiche chaque mois ! La saison s’ouvre avec « Georges Dandin ou le mari confondu » un chef d’oeuvre de Molière à voir ou revoir pour la mise en scène de Jean-Pierre Vincent. « Voyage en Italie » de Montaigne (mise en scène de Michel Didym) où l’auteur part à Rome pour y rencontrer le Pape. Son contemporain, Rabelais, a inspiré Félicien Chauveau et son Collectif La machine pour « La vie trésorrifique du Grand Gargantua ». Voltaire, avec son « Candide », monté par Arnaud Meunier. « Callisto et Arcas » inspiré à Guillaume Vincent par les « Métamorphoses » d’Ovide. « Le jeu de l’amour et du hasard » de Marivaux modernisé dans la mise en scène de Benoît Lambert. « Je poussais donc le temps avec l’épaule » adapté par Charles Tordjman de « La Recherche du temps perdu » de Proust. « Je suis invisible ! » d’après Shakespeare, dans une mise en scène de Dan Jemmett. Et pourquoi ne pas ajouter dans ces « classiques », un succès du dernier Festival d’Avignon « Lewis versus Alice » où l’auteur Lewis Carroll vient se mêler aux aventures de son personnage grâce à Macha Makeïff ?

Le TNN a souhaité accompagner de son partenariat quelques jeunes créateurs 

Linda Blanchet brouille la frontière entre fiction et réalité dans « Killing Robots » sur l’intelligence artificielle. Pour son premier spectacle, Sonia Belskaya évoque son enfance soviétique dans « J’ai rêvé d’un cafard ». Après son adaptation du « Horla » de Maupassant, Samuel Charieras propose « Le 20 novembre » d’après le journal intime de Lars Norén. Enfin, Marie Rémond, comédienne et metteuse en scène, monte à nouveau « André », son surprenant spectacle sur le champion de tennis André Agassi. A voir absolument !

D’autres surprises théâtrales !

Pilier de Festival d’Avignon, l’Italien Pippo Delbono vient pour la première fois à Nice, entouré de sa troupe de personnes handicapées, pour présenter « La Gioia » (La Joie) sur la folie, le seul spectacle en langue étrangère avec surtitres. Zabou Breitman s’est aussi intéressée à la folie dans « Logiqimperturbabledufou » où elle a dirigé quatre excellents comédiens. Dans « Portrait de Ludmilla en Nina Simone », David Lescot mêle théâtre et musique : une somptueuse musique ! Olivier Py a remporté un beau succès en Avignon avec « L’amour vainqueur » un théâtre chanté, inspiré des contes de Grimm. « La république des abeilles » est librement adapté de Maurice Maeterlinck par une plasticienne, Céline Schaeffer, pour être vu par les jeunes... et les autres. Très insolite est la rencontre réelle entre Marguerite Duras et Platini que Mohamed El Khatib a monté en un savoureux spectacle : « Duras et Platini ». Il a aussi mis en lecture (par Nathalie Baye et Julie Depardieu) des textes d’Edouard Louis, Annie Ernaux et Didier Eribon « Ce que la vie fait à la politique ». Adapté du roman de Svetlana Alexievitch, Prix Nobel de littérature 2015, et mis en scène par Emmanuel Meirieu, « La fin de l’homme rouge » parle de l’époque soviétique et de ses utopies. Troupe locale, la Cie B.A.L propose « Polis comme des galets » qui aborde le sujet brûlant du harcèlement (mise en scène de Thierry Vincent).

Une belle programmation de spectacles de danse a été sélectionnée.
Dans le cadre du Festival de Danse de Cannes, la célèbre chorégraphe Josette Baïz propose au TNN « La Finale » où huit danseurs interprètent une intense heure de hip-hop sous toutes ses formes. Tandis qu’au Palais des Festivals de Cannes, Christian Rizzo, Marie-Agnès Gillot et Andrés Marin déploient dans « Magma » une danse flamboyante truffée de flamenco. Pierre Rigal se lance seul en scène dans une chorégraphie virtuose sur la pression du quotidien, intitulée « Press ». Avec treize danseurs et en huit tableaux, Angelin Preljocaj développe dans « Gravité », un subtil mélange de classique et de danse contemporaine. Les Ballets de Monte-Carlo viendront en voisin présenter leur chef d’oeuvre « En compagnie de Nijinsky », dans lequel Jean-Christophe Maillot rend hommage à l’histoire de la danse.

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© Nino

Au cours de 3 soirées, l’inclassable Jean-François Zygel viendra interpréter d’époustouflantes improvisations, en invitant parfois des artistes à partager la scène avec lui pour la lecture de poèmes de Verlaine, Baudelaire, Victor Hugo... Le TNN accueille la musique contemporaine des MANCA pour une création de Fabian Panisello « Les rois mages ».

Du cirque avec « Pour le meilleur et pour le pire » qui réunit les acrobaties du Français Victor Cathala et du Finlandais Kati Pikkarainen dans un road-movie intrépide. « LoDka « par quatre artistes du Théâtre Semianyki qui, sans un mot, nous font mourir de rire. Enfin, Aurélia Thierrée, cleptomane magique dans « Bells and Spells », un univers féerique créé par Victoria Thierrée Chaplin.

Pour petits et grands, plusieurs spectacles de marionnettes, parmi lesquels la Cie Arketal, très appréciée dans la région, imagine une fable mythologique et contemporaine « Hermès, le dieu espiègle ».

Un nouveau partenariat est initié cette saison avec le Nice Jazz Festival.

Certains concerts sont donc programmés tout au long de l’année, avec déjà quelques grands noms : Lucky Peterson en janvier, Kyle Eastwood (le fils de Clint) fin avril, et d’autres qui viendront s’ajouter.

Cette année, le TNN fête ses cinquante années d’existence ! Un demi-siècle, cela se célèbre joyeusement ! Son fondateur, Gabriel Monet, fut un grand défenseur de la culture populaire dans les pas de Jean Vilar, mais il n’était plus là quand fût construit le bâtiment actuel : tout moderne qu’il soit, celui-ci a déjà 30 ans !

Caroline Boudet-Lefort

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© A. Blangero

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