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THEATRE : Les Grandes Personnes - Théâtre National de Nice, du 8 au 9 avril 2010

Culpabilité - ils ont prospéré, ils ont réussi. […] Mais ils ont pour cela trahi des engagements - un, en particulier...Ils ont manqué gravement à l’amour. Une promesse d’amour n’a pas été tenue. L’être trahi revient exiger que la promesse soit enfin tenue. Parents - ils sont ceux auxquels on demande toujours des comptes. Mais les parents nouveaux sont oublieux, ils veulent être heureux et jouir de leur liberté. Ils ne sont pas toujours vertueux...

Marie NDiaye • Mise en scène Christophe Perton Création • Avec Evelyne Didi, Roland Depauw, Adama Diop, Vincent Dissez, Aïssa Maïga [distribution en cours] • Scénographie Christian Fenouillat et Christophe Perton • Son Fred Bühl • Lumière Kévin Briard • Assistante à la mise en scène Mirabelle Ordinaire • Production Scènes&Cités - Lyon, Comédie de Genève - Centre dramatique, Théâtre National de la Colline - Paris avec le soutien du Ministère de
la Culture - DRAC Rhône-Alpes, de la Région Rhône-Alpes et de la Ville de Lyon.

L’HISTOIRE

>>> L’enfant adulte se découvre riche d’un sens moral plus grand que celui de ses parents. Il veut les transformer, les convertir. Un autre appelle ses parents à l’aide. Il a commis un crime terrible, indicible. Ses parents ne l’entendent pas, ses cris se perdent dans la brume de leur égocentrisme. Conversion - il se tient discrètement à l’écart, juste un pas en arrière des autres et de la marche du monde.

Vient le moment où il ne supporte plus de rester seul avec ce qu’il croit avoir compris ou ce qu’il est sûr de savoir. Il entreprend de vouloir changer les autres (à commencer par ses parents). Manquement - un autre serment de fidélité n’a pas été respecté, celui contracté auprès du milieu d’où ils viennent. Ils l’ont quitté et l’ont expulsé de leur vie, en ont gommé toute trace dans leur langage ou leur comportement. Le milieu d’origine revient, sous la forme d’un personnage du passé, exiger lui aussi que l’engagement (de fraternité, de solidarité, tout au moins de non-oubli) soit respecté. Mort - une âme morte rôde au-dessus d’eux, celle du mort qui exige qu’on se souvienne de lui. Génies - un démon s’est installé sur le ventre de quelqu’un et ne l’a plus quitté. Mélusine fait entendre de sinistres présages, apparaissant quand le malheur se profile. Personnages - des parents, des enfants adultes, des revenants, des morts qui parlent.
> Marie NDiaye

CE QU’ILS EN DISENT

>>> Le fait même de “commander” un texte à un auteur, c’est une pratique qui n’a jamais cessé d’alimenter mon parcours et mon rapport à la notion d’écriture contemporaine. Cette commande a été l’occasion de partager dans l’intimité de discussions, des faits, des histoires, des rêves, des souvenirs et autant de lectures qui nourrissent et finissent par constituer un univers. La mort, la famille, les fantômes, l’héritage, la culture et l’humiliation, jetés en vrac comme des mots paysages venant se déverser dans nos échanges en un chaos incertain. Marie NDiaye, dans le silence et l’écoute patiente, a transformé cette rocaille de sensation dans l’alchimie de sa langue et la densité de son univers pour en faire jaillir un texte ciselé et tranchant qui m’apparaît aujourd’hui d’une puissance et d’une colère vertueuses.
> Christophe Perton

Informations pratiques

- Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur
- Théâtre National de Nice
- Promenade des Arts
- 06300 Nice
- T 04 93 13 90 90
- Vendredi, Samedi : Du 08/04/11 au 09/04/11 à 20:30
- Salle Pierre Brasseur
- Durée 1 h.35
- www.tnn.fr

Artiste(s)