François Bégaudeau • Mise en scène Arnaud Meunier • Création • Avec Jacques Bonnaffé, Anaïs Demoustier, Emmanuelle Devos • Alexandre Lecroc • Dramaturgie Julien Fisera • Scénographie Damien • Caille-Perret • Son Benjamin Jaussaud • Lumière Romuald Lesné • Costumes • Sophie Schaal • Assistante à la mise en scène Nathalie Matter • Production • Compagnie de la Mauvaise Graine, Théâtre du Rond-Point - Paris, Théâtre Marigny - Robert Hossein - Paris, Théâtre du Nord – Théâtre National Lille Tourcoing Région Nord Pas-de-Calais, Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines - Scène Nationale • La Compagnie de la Mauvaise Graine est conventionnée par la DRAC Ile-de-
France, le Ministère de la Culture et de la Communication et la Région Ile-de-France.
L’HISTOIRE
>>> Le Problème, c’est l’histoire d’une femme qui s’offre une seconde chance, qui a le courage de faire un choix. Le Problème, c’est l’histoire d’un couple qui s’est aimé, qui s’aime sans doute encore, mais plus assez, plus comme avant, qui n’a pas su échapper au poids des habitudes. Le Problème, c’est l’histoire d’une famille qui vivait jusque-là dans une relative tranquillité et prospérité, où les enfants vont bien et sont intelligents, où rien ne devait venir troubler le cours normal et paisible des choses. Un beau jour, la mère laisse une lettre sur la table de la cuisine, révélant sa liaison avec un autre homme et son désir de partir vivre avec cet homme. Elle reviendra le soir pour en parler avec eux et partira. Le Problème c’est l’histoire de cette heure qui précède le départ.
CE QU’ILS EN DISENT
>>> Le Problème, c’est la radiographie précise et méticuleuse de ces quatre-là qui forment une famille : la mère, le père, le fils et la fille. Sous un scalpel tranchant, François Bégaudeau dissèque cette heure particulière avant que la mère ne quitte la maison. C’est une comédie grinçante dans laquelle il observe ses personnages sans surplomb ni mépris. C’est aussi d’un quatuor dont il s’agit, d’une partition pour quatre acteurs. Les didascalies sont avant tout rythmiques. Elles sont l’élément dramaturgique principal qui exige de jouer la pièce sur un fil entre profondeur et légèreté, entre quotidien et accidentel, entre l’avoué et l’indicible. Elles permettent de ne pas sombrer dans un naturalisme psychologique proche du sitcom.
Il me fallait donc des interprètes conscients de ce danger et capables de donner corps au faux-semblant.
Des instrumentistes virtuoses pour vibrer à l’unisson, incarner cette famille tout en faisant entendre la langue de Bégaudeau, ciselée et pointilleuse. Le choix de Emmanuelle Devos a été essentiel pour cette musique de chambre parce que je sais qu’elle peut offrir l’intensité et la légèreté du rôle, que le spectateur en ressortira troublé. Jacques Bonnaffé représentait son mari idéal par la dimension poétique et puissante qu’il peut apporter au personnage et sa forte sensibilité musicale dans l’approche d’un texte de théâtre. Ce
sera la première fois qu’ils joueront ensemble. Les deux jeunes incarneront les contre-points tantôt légers et ironiques, tantôt touchants ou irritants qui compléteront cet ensemble musical.
Les spectateurs seront autant de voyeurs car le “quatrième mur” est étanche avec la salle. Pas d’adresse au public, pas de monologue réflexif, aucun élément didactique : du quotidien, de l’ordinaire où surgit un “accident” que personne n’avait prévu. > Arnaud Meunier
Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur