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THEATRE : "Le Mardi à Monoprix" - Théâtre National de Nice, du 02 au 04 décembre 2010

Jean-Claude Dreyfus en robe à fleurs et chignon à volutes, il faut le voir pour le croire. Mises en mots par Emmanuel Darley, la douleur et l’humiliation de la dame aux pattes d’éléphant émeuvent. Et Dreyfus, accompagné à la contrebasse par un éphèbe moulé de skaï blanc, emporte le morceau. Impérial, chaloupant et fleuri.
> Laurence Liban, L’Express

Emmanuel Darley • Mise en scène Michel Didym
Avec Jean-Claude Dreyfus, Philippe Thibault (musique) • Lumière et
scénographie Olivier Irthum • Son Pascal Flamme • Assistant à la mise
en scène Raynaldo Delattre • Production Compagnie Boomerang, Théâtre
de la Manufacture - CDN Nancy-Lorraine, Le Volcan Scène Nationale - Le
Havre, Théâtre Ouvert – Paris • Texte paru aux Editions Actes Sud-Papiers
.

L’HISTOIRE

>>> Depuis quelques temps, chaque mardi, Marie-Pierre s’occupe de son père. Elle passe la journée avec lui. Ils causent un peu, de tout, de rien. D’aujourd’hui et puis d’hier. D’avant. De Chantal, la mère, qui désormais n’est plus. De Jean-Pierre aussi. Ils causent et puis ils sortent. Ils font la promenade habituelle.
Mais surtout, le mardi, Marie-Pierre et son père, ils vont à Monoprix. Ils prennent des choses pour la semaine.
De quoi nourrir le père jusqu’au mardi suivant. Ils vont l’un et l’autre dans les rayons. Marie-Pierre porte les courses dans le panier plastique de chez Monoprix. Ils ont leurs petites habitudes. Puis ils font la queue et passent à la caisse. On les connaît ici. On les regarde. On regarde Marie-Pierre surtout. Elle est belle, Marie-Pierre. Elle est grande. On ne voit qu’elle. Tous les yeux sont tournés vers elle quand elle fait les courses avec son père, le mardi matin, chez Monoprix. Avant, il y a de ça du temps, Marie-Pierre, son nom c’était Jean-Pierre.
> Emmanuel Darley

CE QU’ILS EN PENSENT

>>> Michel Didym met en scène avec tact ce monolgue très touchant et s’appuie sur un interprète d’une profonde sensibilité. Jean-Claude Dreyfus est Marie-Pierre, cette jeune femme qui fut autrefois Jean-Pierre. C’est pur, beau, noble, c’est un très beau texte qui émeut et fait réfléchir.
> Armelle Héliot, Le Quotidien du médecin

Jean-Claude Dreyfus magnifie le texte de Emmanuel Darley, en fait entendre toutes les vibrations intérieures. Il est pathétique et drôle sans aucun pathos. Etonnant quand il chante avec une voix de soprane. Philippe Thibault, à la contrebasse, ponctue le monologue d’une musique inventive comme quelques cris intérieurs, vifs, déchirants ou ludiques. La mise en scène de Michel Didym est sobre et juste. > Télérama

Marie-Pierre, ex-Jean-Pierre, alias Jean-Claude Dreyfus en perruque et en robe rouge imprimée, raconte ses mardis avec son père, vieil homme aigri qui n’a jamais accepté que son fils suive sa vraie nature et change de sexe. Seule aux côtés de l’ange musicien, Marie-Pierre dit avec les mots qui se bousculent sa quête de tendresse et de reconnaissance, son combat pour être - et être aimée. Le texte de Emmanuel Darley, sur le fil de la tragédie et de l’ironie, est subtil et émouvant. Jean-Claude Dreyfus se glisse avec une sobremajesté dans la peau de son personnage et insuffle à ce Mardi à Monoprix une grande bouffée d’humanité désespérée.
> Philippe Chevilley, Les Echos

Informations pratiques

- Centre Dramatique National Nice Côte d’Azur
- Théâtre National de Nice
- Promenade des Arts
- 06300 Nice
- T 04 93 13 90 90
- Jeudi : Le 02/12/10 à 20:00
- Vendredi, Samedi : Du 03/12/10 au 04/12/10 à 21:00
- Samedi : Le 04/12/10 à 15:30
- Salle Michel Simon
- Durée 1 h.15
- www.tnn.fr

Artiste(s)