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SAISON LYRIQUE : LA CENERENTOLA (Cendrillon) Ossia la bontà in trionfo - Opéra de Nice Orchestre Philharmonique de Nice Choeur de l’Opéra de Nice VENDREDI 10, 20H DIMANCHE 12 15H MARDI 14 20H JEUDI 16 20H

L’Opéra de Nice vous propose son spectacle lyrique de fin d’année : LA CENERENTOLA, Ossia la bontà in trionfo.

La Cenerentola est le dernier opéra-bouffe composé par Gioachino Rossini pour le public italien. Il s’agit d’un dramma giocoso en deux actes dont le livret est de Jacopo Ferretti, d’après le conte Cendrillon de Charles Perrault. Cet opéra a été créé le 25 janvier 1817 au Teatro Valle de Rome.

Les éléments surnaturels apparaissant dans le conte ne figurent pas dans le livret de Ferretti. Quelques éléments ont également été modifiés. Par exemple, la pantoufle est remplacée par un bracelet afin d’éviter aux actrices de l’époque d’avoir à exhiber pieds et jambes aux yeux du public[1]. La fée est quant à elle remplacée par Alidoro, philosophe et tuteur du Prince Don Ramiro, dont Angelina (Cendrillon) est éprise. Enfin, l’acariâtre belle-mère est remplacée par Don Magnifico, père de Clorinda et Tisbe, et beau-père d’Angelina.

Ferretti a enfin voulu, comme il l’indique dans le sous-titre du livret, montrer que la bonté triomphe, puisqu’à la fin, Cendrillon, au moment de devenir reine, pardonne à son père et à ses deux sœurs de l’avoir traitée de façon si cruelle au fil des années. Ferretti a également introduit des éléments de comédie dans le livret : comique de situation, répliques, jeux entre personnages (Don Magnifico et le faux Prince lorsque ce dernier lui révèle la supercherie, jeu d’inversion des rôles de Prince et de valet, etc.)

L’histoire est néanmoins proche de celle du conte dans son déroulement.
Livret de Jacopo Ferretti

Créé à Rome, au Teatro Valle, le 25 janvier 1817
GIOACCHINO ROSSINI 1792-1868
Nouvelle production

Coproduction Opéra de Nice, Teatro Municipale Valli de Reggio-Emilia

(Fondazione I Teatri) et Fondazione Lirico-Sinfonica Petruzzelli de Bari

[Argument]

ACTE I


Dans le château à demi en ruines du Baron de Montefiascone, ses deux filles, Clorinda et
Tisbé louent leur propre beauté. Auprès du feu, leur demi-soeur, Cendrillon, chante sa
chanson préférée : un roi, lassé de vivre seul doit choisir une compagne. Rejetant gloire
et fortune, il choisit une jeune fille bonne et innocente. Agacées par cette chanson,
Clorinda et Tisbé menacent Cendrillon lorsqu’elles sont interrompues par quelqu’un qui
frappe à la porte. Déguisé en mendiant, Alidoro, précepteur du prince Ramiro, demande
la charité. Malgré les protestations de ses soeurs, Cendrillon lui apporte le petit déjeuner.
Des cavaliers arrivent pour annoncer que le prince Ramiro accompagnera les jeunes
femmes au bal donné dans son palais et que la plus jolie d’entre elles deviendra sa
femme. Clorinda et Tisbé appellent Cendrillon : "apporte mes plumes, mes chaussures,
mon bonnet !". Elles courent de tous côtés tandis que la voix de Cendrillon s’élève audessus
de l’ensemble, se lamentant sur son triste sort. Dans leur enthousiasme, Clorinda
et Tisbé réveillent leur père qui est furieux. Elles ont interrompu un rêve merveilleux,
rêve dans lequel il a vu un âne avec des ailes s’élever jusqu’au sommet du clocher tandis
que les cloches se mettaient à sonner. Il interprète le songe ainsi : les cloches signifient
du bonheur dans la maison ; les ailes sont ses filles ; le vol, son élévation. Quant à l’âne,
c’est Magnifico lui-même ; ses filles seront reines et il fera danser leurs enfants royaux
sur ses genoux. Le prince apparaît déguisé en son propre serviteur. Alidoro lui a dit que
dans cette maison, il trouvera sa fiancée. Lorsque Cendrillon revient, chantant sa
chanson, elle est si troublée par sa présence qu’elle casse la vaisselle. Séduit, Ramiro
loue ses charmes ; Cendrillon est tout aussi séduite que lui. Après s’être enquis des filles
de Don Magnifico, Ramiro l’interroge sur elle-même. Gênée, elle lui apprend que sa
mère, veuve, a épousé Don Magnifico et lui a donné deux autres filles. Des coulisses, ses
deux demi-soeurs l’appellent et tandis que Ramiro et Cendrillon avouent qu’ils ont perdu
leur coeur, cette dernière se précipite hors de scène. Précédé par les cavaliers, Dandini
fait une entrée pompeuse dans un style pseudo-héroïque et fascine Clorinda et Tisbé.
Tandis que Dandini les envoie au bal, Magnifico ordonne à Cendrillon d’aller lui chercher
son chapeau et sa canne. Elle le supplie de lui accorder une faveur : "emmenez-moi au
bal, ne serait-ce que pour une heure". Magnifico éclate de rire, la traite de vile servante
puis se fâche, cependant que Ramiro et Dandini assistent à la scène. Alidoro apparaît
alors avec une liste qui indique que Magnifico a trois filles mais le baron affirme
qu’Angeline, la troisième, est morte. Un moment d’incrédulité est suivi par une dispute
furieuse dans laquelle Magnifico menace Cendrillon, tandis que celle-ci se lamente sur
son sort et que les autres manifestent tour à tour la colère et la compassion. Alidoro
revient ensuite dans ses vêtements de mendiant et révèle alors sa véritable identité à
Cendrillon. Il lui promet que sa chance va tourner, et soudain un carrosse apparaît. Au
palais, Magnifico se montre si fin connaisseur en vins que Dandini l’envoie à la cave.
Ramiro demande à Dandini d’observer soigneusement les deux soeurs. Les cavaliers sont
étonnés par la quantité de vin absorbé par Don Magnifico. Celui-ci dicte des édits à
placarder aux quatre coins de la ville pour interdire de mêler le vin avec de l’eau. Dandini
informe Ramiro que les deux soeurs sont insolentes, capricieuses et vaines. Lorsqu’elles
apparaissent, Dandini s’offre à en épouser une et donne la deuxième à son ami (Ramiro
déguisé), mais toutes deux refusent d’épouser un vulgaire homme du peuple. En
coulisse, le choeur salue l’arrivée d’une inconnue voilée. Tandis qu’Alidoro l’escorte dans
la salle de bal, elle déclare que son époux ne devra pas offrir la fortune mais la bonté, le
respect et l’amour. A la demande de Dandini, elle ôte son voile et l’étonnement est
général. Magnifico, qui revient annoncer que le dîner est prêt, est lui surpris par la
ressemblance entre la nouvelle venue et Cendrillon. Dandini entraîne tout le monde à
table.

ACTE II

Magnifico a gaspillé tout l’argent laissé à Cendrillon par sa mère et son seul espoir contre
la faillite est de marier l’une de ses filles au prince. Lorsque Clorinda et Tisbé affirment à
leur père que le prince s’intéresse à elles, il reprend courage et imagine ce que sera sa
nouvelle vie. Dandini paraît avec la mystérieuse inconnue qui avoue ne pas pouvoir
l’épouser : elle aime déjà son serviteur. Bien que Ramiro se réjouisse de cette
déclaration, elle refuse de rester mais lui laisse un bracelet identique à celui qu’il porte.
Si, lorsqu’il la reverra, il veut toujours l’épouser, elle acceptera. Ramiro est las de toute
cette mascarade. Reprenant sa véritable identité, il se promet de retrouver celle qu’il
aime. Tandis qu’Alidoro complote une défaillance du carrosse princier devant la maison
de Don Magnifico, Dandini réfléchit à sa position "d’ex-prince". Lorsque le baron le
supplie de dire laquelle de ses filles il compte épouser, Dandini révèle la vérité. Non
seulement sa femme n’aura ni cocher ni laquais, ni glaces, mais elle ira à pied, vivra
parmi les serviteurs et mangera les restes ; il n’est que Dandini, valet du prince.
Magnifico ne peut contenir sa rage même si, comme le fait remarquer Dandini, la colère
ne sert à rien. Dans la maison de Magnifico, Cendrillon de retour près du feu, chante sa
chanson. Elle porte l’autre bracelet. Lorsque Magnifico et ses filles rentrent, ils lui jettent
des regards furieux. Durant un orage, le carrosse du prince se renverse. Dès qu’entrent
Ramiro et Dandini, Magnifico ordonne à Cendrillon d’aller chercher un fauteuil pour le
prince. Comme elle ignore toujours la vérité, elle offre le fauteuil à Dandini. Ramiro voit
alors le bracelet à son bras et ils se reconnaissent : sa mystérieuse inconnue est la fille
de cuisine ; son valet est son prince. Tous expriment leur stupéfaction. Comme Magnifico
et ses filles continuent à se moquer de Cendrillon, Ramiro se fâche mais elle lui demande
de les pardonner. Et mes filles ? demande Magnifico. Citant une phrase du finale du
premier acte, Ramiro lui répond qu’il est trop homme du peuple et que Cendrillon sera sa
femme. Alidoro s’en réjouit. La scène se transporte à nouveau au palais. Ramiro et
Cendrillon sont sur le trône, Dandini et les cavaliers les entourent. Conduits par Alidoro,
Magnifico, Clorinda et Tisbé demeurent tête basse. Tandis que le choeur salue Cendrillon,
elle déclare que sa revanche sera son pardon. Elle est née dans la souffrance et les
larmes, mais son destin a changé. Plus jamais elle ne chantera sa chanson auprès du
feu ; sa longue tristesse n’était qu’un rêve maintenant dissipé.

Pour vous donner un peu à entendre ce que vous allez voir, ci-dessous une version du conte interprété par Cécilia Bartoli :

RENCONTRE AVEC LES ARTISTES AU FOYER DE L’OPÉRA DE NICE
SAMEDI 27 NOVEMBRE 2010 18H30 Entrée libre dans la limite des places disponibles.

Opéra Nice Côte d’Azur
4-6 rue Saint-François de Paule 06300 Nice
Renseignements / Réservations 04.92.17.40.79
Réservation en ligne www.opera-nice.org
Réservation : Fnac, Carrefour, Géant et www.fnac.com
Tarifs :
De 5 € à 78 €

Prochaine production lyrique Opéra Nice Côte d’Azur
Boris Godounov, MOUSSORGSKY (1839-1881)
Opéra en 4 actes et 1 prologue
FEVRIER 2011
Vendredi 11, mardi 15, jeudi 17 à 20h, dimanche 13 à 15h

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