40 ans de théâtre…Pour marquer ce grand moment dans la vie d’une institution culturelle de prestige, Daniel Benoin a misé sur des créations, mais aussi sur des spectacles qui incarnent l’actualité « la plus brûlante » : la crise économique et financière. Malgré que le théâtre rencontre, lui aussi, des difficultés au niveau du budget de la réalisation des spectacles, il reste à travers le temps, le 1er CDN de France. On vous présente les 3 grands rendez-vous à ne pas manquer ce mois-ci. On rencontrera le talent Paulo Correia, qui actualise un texte vieux de 2400 ans, « Antigone » de Sophocle, mais dans une version très contemporaine. Le metteur en scène nous fait entrer dans son monde de création : « le texte gagne en clarté sans perdre de sa force et nous permettra ainsi d’œuvrer à l’actualisation de l’adresse dans la tragédie d’Antigone. Si le rapport s’est inversé c’est qu’il faut aujourd’hui repenser la jonction entre le spectateur et la trame narrative. Pulsation. Au-delà du texte, du rituel c’est surtout la musique qui agissait sur l’âme des spectateurs… ». Le spectacle mêle, dans une vision moderne de la tragédie, les problématiques intemporelles qu’elle suscite. Jusqu’au 13 Novembre, avec Clément Althaus, Gaële Boghossian, Stéphane Kordylas, Antoine Lesimple, Fabrice Pierre, Louise Roch et Jacqueline Scalabrini (salle Michel Simon).
Une pièce surprenante et peu connue de Feydeau, « Les fiancés de Loches » nous fera la plaisir de l’art théâtral, dans la mise en scène de Jean-Louis Martinelli. Il a souhaité monter cette pièce de jeunesse de Feydeau dans un contexte contemporain où les actions les plus folles sont « menées jusqu’au délire, dans une ambiance survoltée ». Les comédiens sont extraordinaires, de Christine Citti à Laurent d’Olce, en passant par Abbès Zahmani en fringant docteur Saint-Galmier, Maxime Lombard, Zakariya Gouram, Sophie Rodrigues, Mounir Margoum… tous méritent citation, car ils sont formidables. Dernière représentation, le 8 Novembre, dans la salle Pierre Brasseur.
Autre spectacle inédit, un « Music-hall » avec Fanny Ardant, une pièce de Jean-Luc Lagarce, dont on découvre plusieurs années après sa disparition qu’il est l’un de nos plus grands auteurs. La mise en scène appartient à Lambert Wilson, qui rend Fanny splendide sous sa perruque blonde…Du 13 au 19 Novembre, salle Pierre Brasseur.
Informations pratiques :
La programmation complète sur www.tnn.fr