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Spectacle / One Woman Show : Martine aime les Fumistes ! - Martine Pujol

Partenaire de Richard Cairaschi depuis 10 ans avec qui elle créa « Les chaises de la promenade », la comédienne niçoise opère un retour attendu sur les planches avec son nouveau one woman show « La Belle Epoque »

Après trois ans de Classes Préparatoires à l’Ecole Normale Supérieure et une licence de philosophie à Nice, Martine Pujol s’initie au théâtre traditionnel puis expérimental avec le Living Theater. Elle tiendra une chronique pour Radio France, enregistrera des voix off pour des documentaires et travaillera sur plusieurs films réalisés dans la région par Ridley Scott ou Blake Edwards.

Photo J-Ch Dusanter

Sa rencontre avec Richard Cairaschi la ramène dans le droit chemin. Ensemble ils accouchent de comédies originales, fonctionnant à deux personnages dont la trilogie des « Chaises de la Promenade » Une comédie haute en couleurs locales saluée par la presse et les niçois pour sa verve populaire qui n’est pas sans rappeler celle que Pagnol anobli dans une autre trilogie. En regard de sa formation philosophique et de sa passion pour les divans, elle crée en 2006 une pièce sur Freud : « Une page à part ».

C’est en dénichant des textes inédits depuis 1880 dans les malles des " Fumistes ", des acteurs poètes du Paris d’Aristide Briand qui furent les pionniers du Stand up, que Martine a le nouveau déclic. Interprétant des monologues écrits par des plumes trempées dans l’encre caustique, dont certaines de la comédie Française, ces « hydropathes » devenus « fumistes » firent rire jaune de Saint-Germain des Prés au « Chat Noir » de Montmartre. Ce vent de rébellion très fin de siècle ouvrit la brèche aux dadaïstes puis aux surréalistes, de la diatribe ubuesque de Jarry aux extravagances de Dali.

Et si comme disait Hemingway « L’alcool conserve les fruits et la fumée les viandes » les textes des fumistes ont su garder malgré le temps toutes leurs vertus. Et c’est fou ce qu’on peut rire, un siècle plus tard de nos travers via ces saynètes frondeuses et « vintages » à peine réactualisées et mises en scène par Richard Cairashi.

Une cure anti-age, anti-morosité que dispense avec brio et efficacité Martine Pujol qui a bien voulu se prêter au questionnaire de Proust.


Un questionnaire écrit en 1886 sous le régime de la « Fumisterie »

Le principal trait de votre caractère ?
L’enthousiasme

La qualité que vous préférez chez vous et chez les autres ?
Tenir sa parole

Un de vos défauts dont vous vous passeriez volontiers ?
L’hyper sensibilité

Ce que vous détestez par-dessus tout ?
La bêtise

La faute qui vous inspire le plus d’indulgence ?
Qu’est ce qu’une faute ?

Le comble de la misère ?
Envier les autres

Vos écrivains ou auteurs de fiction favoris ?
Shakespeare, encore pour quelque temps

La figure réelle ou imaginaire qui représente le mieux l’humour ?
Oscar Wilde, même si c’est plutôt de l’esprit…

Vos héros dans la fiction et dans la vie réelle ?
Les héros m’interrogent plus qu’ils ne me fascinent ... Je n’ai pas la propension à faire des listes

Un épisode ou personnage que vous aimeriez rayer de l’histoire ?
La saison 20 de la série des Grands Chefs : Hitler, Staline, Mao et les autres

Votre passe temps favori quand vous n’êtes pas sur scène ?
La psychanalyse

Votre plat préféré ?
Le couscous

Le bruit ou son que vous aimez entendre ?
Le chant des oiseaux

Un endroit où vous n’aimez pas trop vous m’attarder ?
Un endroit bruyant

Celui que vous avez le plus de mal à quitter ?
Mon lit

L’expression familière ou dicton qui a le don de vous énervez ?
C’est comme ça !

Si vous étiez un animal ?
Un chat – s’il a 9 vies, ça peut aider…

Si vous étiez un super héros, le don que vous voudriez avoir ?
Aider les bons, terrasser les cons....

Si vous étiez Président la première réforme à faire ?
Un impôt sur les produits financiers et qui pour commencer, grâce à la société générale pourrait rapporter 5 milliards d’euros, ni vu ni connu !

Si vous deviez rencontrer Dieu après votre mort, la première chose que vous lui diriez ?
Bravo !

A part vous -même qui auriez vous aimé être ?
Si je n’étais pas moi, je serais un autre moi-même : quelle différence avec ce moi-ci ?...

« La belle Epoque »
21, 22, 23 mars à Antibes
Théâtre Antibéa
15, rue Clémenceau - Parking : la Poste
i : 04 93 34 24 30
vendredi, samedi : 20h30 – dimanche : 16h

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