Corpus Botanica explore la fusion entre l’humain et le végétal à travers l’incrustation de planches herbiers du XIXe siècle sur des corps nus masculins. En incrustant ces archives botaniques sur la peau, les images créent un dialogue entre la mémoire du vivant et la chair, entre l’éphémère et l’intemporel.
Une fusion intime entre chair et nature, convoquant non seulement la mémoire visuelle des plantes, mais aussi leur dimension olfactive.
Les herbiers sont des fragments du passé, témoins silencieux d’un monde végétal révolu. En les réintégrant sur des corps, sont réactivés leur présence, leur parfum oublié, leur essence.
Le choix des planches herbiers, issues d’un travail scientifique et minutieux, évoque la mémoire du vivant et le passage du temps.
La peau devient alors un territoire organique où les plantes reprennent vie, suggérant une hybridation poétique entre l’homme et la nature.
Le corps devient alors un support organique, une terre fertile où les plantes renaissent sous une nouvelle forme. Les photographies jouent sur la transparence et la matière, entre superposition et fusion.
Les textures se répondent, entre la douceur de l’épiderme et la fragilité des plantes séchées, entre délicatesse et puissance.
Chaque image évoque une présence sensorielle : l’odeur d’une fleur ou feuille froissée, la caresse du vent sur la peau, la respiration d’un jardin invisible.
Corpus Botanica interroge notre lien au vivant à travers une approche esthétique épurée et contemporaine.
À la croisée du portrait, du collage et du documentaire sensoriel, la série invite à une expérience visuelle et émotionnelle, où la nature et l’humain s’entrelacent dans un équilibre fragile.
Les herbiers du XIXe siècle, conçus comme des témoignages scientifiques du vivant, portent en eux un souvenir sensoriel : celui des plantes autrefois cueillies, séchées, et qui, dans leur état originel, exhalaient des senteurs subtiles.
Ce dialogue entre l’empreinte végétale et le corps humain évoque la relation intime entre l’homme et la nature, où l’odeur devient un langage invisible, un lien ancestral entre le monde organique et notre propre essence.
Par cette fusion, l’image devient tactile, invitant à imaginer les effluves qui s’en dégagent : la fraîcheur du jasmin, la douceur poudrée d’une fleur séchée, la profondeur boisée d’une écorce.
Comme un parfum qui révèle l’identité d’un corps, ces empreintes végétales racontent une histoire invisible mais profondément sensorielle, où l’humain et le végétal ne font plus qu’Un.
Exposition photographies
Du 13-10 au 30-11 2025
WYL
Corpus Botanica
WYL Photographe plasticien
