Comme bon nombre des grands opéras, la première de Tosca qui eut lieu à Rome en 1900 fut incomprise par le public et éreintée par la critique. Le temps, heureusement, a très vite remis cette œuvre à sa juste place. D’abord sous la baguette d’Arturo Toscanini qui en fit peu après ces débuts calamiteux un triomphe à la Scala, ensuite par les principaux interprètes masculins et féminins du 20ème siècle, aimantés par ces rôles puissants et dramatiques.
Aujourd’hui, Tosca est l’un des opéras les plus connus, les plus populaires. Belle revanche pour Giacomo Puccini, bon vivant et fin compositeur !
Un rôle écrasant
Tosca fait, bien entendu, partie de la short list des opéras programmés cette saison à Nice. Sous l’impulsion de son nouveau directeur Éric Chevalier, la vénérable maison de la rue Saint-François-de-Paule a en effet entrepris de mettre à l’affiche les œuvres les plus appréciées du public, pour attirer de nouveaux spectateurs et faire plaisir aux "anciens". Un pari réussi puisque la fréquentation a bondi, frôlant les 100% de réservations pour chaque représentation.
Le rôle titre et écrasant deTosca est interprété par la séduisante soprano bulgare
Svetla Vassileva, qui apprécie le répertoire italien. Les ténors Alejandro Roy et Carlos Almaguer se glissent respectivement dans les costumes de Cavaradossi et de l’abominable Scarpia.
Le chœur de l’Opéra et le chœur des enfants apportent leurs concours tandis que le
philharmonique est placé sous la direction du maestro Renato Balsadonna. La mise en scène, les décors et costumes ont été confiés à Louis Désiré.
La saison se poursuivra en février avec Eugène Onéguine, en mars avec Carmen et en mai avec Rigoletto. Que demande le peuple ?..
- L’amour sincère et lumineux de Tosca, opposé à la noirceur d’âme de Scarpia © Dominique Jaussein