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Fin de cet événement Novembre 2014 - Date du 16 novembre 2014 au 22 novembre 2014

Roméo Juliette

Roméo et Juliette, le célèbre opéra de Gounod n’a pas été monté à Monte-Carlo depuis 1980. L’impatience pour les deux représentations, programmées au cours de ce mois de novembre, est donc immense (1).

Chacun connaît le drame de Shakespeare d’après lequel Gounod a tiré son opéra sur un livret de Jules Barbier et Michel Carré.

A Vérone, au début du XVe siècle, deux adolescents de familles ennemies, les Montaigu et les Capulet, se rencontrent au cours d’un grand bal masqué et s’aiment aussitôt. Frère Laurent, le confesseur de Juliette, les mariera secrètement. Entre temps, des meurtres sont commis dans une bataille de rue et Roméo se trouve banni de la ville. Après quelques tragiques quiproquos, les amoureux se suicident.

Dès le début, le choeur anticipe les événements à venir de la très célèbre histoire des amants de Vérone qui avait déjà inspiré plusieurs compositeurs dont Berlioz et Bellini. Cependant, l’argument semblait propice à stimuler Gounod, étant parfaitement adapté à sa sensibilité mélodique. Malgré des passages d’un grand lyrisme, l’oeuvre reste très théâtrale en suivant le texte de dialogues d’amour emprunté presque mot pour mot à Shakespeare. Sa mise en forme musicale, une mélodie de l’extrême désespoir, fait partie des passages les plus émouvants de la partition de Gounod et le duo final résume l’éprouvante souffrance des deux amoureux, tandis qu’ ils évoquent leurs souvenirs. Leur rencontre amoureuse et le dialogue entre l’alouette et le rossignol reviennent comme dans un flash-back, évoquant l’histoire douce-amère de leur amour impossible.

Si bien qu’à la fin de cet opéra, ce ne sont plus les amants qui sont transfigurés, mais l’amour lui-même.

Roméo et Juliette est, sur scène, la première victoire incontestée de Gounod et le point culminant de sa carrière.

C’est la meilleure adaptation du drame de Shakespeare, la plus vibrante et la plus à même d’émouvoir le public d’aujourd’hui. Les contours bien définis de cet opéra créent une atmosphère chargée d’émotion et permettent de le considérer comme la partition la plus homogène et la plus aboutie du compositeur. Rien d’étonnant à ce qu’il soit devenu en France l’opéra le plus populaire de Gounod.

Cette coproduction de l’Opéra de Monte-Carlo et du Teatro Carlo Felice de Gênes réunira, outre le Choeur et l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, une prestigieuse distribution.

L’ attente porte surtout sur les deux principaux interprètes qui exécuteront pas moins de quatre duos.

La soprano belge, Anne-Catherine Gillet, sera, sans doute, une très touchante Juliette et le jeune ténor Italien Paolo Fanale, très tôt éduqué à la musique, sera un fougueux Roméo. Il a récemment interprété le même rôle au Théâtre des Champs Elysées, à Paris, dans la partition de Berlioz.


Toute l’histoire repose sur cette série de duos représentant l’évolution des sentiments des deux amoureux, depuis leur légère attirance jusqu’à la fin nécessairement mortelle, en passant par un amour assumé lors de la célèbre scène du balcon. Ainsi, resteront-ils à jamais les amants de Vérone, les plus célèbres au monde !

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(1) Grimaldi Forum – dimanche 16 à 15 h et samedi 22 à 20 h

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