Il est tout à fait admirable et dirige avec tout son corps et particulièrement avec les expressions de son visage, des yeux à la bouche ! Ainsi il semble exprimer un immense enthousiasme ! En tout cas, il en provoque un dans le public. Cette œuvre majeure réunissait dans le chœur de la cathédrale d’Antibes, outre l’Orchestre de Cannes, l’ensemble vocal « La Sestina » sous la direction de Stéphan Nicolay et l’ensemble vocal mixte « Gyptis » dirigé par l’artiste lyrique la soprano Bénédicte Pereira. Il y avait donc beaucoup de monde qui devait s’entasser dans ce lieu pourtant spacieux, tout en conciliant plaisir et exigence musicale pour un programme réunissant Bach, Gabriel Fauré et Joseph Haydn. Une soirée véritablement magique !
Conférence sur Rossini
Par ailleurs, l’écrivain Frédéric Vitoux est venu faire une conférence sur Rossini, compositeur italien sur lequel il avait, il y a un certain temps, écrit un livre à succès où il soulignait que, déjà très jeune, Rossini faisait preuve de facilités évidentes pour la composition musicale, et qu’il avait, dès l’âge de 12 ans, une parfaite connaissance du jeu des instruments, avant d’écrire des célèbres opéras (« Le Barbier de Séville », « Othello », « Guillaume Tell »…) Son sens inné de la mélodie et de l’effet théâtral lui a valu, à Paris de grands succès sous la Restauration. Et pour compléter la conférence et l’illustrer musicalement, quelques morceaux de Rossini furent interprétés par le « Rosetum ensemble » auquel s’était joint Philippe Depetris qui joue de plus en plus admirablement de la flûte.
Apothéose
Le top du top de cette programmation fut le concert des « Quatre saisons » de Vivaldi par l’ensemble « Le Consort » dirigé par Théotime Langlois de Swarte, jeune violoniste exceptionnel. Son jeu raffiné accompagne les autres violonistes afin qu’ils le suivent dans son interprétation d’une sensibilité aiguisée au maximum, les entraînant avec son immense talent, dans la subtilité de son jeu et dans son intensité délicate. Les « Quatre saisons » n’étaient pas jouées d’affilée et chaque saison était « introduite » par une courte œuvre de Vivaldi (ou Le Grenzi pour « Le Printemps »).
Avec ces exceptionnels concerts, la programmation du XXXIVe Festival d’Art Sacré a semblé particulièrement brillante cette année et il nous tarde déjà de connaitre la programmation de l’an prochain qu’on espère aussi réjouissante !
Caroline Boudet-Lefort