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Rone, alias Erwan Castex, a commencé la musique électronique, en étudiant le cinéma, au cœur de Paris, dans une chambre de bonne de 9 m².
Voilà qui était mal parti… Le cinéma, ça a été dur… Puis il avoue faire de la musique sur son ordi portable depuis quelques années.
Il met du temps à faire écouter ses créations, mais choisit bien les personnes à qui il les fait écouter, à commencer par Agoria, LA bonne personne. A partir de là, tout s’emballe : en 2008, un EP « Bora » sur le label Infiné, un maxi « La Dame Blanche ». Et déjà, en 2009, premier album « Spanish Breakfast », produit par Infiné, salué par la critique.
Il a bien fait d’attendre…
Il s’écoule plus de trois ans avant la sortie de son deuxième album « Tohu Bohu » en novembre 2012, sur le même label.
Mais Rone, qu’avez-vous fait ? Etes-vous un dilettant ?
Presque… Après quelques concerts mémorables à Paris, Lyon (Nuits Sonores notamment), Tokyo, la réalisation de la bande sonore d’un court métrage d’animation remarqué « La Femme à Cordes » (de Vladimir Mavounia Kouka, qui a réalisé son premier clip « Spanish Breakfast » et tous les visuels de son album « Tohu Bohu »), il s’est installé à Berlin, paisiblement.
Et là, tout le monde se dit : Berlin, c’est le haut lieu de la musique électronique, donc Rone y va !
Eh bien, pas tout-à-fait… Il y sort beaucoup au début, puis plus du tout. Il se trouve un studio pour travailler sa musique et habite un quartier (presque) tranquille. Et il crée une musique qui n’a rien à voir avec l’électro minimale berlinoise. Rone n’est donc pas à Berlin pour ses influences artistiques. On aurait pu croire à un certain snobisme typiquement parisien… Quel pied de nez ! Il va à Berlin pour quitter Paris, trouver enfin le calme, les espaces verts et… l’espace tout court ! Il n’habite plus dans 9 m². Ils furent heureux et eurent beaucoup d’enfants…
La bonne nouvelle c’est que cela n’a pas tari sa créativité, bien au contraire. Parfois le froid de la campagne, ça revigore !
De son album « Tohu Bohu » se dégage une musique toujours aussi planante et imagée, d’ailleurs les clips sont particulièrement expressifs du son velouté de Rone. « Bye Bye Macadam » est pour nous sa plus belle envolée ; « Parade », son tube et « Let’s go » (avec High Priest) une surprise (bonne ou mauvaise ? laissons planer le doute…).
Un immense succès critique qui a fait l’effet d’une bombe sur la planète électro. Il est élu artiste de l’année 2012 par le magazine Trax !
Electron libre, sa musique permet à chacun de s’évader dans son propre imaginaire. Avec un univers tantôt onirique, tantôt de science-fiction, Rone s’affirme comme un artiste à part dans le monde de l’électro. En concert, il a une personnalité tout autre et un rythme plus soutenu, sa musique s’accélère pour envoûter un public en transe.