RAPPEL : Festival Popanalia 40 ans après ! - Biot le vendredi 9 juillet 2010

Inspiré par Woodstock

Devant les grandes fresques de ce pionnier du cubisme, Trilok Gurtu / Omar Sosa / Paolo Fresu, Archie Shepp, Gong et Sashird Lao feront revivre le souffle musical novateur né ,il y a quatre décennies, dans l’esprit des organisateurs du premier festival Popanalia.

 L’un des premiers festivals Pop en France

 1969 : la vague pop-rock déferle sur le monde avec comme point culminant le légendaire festival de Woodstock.
Inspiré par l’évènement américain, Jean Karakos (président du label Byg Records et créateur de la Lambada), Jean-François Bizot
(fondateur de Radio Nova et du journal « Actuel ») ainsi que la ville de Biot décident d’organiser l’un des premiers festivals de musiques actuelles en France.
La première édition de Popanalia a lieu le 05 août 1970, avec à l’affiche les plus grands artistes rock de l’époque : Joan Baez, Pink Floyd, Eric Clapton, Gong, Soft Machine, les Moody Blues, et aussi du jazz avec Art ensemble of Chicago, Archie Shepp, Sonny Scharrock et Don Cherry…

Une programmation alléchante qui attira plus de 25 000 personnes.
Une horde de « Babas » faisant du camping sauvage aux abords de la petite commune des Alpes-Maritimes. Malheureusement le festival fut victime de son succès. Les organisateurs se laissèrent déborder par les évènements et annulèrent le festival quelques heures à peine après son coup d’envoi. Seule, Joan Baez aura l’honneur de monter sur scène…

Soucieux d’adhérer à l’esprit de Popanalia 1970, David Benaroche, de l’association Imago Production, et le service évènementiel de la ville, ont bâti une programmation en adéquation avec le plateau de l’époque. Ainsi, Archie Shepp, présent lors de la première édition, revient à Biot, tout comme les membres du groupe mythique Gong. Et pour représenter la nouvelle génération, le fantastique trio world jazz Omar Sosa / Trilok Gurtu / Paolo Fresu ainsi que le trio de jazz vocal Sashird Lao, monteront sur la scène installée dans les jardins du musée national Fernand Léger.

En ouverture de ces quatre concerts, le DJ Remy Kolpa Koupoul (Radio Nova) s’installera derrières ses platines pour un mix dont il a le secret !

Pour allier le son à l’image, l’artiste contemporain Patrick Moya proposera un happening tout au long de la soirée dans les jardins du musée.
Enfin, une voix grave inimitable animera cette soirée : celle de Sir Ali, journaliste spécialiste du Jazz.

 Trilok Gurtu, Paolo Fresu, Omar Sosa

Trois personnalités musicales uniques et incontournables s’unissent pour un projet inédit en trio.
Mélangeant des éléments musicaux traditionnels de l’Inde, de l’Italie et de Cuba, ces trois musiciens virtuoses aux carrières illustres, fusionnent les styles et les cultures et poussent les limites des frontières musicales

 TRILOK GURTU :
Incontournable maître de la percussion indienne, Trilok Gurtu est aussi un compositeur et un véritable showman. Du bhangra électronique au raga-pop, il propose ainsi une vision musicale universelle.

 PAOLO FRESU :
Paolo Fresu est un trompettiste de jazz italien. Sa musique se caractérise par un son feutré et délicat, mêlant mélancolie et nostalgie, et coloré d’influences entre Miles Davis et Chet Baker.

 OMAR SOSA
Omar Sosa, pianiste et compositeur cubain est un créateur qui trouve son inspiration dans la musique traditionnelle cubaine, dans le jazz le plus contemporain, le hip hop ou encore la musique arabe.

Une petite vidéo pour vous donner envie...

 Gong

Mystique, cosmique, psychédélique, Gong voyage depuis plus de 40 ans avec ses sonorités intergalactiques…Ce groupe inclassable a été fondé en France par Daevid Allen et Gilli Smyth dans la période d’intense créativité qui a succédé aux événements de mai 68.
Bien plus qu’un groupe, Gong est une communauté hippie qui distille avec succès son esprit délirant et sa musique psychédélique, devenant rapidement, un phénomène musical autant que social et culturel.
Avec Camembert Electrique, puis la trilogie ,Flying Teapot, Angel’s Egg et You, Gong s’impose comme le précurseur du space-rock et du rock progressif, ce qui lui permet d’être l’une des premières formations à être signée sur le tout jeune label Virgin aux côtés de Pink Floyd, au début
des 70’s. Assoiffé de rencontres et d’expériences, Daevid Allen s’entoure
de différents musiciens aux fils des années, donnant à Gong de nombreuses formes et de nombreux noms : Planet Gong, Acid Mother Gong, New-York Gong… sans jamais perdre l’essence psychédélique de ses compositions.
Aujourd’hui à 72 ans, Daevid Allen et ses acolytes sont toujours
une source d’inspiration pour la jeune génération, à l’instar
de Massive Attack qui a invité le groupe sur scène en 2008 lors du Meltdown

Album : 2032 - 2009
Site : www.planetgong.co.uk/

 Archie Shepp & Tom Mc Clung

Monstre sacré du saxophone jazz, Archie Shepp (né en 1937) est, depuis ses débuts, un musicien libre. Cecil Taylor, Don Cherry, John Coltrane furent les compagnons de jeu de cet avant-gardiste passionné par l’Afrique, défenseur de la cause des Afro-Américains. Avec lui, l’émotion et la technique font bon ménage, c’est toujours un bonheur de retrouver ce révolutionnaire politique et musical sur scène, là où son sens du théâtre s’épanouit à merveille. S’inscrire dans la tradition sans en être prisonnier,
voilà le permanent défi que relève Archie Shepp. Ce pionnier du free jazz, signataire du manifeste prônant la New Thing dans les années soixante, afin de dire à quel point cette nouvelle conception de sa musique dépassait le strict domaine du jazz (un mot qu’il n’apprécie guère !), est aussi un éminent enseignant. A l’université d’Amherst dans le Massachusetts, il donne en effet des cours de musique afro-américaine dans ses aspects musicologique, historique et sociologique. Activité très prenante qui ne l’empêche cependant pas de retrouver régulièrement son studio, près de la place Daumesnil, à Paris.
Parlant très bien la langue de Molière, il s’est lié d’amitié avec de nombreux musiciens français Bernard Lubat, Michel Portal , Catherine Ringer des Rita Mitsouko ou encore de nombreux rappeurs et grooveurs. Archie Shepp sera accompagné sur scène par le pianiste américain Tom Mc-Clung, créateur de ponts entre le classique et le jazz.

Album : Phat Jam - Dawn of Freedom records – 2009
Site : www.archieshepp.com

 Sashird Lao

Entre compositions originales et reprises inattendues de standards, Sashird Lao s’est installé progressivement dans le paysage du jazz hexagonal. Le trio joue de nombreux instruments pour aller au bout de ses envies : deux saxophones, un trombone, une flûte traversière, une caisse claire, une derbouka, un udu, deux loopers … Avec leur nouvel album « Open the Box », Yona Yacoub, David Amar et Fred Luzignant invitent à l’ouverture au monde, à l’autre, à soi. Mêlant habilement le groove, la soul et le jazz aux sonorités indiennes et orientales, le groupe s’est dessiné un petit monde où la quiétude des temples d’Inde et des pyramides d’Egypte rencontrent l’effervescence des capitales occidentales. Des cuivres espiègles font écho à la fraîcheur du « sipsi », petite flûte turque, pendant que l’homme contrebasse et ses percussions vocales donnent le rythme aux vibes sensuelles d’une chanteuse envoutante. C’est ainsi que Sashird Lao entre dans la danse, car c’est sur scène que le groupe révèle toute sa dimension, donnant autant à voir qu’à entendre et développant une énergie communicative pleine d’humour, d’émotion et de sincérité...

Album : « Open The Box » Le Chant du Monde / Harmonia Mundi - 2010
Site : www.sashirdlao.com

 Remy Kolpa Kopoul

Véritable encyclopédie de la musique, Rémy Kolpa Kopoul est un journaliste qui anime, depuis des années, des chroniques musicales
derrière le micro de Radio Nova. Totalement passionné par les sonorités du monde entier, en particulier celles du Brésil, RKK a été l’un des premier à s’intéresser à la World Music, au début des 70’s. On lui doit la découverte en France de nombreux artistes étrangers, notamment, Yuri Buenanventura. Remy Kolpa Kopoul exprime ses goûts musicaux éclectiques lors de nombreuses soirées, où il officie derrière des platines.

 Sir Ali

Une voix grave inimitable et une connaissance acerbe du jazz,
Sir Ali est une référence dans le paysage musical actuel. D’abord
journaliste pour Radio Nova, Ali Alizadeh, de son vrai nom,
s’est installé en 2002 sur la Côte d’Azur pour reprendre les commandes
de TSF, où il restera jusqu’en 2007. Aujourd’hui, après
25 ans consacré aux radios conventionnelles, Sir Ali est à la tête de
Radio Jazzur. Une web radio unique, où il ne programme aucun
grand tube de jazz, mais des œuvres inexplorées dénichées aux quatre coins de la planète

 Patrick Moya

Des grandes sculptures en acier érigées en Asie aux petits
lits en céramique modelés en Italie, des pinceaux au computer,
des soirées techno aux murs d’une chapelle, de l’art
contemporain à l’art numérique, Patrick Moya est partout.
Une démarche invasive et unique qui prend comme prétexte
son nom et son image. Né en 1955, Patrick Moya fait ses
études à la villa Arson de Nice, puis devient « modèle aux
beaux-arts » durant dix ans pour « devenir la créature et non le créateur ». Il commence par travailler sur les lettres de son nom, assimilant l’oeuvre à sa signature, avant de créer son personnage, autoportrait décalé bientôt entouré d’un bestiaire presque qu’humain. Moya possède aujourd’hui une île virtuelle sur Second Life, qu’il conçoit comme une oeuvre d’art globale : le créateur est enfin devenu une créature sous le nom de son avatar, Moya Janus. En 1960, un air de fête flottait sur le musée national
Fernand Léger, premier musée de la région consacré à l’un des maîtres de l’art moderne. Sous le patronage de Picasso, Braque et Chagall,
l’inauguration réunissait plus de cinq mille invités, marquant de son
sceau le paysage culturel de l’époque. Depuis, avec une collection d’œuvres majeures, le musée s’attache à faire découvrir ce grand artiste de l’avant-garde, de ses recherches cubistes aux grandes compositions colorées des années cinquante. Foncièrement optimiste, Fernand
Léger a toujours souhaité témoigner de la beauté de son époque. Contrastes de formes et dynamisme de la couleur évoquent le rythme de la machine, la poésie des objets et la beauté de la grande ville
moderne.

En 2010, le musée national Fernand Léger fête ses cinquante ans en
accueillant le Festival Popanalia 40 ans après, temps fort d’une riche programmation d’expositions et d’activités culturelles.
Fasciné par « les music-halls, les cirques, les revues, les troupes de ballets et les fêtes populaires », Léger a collaboré à de nombreux spectacles travaillant successivement avec les compositeurs Arthur Honegger,
Darius Milhaud, George Antheil ou Serge Prokofiev. Dans l’écrin du jardin,
devant l’une des mosaïques monumentales du musée, le concert offrira un moment unique, en écho au rêve d’intégration des arts célébrés par Fernand Léger.